Chap 62 : rencontre

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[...]
Je m'étais affalée dans un des fauteuils de la salle. J'avais patienté quelques minutes sous les regards intrigués des certaines personnes qui semblait me reconnaitre.
Finalement l'heure arriva, je me levais brusquement et sortais par la porte arrière qui donnait sur les rails de fer des trains. L'extérieur était couvert d'un toit soutenu de piliers de pierres beiges. Quelques écrans étaient fixés à ces derniers et affichaient en lettres vertes et fluorescente prochain train : Sand Point.
J'étais la seule à m'être levée et à être sortis, les autres personnes toujours présentes à l'intérieur du bâtiment devaient attendre un autre train.
Un sifflement strident retentit, en tournant la tête à droite, je vis le train arriver.
Le genre de train habituel des Etats-Unis, grand, imposant, blanc et dotés de deux minuscules fenêtre rectangle sur le haut, ce qui faisait étrangement penser à un avion. Sur tout son long, il portait par dessus le blanc les couleurs du drapeau américain : blanc, bleu et rouge.
Il s'arrêta face à moi, ce qui le fit ressentir un sentiment de domination, j'étais bel et bien seule sur le quai, et le train semblait dépourvu de voyageurs.
J'étais surprise par une telle solitude, il y a quelques jours, les gens se pressaient pour entrer dans les trains et quitter la ville. Aujourd'hui il n'y a plus personne pour partir, sauf moi.
Les imposantes portes d'acier s'ouvrent devant moi et m'invite à pénétrer dans l'engin transporteur. Je remettais mon sac sur mes épaules et entrais, mon billet à la main.

- bonjour mademoiselle, m'adressa un contrôleur.

Je le saluais d'un signe de tête et glissais mon billets dans sa main ouverte en pince de crabe. Il lu rapidement le contenu et arracha la moitié pré-découpée avant de me le tendre. Je l'attrapais et continua mon chemin.
Le wagon était vide, et il me semblais que les autres wagons étaient également complétés de cette manière.
Le contrôleur partit en voyant que personne d'autre n'était présent sur le quai. Le train ferma ses portes, et je le sentis partir.
Je m'étais assise au milieu du wagon, et j'avais mes écouteurs dans les oreilles tout en regardant l'extérieur qui dévalait devant moi quand une voix s'adressa à moi :

- salut.

Je me retournais, surprise de ne pas être seule.
Je faisais face à une jeune fille de mon âge, mais de la taille de Ron. Ses cheveux étaient châtains et frisés, ses yeux noisettes et des taches de rousseurs parsemaient ses pommettes souriantes. Sans prévenir, elle s'asseyait à la place à côté de moi, laissant échapper son sac bleu pâle de son épaule. Ce dernier s'écrasa sur ses cuisses et elle le plaça sur le sol.

- il y a d'autres places tu sais. Dis-je en retournant à ma fenêtre.

- tu es Elisabeth ? Demande l'intéressée. Sa voix était douce, et elle avait de la chance d'en avoir une telle. Si elle aurait parlée sur un autre ton je lui aurait surement répliquée de me laisser tranquille.

- il parait. Répliquais-je sans pour autant la regarder ni la menacer.

- je me disais bien t'avoir reconnu, où tu vas comme ça ?

Je tournais la tête vers elle, ses yeux brillaient dans la lumière de la lune, elle avait l'air heureuse et pétillante.

- et toi où tu vas ? Dis-je d'une voix plus reposée sans pour autant lui répondre.

Elle émit un petit rire, je haussais un sourcils en me demandant ce qui pouvait bien faire rire cette jeune fille. Sans me répondre, elle se mit à fouiller dans son sac et en sortit un petit sachet de bonbons.

- tu en veux ? Demande-t-elle en mastiquant l'une de ses sucreries.

- non merci, répondais-je. Je retournais une fois de plus à ma fenêtre, me concentrant sur la musique qui pénétrait mes oreilles et la lune.

- alors tu vas me répondre ? Insiste-t-elle

- je vais à Sand Point. Tu vas plus loin ?

- non, je vais aussi là-bas. Pourquoi tu y vas ? Et où sont Ron et Lenni ?

- si tu pouvais arrêter de poser des questions ça m'arrangerais. Répliquais-je d'un ton froid.

- désolée, dit-elle simplement.

Un bruit de plastique surgit, elle fouillait sans répit dans son sachet de bonbons et en sortit un rose qu'elle mangea dans la seconde suivante.
Je me rendis compte que je l'observais quand elle me regarda à son tour, le regard insistant.

- j'y vais pour rejoindre Ron, Lenni est resté à JundHill. Dis-je alors

Elle souriait, certainement satisfaite de ces réponses. Ses yeux brillaient de plus belles et ses pommettes se gonflèrent.

- je m'appelle Méredy. Finit-elle par dire.

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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant