Chapitre 3

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Les bras ballant, Rosalie venait de comprendre ce qu'elle venait de faire, après avoir descendu les marches pour y voir le fameux souverain dos tourné vers la fenêtre.

Son imposante carrure empêchait la lumière de passer, ses jambes musclés et étroite donnaient l'allure d'un athlète et pourtant son teint bronzé et ses cheveux qui dépassait du col de son long manteau lui indiquer bien le contraire.

Avalant une dernière fois sa salive, Rosalie était prête à débuter son rôle, elle allait contracté se mariage et faire en sorte qu'il demande le divorce en un rien de temps, ainsi sa mère serait en sécurité.

Elle devait juste imiter Emilie claherdfild et le rendre dingue et si ça ne marche pas, elle allait utiliser son vrai comportement.

Être ennuyeuse à mourir.

Rosalie entra dans la pièce d'un pas mal assuré.

Et la surprise en fut à son comble quand elle croisa le regard de la vrai Emilie, qui se tenait dans la pièce sans gêne apparente.

– enfin ! J'ai cru devoir passer la nuit ici !

La sourde voix masculine l'avait sorti de sa torpeur, en lui arrachant le papier des mains.

L'examinant d'un œil furtif il plia le papier en souriant.

– parfait ! Dit-il satisfait.

Rosalie se senti rougir, quand il lui avait adressé à l'aide de ses yeux perçant d'une pointe d'Azur, un regard machiavélique.

– n'espérait pas vous en sortir de si bon compte madame. Reprit celui-ci en portant toute son attention sur Joëlle. Ce n'est que le début j'espère bien récupérer l'argent de mon père.

Visualisant les hautes pommettes de l'homme qui considérait sa fausse mère, Rosalie devait admettre qu'il était extrêmement beau malgré les circonstances.

Ses lèvres pleines et dure renforçait la couleur de ses yeux, mais ses sourcils épais cassé ses traits en arborant la brutalité d'un seul regard.

Jetant un œil sur Emilie, elle tentait d'imiter sa posture en se redressant à plusieurs reprises. Mais ses débuts de tentative avaient attiré l'attention.

De son mari.

Qu'elle folie ! Pensa Rosalie en rougissant sous son regard interloqué et plein de mépris.

– on peut savoir ce que vous faite ?

Que dirait Emilie claherfild dans ce genre de situation ?

– je m'impatiente. Lâcha Rosalie platement.

– alors je vous serais gré de me suivre jusqu'à la sortie.

– et pour aller où ?

Une goutte de sueur s'aventura dans son dos sous son regard menaçant.

– avec moi bien entendu ! Dit-il impatient.

Tournant sa tête vers l'organisatrice de cette mascarade, Rosalie obtempéra sans y mettre de la volonté dans ses jambes.

– j'espère vous revoir très vite Rosalie. Déclara l'homme au moment d'ouvrir la porte.

Sur le point de lui répondre en oubliant son rôle, Rosalie s'était pris une gifle violente en comprenant qu'il s'adressait à la vrai Emilie.

Un goût amer l'avait contrainte au silence devant le spectacle qui se tenait devant ses yeux.

Sans aucun scrupule, elle avait pris son prénom et le souverain se donnait à cœur joie de la regarder comme un volatile près à s'emparer de sa proie.

Une proie bien consciente.

Et il était en train sans le savoir, de draguer la deuxième personne à l'origine de cette rage qu'il l'avait poussé à venir jusqu'ici.

Dakhir tenait entre ses mains, la vengeance de son défunt père et s'il lui avait dit plus tôt, Dakhir aurait mis moins de temps pour briser cette famille.

Les confidences de son père sur son lit de mort lui avaient glacé le sang. Comment survoler cette révélation déchirante ? Apprendre que son père s'était fait avoir par une femme étrangère en lui laissant croire qu'il avait une fille illégitime, dépasser tout ce que Dakhir pensait un jour entendre, et la jeune femme qui se tenait à côté de lui avait pris plaisir à prendre une place dans la partie pour toucher de l'argent qui ne lui appartenez pas.

Mais si Dakhir était furieux, il était également et toujours déstabilisé, la description que sorath lui avait fait, ne correspondait pas du tout à l'héritière claherfild enfant gâté.

Elle semblait beaucoup plus jeune que l'âge annoncé, et si Dakhir avait du se pencher dans la voiture pour percevoir ses yeux, ils semblaient toujours au comble de la surprise.

Était–ce un moyen de la détourner ? De le piéger ?

Heureusement, il n'était pas dupe même si sa vengeance s'annonçait beaucoup plus compliqué qu'il n'avait imaginé car elle était terriblement belle.

6~

La vengeance du souverainWhere stories live. Discover now