Ils sortirent de la salle d'autopsie encore tout retournés, Ils durent reprendre le couloir, qui n'en finissait pas. En parcourant le couloir ils passèrent devant des tables roulantes recouvertes de draps, sous lesquelles devait fort probablement se trouver des corps en attente d'être examinés. Sur les murs, avait été posé des tableaux représentant des médecins, sûrement des médecins légistes qui ont joués un rôle important au sein de l'IML, pensa Jacquart.

Ils arrivèrent au bout du couloir, devant deux ascenseurs. Moriarty appuya sur les boutons afin de le faire descendre jusqu'au 3e sous-sol, Les portes s'ouvrirent sur un très grand ascenseur, ce qui pouvait se comprendre, vu que les corps arrivaient par cette unique voie.

Ils croisèrent un des hommes de terrain, qui avait relevé les indices concernant le corps de Rosa Mendès.

— Bonjour commissaire, bonjour Jacquart.

— Bonjour Patrick.

— Du nouveau concernant Rosa Mendès ?

— Oui, on ressort de chez le légiste et il semblerait qu'on ait voulu la noyer, puis fort probablement traînée. Cependant d'après ce que Michel nous à dit, elle a peut-être été assommée, sûrement pour mieux être transportée. Elle a également été soulagée de ses organes comme le foie et les poumons.

— Oh ! Mon dieu ! S'exprima l'inspecteur.

— Comme vous dites, répondit le commissaire. Nous allons devoir désormais trouver le lieu ou elle a pu être tuée, car je doute fort que ce soit dans la forêt dans laquelle nous l'avons trouvée. Peut-être trouverons-nous également ses organes par la même occasion.

— OK, je vous laisse, je vais voir si on a du nouveau concernant la momie que vous avez trouvée dans la cabane de la forêt.

— Bonne initiative, je l'avais presque oubliée celle-là, répliqua Jacquart. Tenez-nous au courant.

Le commissaire semblait impatient de partir. Jacquart eu du mal a en cerner la raison, lorsque le commissaire lui dit :

— Jacquart, je sais pas pour vous mais moi, je sens que je vais faire une syncope si je mange pas bientôt !

— Oui, en effet, on en avait déjà parlé brièvement tout à l'heure déjà en plus. Que diriez-vous d'aller au café juste derrière ? C'est le café ou on se réunit de temps en temps avec la BRI. Je dois dire qu'on y mange plutôt bien et ils servent a toute heure.

— La BRI ? Vous avez des contacts avec eux, vous ?

— Euhh... oui. Pourquoi, ça pose un problème ?

— non, non, pas du tout, Je demandais juste ça pour savoir. Vous allez souvent dans ce café si j'entends bien ?

— Souvent, souvent !! c'est un grand mot. Disons que j'y vais de temps à autre mais aussi, quand j'ai le temps, car avec cette enquête, mon ventre a gargouillé plus d'une fois.

— Profitons-en alors.

Ils sortirent du poste de police sous un soleil radieux et se dirigèrent à pied vers le café, qui était à peine à deux pâtés de maison. Avec la chaleur qui commençait à s'installer sur Paris et sa région, les policiers décidèrent de se mettre en terrasse, Ils attendirent d'y être conviés par le maître d'hôtel qui vint les accueillir.

Sans perdre de temps, Moriarty interpella un serveur et ils purent commander.

— Pour moi, ce sera un plat du jour, c'est plus simple et en plus ça a l'air appétissant. Jacquart ?

— Je vais vous suivre et je prendrais la même chose, répondit Jacquart en regardant le serveur.

D'après ce qu'ils avaient pu voir sur l'écriteau à l'entrée du café, le plat du jour se composait d'une cuisse de lapin accompagné d'une portion de riz et carotte, le tout arrosé d'une sauce moutarde. En dessert était proposé une part de tarte tatin.

En attendant d'être servi, ils firent le point sur les éléments d'enquête déjà en leur possession.

— Bon, si on résume la situation rapidement, on a un corps sans tête, aussi nous n'avons aucune idée de ce à quoi elle ressemble mis a part son nom. Nous avons trouvé un cadavre dans un état de décomposition tel qui pourrait entrer en concurrence avec Ramsès II. Sur le corps de Rosa Mendès, que nous avons vu à l'IML, a été prélevé les organes vitaux et on a remarqué des marques qui font penser que le corps à été déplacé à un moment donné. Vous voyez autre chose ?

— Vous avez bien résumé la situation, mis à part une déduction, mais qui reste pour le moment qu'une hypothèse. N'y aurait-il pas derrière tout ça un trafic d'organe ?

— Ce n'est pas à exclure, mais comme vous le dites vous-même, ce n'est pour le moment qu'une simple supposition.

Durant cette longue discussion, le serveur intervint pour les servir et purent commencer à se restaurer.

— Commissaire, j'y pense mais est-ce que la famille a été prévenue ? Interrogée ?

— Euh... pour tout vous dire, je n'en ai pas été avisé, mais je ne pense pas. Vous avez des révélations a me faire peut-être ?

— Non, non, du tout ! C'était une simple question. Bon, par conséquent, je vous propose, qu'une fois qu'on aura fini de manger, qu'on commence par la.

— Oui, je pense que c'est le mieux a faire.

Leur repas dura environ quarante-cinq minutes, et avec tout ça l'heure continuait à tourner.

— Ce repas fut très bon, merci de votre suggestion Jacquart.

— De rien.

Institut médico-légal

Et le couperet tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant