Chap 18 : dehors

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[...]
Lenni finit par sortir de la salle de bain, et j'y rentrais à mon tour pour me doucher.
Cela fait, je m'habillais et me brossais les cheveux et les dents. Je sortis enfin et regardais l'heure : 12:34.

- après manger je vais chercher des affaires chez moi, tu veux que je t'en prenne chez toi ?

La voix de Lenni me sortait de mes pensées, je tournais la tête vers lui.

- hum, je vais venir avec toi, ça sera mieux.

Il acquiesça et nous partons retrouver Ron pour manger.

- vous faites quoi cette après-midi ? Demande ce dernier

- on va chez nous prendre des affaires, et toi ? L'interrogeais-je

- rien, je crois.

Il dessinais dans sa purée avec sa fourchette.

- je peux te poser une question ? Demanda soudainement Lenni

- oui ?

- pourquoi tu restes à l'hôpital si ta jambe est guérie ?

- comme Beth, c'est l'endroit le plus sûr pour moi. Et puis de toute manière, je ne veux pas sortir.

- mais ça fait combien de temps que tu n'es pas sortit dehors ? Dis-je

- environ un mois.

- un mois ! M'écriais-je. Viens avec nous, juste une petite sortie pour te rafraichir l'esprit.

- O.K. Dit-il simplement en soupirant avec un sourire

Il planta et replanta sa fourchette dans son assiette, sans jamais l'enfourcher dans sa bouche.

- j'ai plus faim, on se retrouve tout à l'heure.

Lenni lui murmura un "O.K." et il partit à sa chambre.

Ron ne paraissait plus lui-même, il était perturbé, et c'était parfaitement compréhensible. Depuis la disparition il n'y avait pas vraiment eut de preuves qu'il soit immunisé comme moi, je suppose que l'épisode du miroir avait dû le perturber au point de ne parler à personne que ça n'avait eut aucun effet sur lui. Et cette nuit il aurait put mourrir s'il n'était pas immunisé, tout ça peut être perturbant.
Après manger, nous sortons donc dehors. Une étrange odeur de décomposition s'imprégnait dans l'air, il y avait encore quelques cadavres d'hommes dans la rue, ces hommes qui avaient péris ce matin à 6:46.
J'avalais difficilement ma salive, il y avait du sang partout et une pluie fine tombait, l'humidité faisait ressortir l'odeur des corps. Nous nous mîmes en route, je regardais au fil de mes pas ce que le monde était devenu. J'avais le cœur serré à la vue de ces choses horribles.
Quand nous arrivons enfin à JundHill, je ne reconnaissais plus ma ville de naissance. La rue était dans le même état que celle de Pringtown. Des cadavres, et encore des cadavres. À vrai dire la police avait d'autre choses à faire que d'enlever les cadavres de la ville. De toute manière plus personne ne sortait. Lenni partit chez lui, il habitait à deux pâtés de maison de chez moi. Ron m'accompagnait donc chez moi et une question me vint à l'esprit. Où est mon père ? Il était très probablement mort, ce qui ne m'aurais pas étonnée.
Quand je trouvais enfin ma maison, la porte était entrouverte et de ce fait je déduis que mon père était bel et bien mort, il avait une réelle obsession pour les portes fermés. J'ouvrais la porte qui donnais sur la table à manger. À droite il y avait le salon, avec la télé éteinte, et à gauche le couloirs où se trouvait ma chambre.
Je fermais la porte et me dirigeais vers le couloir quand un bruit attira mon attention. Ron était près de moi, nous regardons vers le fond du couloir dont la lumière était éteinte et donc très sombre. C'est lorsque je parvins à distinguer une silhouette que mon sang se glaça. C'était lui, c'était bien lui. J'était apeurée. Il se dirigea vers nous et quand il fut près, il nous regarda attentivement avant de prononcer :

- quelle chance ! Les deux d'un coup ! Un sourire démoniaque aux lèvres.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant