Chapitre 24

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À grande enjambées, Dakhir lui prit le couteau des mains.

- ne retoucher plus à ça Rosalie vous auriez put vous blesser !

Les mains de la jeune c'étaient expressément retrouvés dans son dos, en laissant sa faute se peindre sur son visage laiteux.

- aucune arme dans vos mains c'est claire ? Insista Dakhir en voulant éloigner toute forme de mal s'emparer de sa pureté.

- parce qu'il y en a d'autre ?

Dakhir se contenta d'un profond regard pour lui faire comprendre de ne pas poser plus de question.

- quand pourrais-je appeler ma mère ?

Dakhir reposa le couteau précieusement sur l'étagère au plus loin de la jeune femme.

- bientôt vous devriez vous reposer le voyage a été long.

- vous avez raison, je vais aller me reposer.

Sur ses mots, elle s'en était allée rapidement, Dakhir préféra ne pas la rattraper à quoi cela servirait il à se faire du mal ?

- je me sens gênée chérie si tu savais. Murmura sa mère le lendemain.

Si Rosalie espérait voir sa mère au plus vite, elle ne se doutait pas qu'elle serait si bien traitée, le confort de la chambre était à garder la bouche ouverte.

Si sa mère se sentait gênée, Rosalie ne savait pas comment remercier l'homme.

- maman profite de ce qu'il t'offre. Parvient-elle à dire après de longues réflexions. 

- c'est bien trop ! Et tu ne m'avais pas dit qui il était.

Rosalie grimaça longtemps. Que pouvait-elle lui dire ? 

- c'est une longue histoire maman.

Sa mère se contenta de cette réponse, et n'était guère allé plus loin se qui soulager Rosalie. Elle n'avait pas le cœur à lui expliquer toutes les folies qu'elle avait faîtes pour elle.

- alors madame comment allez-vous ?

Le futur roi était rentré dans la chambre avec un grand sourire de courtoisie aux lèvres, un sourire qui était une première pour Rosalie, jamais elle n'avait encore eût le droit à ça.

Une lueur de satisfaction traversa les yeux de l'homme en attendant que sa mère réponde. 

- bien mais je me sens....

- je vous interdit de l'être. Coupa-t-il en sachant déjà ce qu'elle allait dire.

Rosalie croisa son regard azur, avant de reporter son attention sur sa mère. La façon qu'il avait de la regarder l'empêchait de réfléchir, néanmoins Rosalie s'obligea de relever la tête pour ne rien montrer.

- votre fille vous ressemble. Reprit-il en s'approchant du lit.

- oh je l'espère bien ! Ma fille est tout ce que j'ai, c'est mon petit bébé.

- maman ! Protesta Rosalie en rougissant.

Le souverain ne manqua pas de rire légèrement.

- ma fille n'aime pas quand je l'appelle comme ça mais j'aime la couver.

Rosalie était à deux doigts de s'évanouir de honte.

- c'est un comportement très honorable madame.

- oh je vous en prie appeler moi mirabella ! Rectifia sa mère.

Rosalie savait que sa mère était de nature très chaleureuse, mais Rosalie craignait que le contact entre eux s'éternise, voilà déjà bientôt une heure qu'ils échangeaient sur elle, sans même avoir été conviée à y prendre part.

Au bout d'un moment cette conversation avait pris fin, et Rosalie préféra garder le silence dans la voiture, un silence qui n'était visiblement pas au goût du souverain.

- êtes vous heureuse d'avoir vu votre mère ?

- oui. Marmonna-t-elle.

- alors pourquoi vous faîtes la tête ?

- parce que vous avez entretenu une conversation avec ma mère qui m'a rendu très mal à l'aise ! Dit-elle en se retournant pour le confronter.

Il leva un épais sourcil noir en souriant.

- au contraire j'ai trouvé cette conversation très intéressante. Fit-il dangereusement.

- oh je vous en prie vous étiez à deux doigts de vous plier en deux !

- quand ? Au moment où elle m'a dit que vous adoriez courir nue après les papillons ? Hasarda ce dernier en souriant jusqu'à faire apparaître ses dents blanche alignés.

- oh seigneur ! S'écria Rosalie dans un murmure en tenant son visage.

- vous n'avez pas à avoir honte, vous étiez petite fille. Murmura-t-il en encerclant ses poignets pour l'obliger à redresser la tête.

Captivé par son regard, Rosalie sentait son pouls prendre un rythme irrégulier.

Ses mains de fer aurait dû lui faire mal, mais elle ne ressentait rien elle se sentait protégée.

- merci pour tous ça, je ne sais comment vous remercier. Parvient-elle à dire tandis que la voiture les secouaient à force de s'approcher des dunes.

Il se contenta d'incliner la tête.

Ses yeux impénétrables l'empêchait de découvrir la moindre émotions, il semblait réfléchir.

Mais à quoi ?

Rosalie n'osait plus esquisser un mouvement gagnée par la gêne de se trouver dans cet voiture. 

Dans un silence presque insupportable, il avait relâché ses poignets et Rosalie en fût déçu.

Peut-être était-il préoccupé par son devoir et son prochain couronnement.

Peut-être qu'elle était un poids pour lui ?

Rosalie en avait le cœur serré rien que d'y penser.

De retour dans le château, les lieux ne lui paraissait soudain moins merveilleux, prise par la morosité d'être un poids pour lui Rosalie avait préféré se confiner dans sa chambre, en s'accompagnant de sa solitude pour sa toute première journée dans ses lieux. Rosalie avait-elle prémédité tout ça en gardant se mensonge pour elle ? Plus elle était à son contact plus Rosalie se rendait compte que c'est le cas. Elle avait souhaité au fond d'elle le revoir et accepter de venir ici en était sûrement la raison. 

Cet étrange sentiment d'abandon se mélangeait à l'inquiétude, en finissant par la peur et la sombre nuit à la fin de ce crépuscule magnifique, confirmait ses craintes. 

La vengeance du souverainWhere stories live. Discover now