Le Projet Avengers - Tome 1 ✓

8- Les ennemis attaquent

Les détonations des pistolets me vrillent les tympans. Je cours aussi vite que je peux dans l'espoir de rattraper Loki avant qu'il ne s'enfuie. Ses hommes de main arrivent de tous les côtés et je ne sais plus où donner de la tête. Mes poings partent dans tous les sens et le sang gicle. Certains s'effondrent, mais d'autres résistent. Je n'arrive pas à réfléchir correctement et frappe donc au hasard, oubliant tout ce que Natasha m'a appris. Je panique quand l'un d'eux me maitrise et plaque mes mains dans mon dos. Je suffoque et ai du mal à reprendre mon souffle. On attrape ma queue-de-cheval et les mauvais souvenirs de la dernière fois me reviennent à l'esprit. Il ne faut pas que je perde pied. 

J'inspire, j'expire, j'inspire, j'expire. 

Quand enfin je retrouve mon souffle, je ferme les yeux. Les hommes ricanent, pensant que je m'avoue vaincue. Je me relève soudainement en assénant un coup de tête à mon emprisonneur. Celui-ci chancèle et me lâche. Je lui envoie alors un jet d'eau à la figure. Il tombe et se fracasse le crâne contre le mur. Ses deux acolytes se ruent sur moi, mais je les repousse à coups de pied et de poing. Quand ils sont tous les deux à terre, je reprends ma course. J'arrive sur une passerelle. Le vent frais de l'altitude me fait frissonner. Je vois Iron Man voler près de moi et tenter de réparer l'un des réacteurs. Plus bas, Captain America se bat. Pendant un instant, je me perds dans mes pensées et l'admire. Ses coups puissants font s'effondrer ses assaillants comme des mouches. Son visage si beau est déterminé et il semble prendre son rôle très à cœur.

On me plaque soudain au sol. J'accroche la grille sur laquelle je suis étendue avec la peur qu'elle ne soit pas assez solide pour supporter mon poids. J'essaie de me relever, mais on m'assène un coup de pied dans le ventre. J'arrive à rouler sur le côté, or mes intestins me brûlent. Quand je vois le visage de mon attaquant, mon cœur manque un battement. La même moustache hirsute, les mêmes yeux gris et dénués d'émotions, les mêmes bras fins et fragiles et la même odeur de pourriture.

Larkoff se tient en face de moi, un sourire carnassier sur les lèvres. Même si je ne l'ai pas beaucoup vu, je me rappellerai toujours de son visage déformé et dégageant un sentiment de peur.

- Content de te revoir Alexandra. Comment vont tes parents ?

Je hurle de rage et me relève. J'envoie mon poing dans sa figure. Sa pommette saigne et le sang coule sur ses lèvres. Il s'en délecte, un sourire plus pervers encore sur les lèvres. Je n'attends pas plus longtemps et lui envoie un autre coup dans les côtes. L'abomination rit d'un rire lugubre et se plie en deux sous la douleur. Il attrape ensuite la rambarde et passe de l'autre côté.

- À très vite Alexandra, chuchote-t-il avant de sauter.

Je me penche immédiatement, mais ne vois plus l'homme. Il aura sûrement inventé une quelconque machine qui lui aura permis de s'enfuir.

Je continue de courir jusqu'à arriver dans la salle de contrôle. Tout le monde s'active pour essayer de remettre le transporteur droit pour que nous puissions atterrir en sécurité. Pendant ce temps, d'autres agents tentent de protéger les techniciens des hommes du demi-dieu. Je décide de leur prêter main forte et fonce dans la bataille. J'en mets quelques uns à terre sans difficulté, mais je suis assaillie de tous les côtés. Trois hommes me prennent pour cible et s'attaquent à moi. L'un d'eux est une montagne de muscles et arbore un visage glacial. J'essaie d'abord de neutraliser les deux premiers et en noie un en infiltrant de l'eau dans ses poumons jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle. Je sais que c'est cruel, mais c'est pour notre bien à tous. Je m'attaque ensuite au deuxième, tout en essayant de m'éloigner du baraqué. Je le roue de coups jusqu'à ce qu'il perde conscience et souffle un coup. Une douleur se loge alors dans mon épaule. Je crie et tombe sur mes genoux. 

Je tourne la tête et aperçois le canon de l'arme du baraqué, fumant et braqué sur moi. Je regarde ma main qui est en sang. Je tente de me relever, le bras ballant. Ce n'est pas le moment de flancher. J'enroule mon bras dans de l'eau puis souffle dessus pour qu'elle devienne de la glace. Je sens toujours le bout de métal coincé dans mon épaule droite et grimace tout en m'approchant de l'homme. Celui-ci sourit, satisfait, et s'approche à son tour. Il m'envoie le premier coup que j'esquive à la perfection pour lui envoyer mon pied dans l'estomac. Il recule, mais se ressaisit instantanément. Il me pousse violemment et je m'écrase contre le mur. De ma main valide, je lui envoie un puissant jet d'eau qui l'éloigne un peu le temps que je me redresse. Je transforme cette eau en vapeur et me concentre. Je l'entends grogner, il n'a aucune idée de l'endroit où je me trouve. Je repère rapidement sa massive silhouette et m'avance silencieusement. J'envoie alors mon poing dans sa mâchoire ce qui le fait se retourner dans tous les sens. Je tente un nouveau coup, mais celui-ci est arrêté par la main ferme de l'homme. Il resserre sa prise ce qui fait craquer mes os et m'arrache un hurlement de douleur. Il me force à tomber sur mes genoux et je ne peux que céder. Il envoie ensuite son pied dans ma tête ce qui finit de m'allonger sur la terre sale. Je respire difficilement, mes poumons sont comprimés par la douleur. Ma respiration fait voler les grains de poussière présents sur le sol.

Une main lourde s'abat soudain sur mon épaule et m'arrache un nouveau cri, plus perçant et plus plaintif. Personne ne semble m'entendre. Je n'entends presque plus rien moi-même, des sons sourds me parviennent : des cris, des affaissements, des détonations. Ma vision se floute. Je tente de me redresser, mais en vain. Je ressens une dernière douleur dans mon estomac qui, cette fois-ci me fait lâcher un râle et cracher du sang.

L'homme se baisse jusqu'à mon visage et sourit :

- Fais de beaux rêves ma jolie...

Mon sang gicle une nouvelle fois quand le pied de mon assaillant entre en contact avec ma mâchoire. Mes yeux se ferment malgré moi et c'est le noir complet.

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Ecrit le 13 Juin 2016, corrigé le 16 Octobre 2021.