Chapitre 4 : Le dragon et le vin de dépanneur

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Chapitre 4. Le dragon et le vin de dépanneur

-6h15 PM, international airport of China, Shangaï-

En descendant de l'avion et en marchant vers l'intérieur afin de récupérer leurs bagages et de se faire admettre au pays, John tendit sa main à Sherlock, paume ouverte.

-Donne-les moi.

-De quoi parles-tu, John?

-Ne fais pas le malin; je sais que tu sais. Je parle de tes pilules pour dormir, donne-les moi.

-Je crois que pour toi, John, une tisane à la camomille serait plus efficace si tu n'arrives pas à t'endormir, prescrit-il.

-Je ne les veux pas pour les utiliser, Sherlock. Pour dans l'avion, ça allait, mais maintenant, tu n'as plus aucune raison de les utiliser et il n'est pas question que tu te drogues en les utilisant! Alors, donne-les moi et je te les remettrai pour le voyage du retour.

Sherlock grogna, mais sachant que John n'allait pas démordre, il lui remit tout de même le petit pot pharmaceutique. Vérifiant que les pilules étaient bien dedans, le docteur brassa le contenant, puis le fourra dans sa mallette qui lui servait de bagage à main.

-Tu te met à ressembler de plus en plus à Mycroft..., ronchonna le frisé.

-C'est parce que lui et moi prenons soin de toi et t'aimons, Sherlock.

Le sociopathe ne répliqua pas.

***

-7h00 PM, Grand central Hotel Shangaï, Shangaï-

Avant de rendre une petite visite au père de Feilong – il était un peu tard pour ça, d'ailleurs –, ils se rendirent à l'hôtel qui allait les héberger le temps que durerait leur enquête. Parce que c'était Mycroft qui avait tout réservé et que ce dernier était riche et qu'il savait également que son frère n'était pas contre un peu de luxe, le Grand central Hotel Shangaï était un hôtel cinq étoiles.

Sherlock avait échangé quelques mots avec le chauffeur de taxi qui les conduisit, mais John n'avait pas réellement écouté. Il se rendit compte que le détective parlait parfaitement mandarin uniquement quand ils furent à la réception de l'hôtel et que le sociopathe parla avec la réceptionniste.

-Tu parles chinois? S'étonna-t-il à mi-voix tandis qu'il se dirigeait avec leurs valises vers l,ascenseur.

-Pas chinois, John, mandarin, le corrigea le frisé, et je ne parle pas uniquement mandarin, j'en parle tous les dialectes.

Dialectes qui changeaient d'une région à l'autre de la chine, d'ailleurs. Quel frimeur! Songea simplement John en affichant un sourire amusé. Sherlock ne changerait jamais, mais ça ne lui faisait rien. Il l'aimait comme cela. Le voyant sourire, le détective lança un regard perplexe à son collègue, se mordant la lèvre.

-Pourquoi souris-tu, John? Demanda-t-il avec une certaine méfiance mêlée de curiosité.

Il détestait quand il était incapable de mettre la main sur ce que pensais John. Lui qui était pourtant si simple!

-Rien, répondit-il, c'est juste toi. Je suis content d'être ici avec toi. Enfin, ce serait plus romantique si nous éliminions la dimension «future troisième guerre mondiale à stopper», mais je ne pense pas que ce soit possible avec toi.

Ah, si seulement tu savais, Sherlock!

-Je ne m'y connais pas vraiment romantisme, John, mais tant mieux si ça te plaît. J'aurais dû me douter que tu ne faisais que penser à un truc aussi futile...!

Le dragon argenté T. 2 (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant