chapitre 27

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PDV Zahra

Je sors petit à petit des bras de morphée. Je vois mon cher époux si mignon en dormant un bras autour de ma taille. Il est encore l'aube car le soleil n'a pas encore vu le jour. Je regarde donc l'horloge posé sur la table de chevet. Il est marqué 5:13. Trés tôt pour me lever même le muezzin n'a pas encore fait l'appel à  la prière. Je décide alors de contempler Abou. Oh il est si paisible quand il dort, très beau mon homme masha'Allah( don't thiatou). Tout d'un coup je me surpris en train de le comparer à Salémou mais je me dépêche de chasser cette pensée. Je me demande vraiment ce que l'autre-là a de plus que Abou. Pourquoi ne puis-je pas ne pas penser à lui? Pourquoi ne puis-je pas tout simplement l'oublier? Peût-être parce qu'il est le père de l'unique enfant que j'ai pu porté ou parce qu'il est le premier homme que j'ai connu dans tous les sens du terme. Ce sont là les raisons que je me trouve quand je pense à lui ou tout simplement les excuses car je sais que tout ce que je ressens pour lui c'est de la haine, de la rancune, de l'amertume, du dégout et j'en passe. Pourtant lui n'a pas hésité à m'abandonner dans les pires moments de mon existence. Cependant ces temps-ci Abou est trop nerveux mais je ne dis rien me contentant de m'excuser même quand il a tord. Je sais que ce bébé qui tarde ou qui refuse de venir le rend ainsi. Du coup j'essaie de le comprendre le maximum possible. Et avec lui le problème ne dure pas car il oublie facilement. C'est le mari parfait dal mais avec ses défauts comme tout être humain.

Abou serrant son étreinte: je sais que je suis très mais quand même
Moi souriant: quand même quoi?
Lui: arrête de me contempler un peu
Moi: Mdr tu n'as même pas ouvert les yeux pour le savoir
Lui me faisant un bisou sur la tempe: je l'ai senti bae. Ton oeil m'a piqué toi aussi domou diambour
Moi: oui sama dome mon bébé à moi💕
Ainsi je me lève pour aller me débarbouiller et lui préparer le petit déjeûner. Je fais vite fait des crêpes au nutella et du café chaud comme il aime bien. Après je l'aide à mettre sa cravate et ses mocassins et l'accompagner jusqu'à la porte.
Lui me faisant un smack: bonne journée ma puce💏
Moi: bonne journée à toi aussi sama yeuf (le mien)💑
Lui riant: merci mon proprio

A son départ j'ai couru me préparer à aller au boulot. Je prends une douche, fais ma prière du matin. Je me maquille légèrement et mets mes bijoux argentés (montre Mk, petites boucles d'oreilles or blanc et seulement mon alliance comme bague). Comme on est en début juillet et qu'il fait plus ou moins chaud je mets un pantalon crême bleu turquoise un peu ample, un haut blanc imprimé gris, des compensés gris et un sac YSL de la même couleur. Je prends un taxi pour y aller car Fadel passe me prendre à la descente car je lui avais dit que  j'avais à lui parler.
La journée n'est pas la meilleure car j'appréhendais beaucoup le moment de confession. Je n'ai aucune idée de comment il va réagir. Même si mon frère a  toujours été compréhensif et protecteur envers moi malgré la distance je sens que cette fois il va peter les plombs. A la pause déjeûner je n'ai fait que grignoter un petit sandwich kebab tellement je stressais. De ce fait à peine 16:45 je sortis du bureau et j'ai trouvé la voiture de Fadel stationnée devant notre immeuble.
Moi en entrant: salut
Lui me faisant la bise:  oh soeurette! Un problème avec Abou dis moi que je lui casse les dents
Moi souriant: non non
Lui me rendant mon sourire: ok. Allons dans un lounge alors.
Moi: je préfère un endroit plus calme
Lui: comme tu veux.
On est allés au Lagon. Après être bien installés et avoir pris des rafraîchissements, il prend la main en disant: je t'écoute
Moi me raclant la gorge: promets-moi de m'écouter attentivement sans m'interrompre
Lui: vas-y tu me fais peur là
Je lui ai tout expliqué en fermant les yeux de ma rencontre avec Salémou à la mort de mon enfant passant par la colère de maman et la grossesse et l'accouchement difficiles. Quand j'ai fini mon récit je me suis rendue compte que je pleurais. Il s'est levé d'un bond sans me jeter un seul regard et est sorti à grands pas après avoir payé ĺ'addition. Je le suivis en courant.
Arrivés à sa voiture, il m'ordonne de monter. Il a roulé jusque devant chez moi à vive allure. Il freine brusquement et me lance un "descends" sec. A peine ai-je fermé la portière qu'il démarrait en trombes.
Quand je suis rentrée dans la maison j'étais trop triste pour cuisiner. Je décide alors de me faire livrer avant d'aller me morfondre sous les couvertures en attendant Abou qui devrait déjà être là à presque 19h.
Trente minutes après mon portable sonne, mais  je décroche mais ca persiste. Donc je me suis résignée à répondre sans même regarder qui c'est.
Moi: allô.
...: sale traitresse yama bète linga may fayé badola binga done ( sale ingrate c'est comme ca que tu me remercies) alors que je t'ai éloignée de ton batard de fils
J'ai reconnu illico la voix de ma mère.
Moi bégayant: com-ment ça tu m'as é-loi-gnée de mon fils?

une amourette dangereuseजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें