13. Dépression: le retour

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J'étais enfin arrivée chez moi. J'étais épuisée par cette soirée; Épuisée physiquement mais aussi psychologiquement. Cookie était venue me sauter dessus pour me dire bonjour. Je le pris dans mes bras quelques secondes pour le caresser. Il fallait que j'aille me laver: je me sentais sale. Je n'étais pas habituée à passer à l'acte avec un inconnu. A vrai dire, je n'étais tout simplement pas habituée à avoir de relations sexuelles. Ce n'était que la deuxième fois pour moi. La première fois avait été assez douloureuse comme ça pour que je remette ça, comme ça, sur un coup de tête. Et pourtant, je l'avais fait, un peu malgré moi certes, mais je l'avais fait. A peu près deux heures de calvaire à essayer d'échapper aux mygales et cinq minutes de plaisir après avoir ressenti quelques sensations désagréable à l'instant T. Enfin bref, ce qui était fait était fait et je ne pouvais pas revenir en arrière même si je le désirais.

Debout devant le lavabo, je scrutais mon visage. Mes yeux étaient rouges et des cernes avaient fait leur apparition. Mes mains commençaient à trembler. Je dégageai mes longs cheveux bruns de devant mon visage et fis glisser les bretelles de ma robe de chaque côté de mes épaules. La robe se détacha de mon corps aux ondulations de celui-ci. J'ouvris le robinet d'eau chaude à fond pour me faire couler un bain. Je pris dans ma main un des gels douche qui était posé sur le rebord de la baignoire, framboise mentholée, parfum préféré de mon ex, j'ouvris le capuchon et appuyai sur la bouteille pour déverser des trainées mousseuses et odorantes roses. En attendant que mon bain ne soit  prêt, je me redirigeai vers le lavabo. Là, j'ouvris le petit placard et saisis le sachet en soie que j'avais rempli de mon unique remède du moment: des lames de rasoirs bien aiguisées. J'en attrapai une  avant de ranger le sachet à sa place. La lame de rasoir en main, il ne me restait plus qu'à effectuer mon geste rituel. Des gouttelettes de sang perlèrent sur le sol, entre mes pieds.


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