Chapitre 24

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POINT DE VUE DE MAEL.

Il est clair que je ne peux pas ignorer ce qu'il s'est passé l'autre soir. Je ne peux m'empêcher de repenser à cette scène, dès que je ferme les yeux je vois cette ombre face moi, me parlant puis partant en courant. Non, ce n'est pas possible d'effacer ce passage, une fille s'est faite tuer presque sous mes yeux et Emy ne veut pas me croire ou même en parler, comme-ci elle se foutait de ce qu'il se passe en ce moment dans la ville. J'ai l'impression que depuis un moment cet à dire depuis ses débuts de fréquentations avec monsieur Hilton, elle s'est transformée. Non pas qu'elle ait changer physiquement du fait qu'elle se fasse de plus en plus jolie pour lui mais surtout que nous ne sommes plus comme avant. Nous qui avons toujours été très fusionnels, là, notre amitié s'évapore de plus en plus et ça me déçoit. Son comportement me déçoit. C'est comme-ci ce Adrian lui montait la tête contre moi, je ne pense pas qu'un professeur fasse ça mais c'est pourtant depuis ces temps-là.

Je regarde mon réveil et trouve le courage pour me lever, j'ai pris dix minutes de plus dans mon sommeil et bizarrement, ça m'a fait le plus grand bien bien que je n'y sois pas habitué. Emy dort encore et c'est à moi d'aller la réveiller comme tous les lundi matins car il est dur pour elle d'émerger quand elle n'a pas fini de décuver de ces soirées.

Je traverse le salon à moitié endormie et restant en caleçon tellement une flemme énorme s'empare de moi. Ce n'est pas mon habitude mais ce matin, je suis vraiment fatigué. Fatigué et démoralisé d'avoir ces relations avec Emy. J'aimerai pouvoir lui parler et mettre les choses au clair mais je sais que si je parle de monsieur Hilton elle va encore s'énerver et me dire de me mêler de choses qui me regardent. Pourquoi ? J'ai toujours été mêlé à sa vie et là, du jour au lendemain, elle me cache des tas de choses. Je ne veux pas perdre la fille que j'aime et cette amitié très proche que nous avons créés et étalés au fil des années. Alors pour éviter de retomber dans les embrouilles avec elle, je vais faire comme-ci de rien n'était et essayer de la laisser respirer un peu même si je n'y suis pas tellement habitué.

Emy ! C'est lundi, on a cours ! Réveille-toi ! Crié-je du salon en regardant la porte de sa chambre fermée.

Je sors les pancakes de la poêle et les dépose délicatement dans une assiettes que je mets à la place respective d'Emy, attendant qu'elle sorte. J'entends la porte s'ouvrir et un grognement s'échapper d'elle puis elle apparaît face à moi, les cheveux aussi emmêlés que jamais, ses yeux à moitié fermés et son t-shirt trop grand pour elle m'offrant une vue immensément ouverte sur sa poitrine que je peux percevoir de moitié.

Je n'ai pas envie... Souffle-t-elle elle s'accoudant sur la table et collant sa main sur sa joue en fermant les yeux de fatigue.

Je m'assieds à mon tour et ne peux m'empêcher de continuer de l'admirer. Cette fille n'est pas réelle, même au réveil elle est si jolie...

– Pourtant tu n'as pas le choix. Hilton va certainement nous coller un contrôle aujourd'hui, tu as révisé ?

Elle ouvre les yeux et hausse les sourcils avant de lâcher un rire ironique et de prendre son pancake avec les doigts pour mordre dedans.

– Moi ? Bien-sûr. J'ai révisé toute la nuit.

J'imagine que ça a dû être très dur pour toi... Commenté-je dans l'ironie également.

– J'aurai aimé avoir les réponses mais il n'aime pas la triche.

– Ce n'est pas honnête Emy, c'est normal.

Killer teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant