Chapitre 8

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– Mael, ce soir je vais réviser à la bibliothèque.

Mael détache ses yeux de son bouquin et le ferme avant de le déposer sur ses genoux. Je viens m'asseoir sur le canapé face à lui et il attend que je lui dise que c'est une blague ou bien que je lâche un rire mais non, rien ne sort alors je continue :

– Non, mais je ne plaisante pas. Je vais vraiment aller travailler.

– Emy, as-tu fumé ?

– Pourquoi est-ce si bizarre que je te dise cela ?

– Parce que c'est bizarre. Tu ne veux pas rester travailler avec moi ?

– Je t'adore Mael, vraiment. Mais je veux être seule. Puis il y a Andrew Tyler à la bibliothèque je ne pense pas que tu aies envie de venir avec moi où de me rejoindre.

Il fait la grimace et se lève pour marcher vers la cuisine. C'est le seul moyen que j'avais de lui dire que je sortais et pour ne pas qu'il sache que je prenne des cours particuliers, un petit mensonge de rien du tout fait l'affaire, je serai de retour dans une heure et demie et puis nous n'en parlons plus. Enfin jeudi et lundi d'après et encore le jeudi d'après mais rien de mal...

– Il faut que je trouve des livres sympas à étudier pour la littérature au moins ce connard de Hilton ne me prendra plus de haut.

– Je suis étonné que tu changes si rapidement, ta mère à intérêt à m'offrir des chocolats pour Noël pour t'avoir fait travailler.

– Te voir réussir me donne envie d'être comme toi.

– Je suis un exemple. Se vante-t-il en sortant un paquet de pâtes et une casserole. Tu pars maintenant ou tu manges avec moi ?

– Non, je vais y aller, c'est gentil Mael mais je n'ai pas très faim.

Il hausse les épaules et je pars me changer dans ma chambre. Merde. Je ne peux pas m'habiller et me maquiller comme j'avais prévu, il va savoir que je lui mens. J'attrape les vêtements dont j'ai besoin et ma trousse de maquillage puis fais en sorte que tout rentre dans mon sac de cours. Je traverse le salon d'une rapidité et embrasse Mael sur la joue avant de quitter l'appartement. Je réfléchis un instant après avoir refermer la porte derrière moi. L'ascenseur, remarche-t-il ? J'appuie sur le bouton qui, à ma plus grande joie s'allume. Merci. Il est dix-sept heures trente, je ne mettrai pas longtemps pour me rendre chez monsieur Hilton, je vais assurer.

Les portes se referment et avant que j'appuie sur le bouton pour me rendre au rez-de-chaussez je me change rapidement. J'enlève mes vieilles basket et descends mon jogging pour me retrouver enfin entièrement en sous-vêtements dans l'ascenseur quand l'engin s'active et descends du quatrième étage jusqu'au deuxième. Eh merde ! Je me dépêche d'enfiler mon jean noir serré mais les portes s'ouvrent pour faire face à un vieux monsieur accompagné d'une canne et de son chien. Il ouvre la bouche, choqué de me voir à moitié nue dans ce lieu et moi de même. Je reste gênée et ne sais pas tellement quoi dire alors il entre l'air de rien. Merci papi, tu veux un strip-tease maintenant ?! Il regarde droit devant lui, laissant le silence s'installer et appuie sur le bouton « 0 » qui indique le rez-de-chaussez. Très bien, déjà une minute s'est écoulée alors que je suis encore habillée seulement de mon jean. J'enfile mon débardeur avec mon super décolleté, rien à faire qu'il soit encore là puis mets mes talons.

– Bonne soirée, mademoiselle.

– Merci, à vous aussi.

Il sort de l'ascenseur en souriant, je fais de même comme s'il ne s'était rien passer. Maintenant le maquillage. Je fais le nécessaire pour être plus belle en ajoutant du rouge à lèvre bien rouge et pour mettre mes yeux en valeur. Je peux enfin sortir de cet ascenseur, il ne faut pas être claustrophobe, mon Dieu. Je me rends chez monsieur Hilton, quand je me retrouve devant le pas de sa porte ma respiration s'accélère. Je souffle un bon coup et tape trois fois, la boule au ventre. Pourquoi d'ailleurs ai-je la boule au ventre ? Ce ne sont que des cours particuliers avec le professeur le plus sexy de l'université je ne devrais pas m'en faire à ce point. Je n'attends pas plus de deux minutes avant que j'entende les clés se tourner dans la serrure et la porte s'ouvrir. Le visage de Monsieur Hilton est lumineux, ses yeux verts boisés brillent à la lumière artificielle de son appartement et mon regard tombe directement sur sa chemise à moitié ouverte laissant une vue imprenable sur le haut de son torse. Il me sourit ce qui fait ressortir ses jolies fossettes et commence d'un ton accueillant :

– Emy, bonsoir. Je t'en prie, entre.

Je pénètre dans son salon superbement décoré et reste outrée devant une telle beauté intérieur.

– C'est vraiment joli chez vous.

Il me lance un sourire que je garde dans ma mémoire tellement il est agréable. Il débarrasse rapidement sa table du salon, j'en profite pour l'admirer de dos, comment ai-je pu dire que c'était un gros connard, il a l'air tellement adorable et si gentil.

– Tu peux venir t'asseoir, Emy et mets-toi à l'aise, n'hésite pas.

Je prends place à ses côtés et descends la fermeture éclair de ma veste. Je sens son regard plonger dans mon beau décolleté ce qui me rend assez satisfaite de mes efforts faits dans cet ascenseur alors je ne bronche pas et le laisse regarder avant qu'il ne réalise qu'un silence s'était installé.

– Hum, OK. Alors Voyons voir ton dernier contrôle.

Il le sort de sa pochette et me le pose sous mes yeux. Je souris bêtement quand je vois que ma note et rien d'autre qu'un lamentable cinq sur trente. Il fait un mouvement de la tête pour bien me faire comprendre que c'est désastreux.

– Tout d'abord, il y a une chose que tu dois faire quand tu es en contrôle, n'importe lequel Emy.

– Laquelle ? Demandé-je perplexe.

– Mettre ton nom, prénom et ta classe. J'ai deviné que c'était ta copie puisque c'est la seule que je n'avais pas corrigé.

– Exacte...

Non, je ne suis pas stupide, je sais très bien qu'il faut le marquer mais quand j'ai la copie devant moi, la première chose que je fais est de lire les questions ce qui m'absorbe et me fait complètement oublier que je dois préciser que c'est ma copie.

– Je vous préviens, monsieur... ça ne va pas être facile avec moi.

– Appelle-moi Adrian et s'il te plaît, tu te peux me tutoyer, je ne suis pas si vieux que ça. Puis, je me suis engagé alors je vais faire tout mon possible pour te mettre au niveau du meilleur élève de la classe.

– Très bien... et qui est-ce ?

Il jette un coup d'œil à la liste des élèves et me regarde.

– Hum, Mael Olson.

Je lâche un rire ironique. Mais bien-sûr, quelle question.

– Oui, mon colocataire.

– Oh, très bien. Alors fermons la parenthèse. Tu vas me relire ce passage puis on refera les questions ensemble, d'accord ?

Je fais un hochement de tête positif et souris de façon à essayer de me le mettre dans la poche. Il me rend également un de ses magnifiques sourires puis se lève pour partir et faire autre chose pendant que je me plonge dans ma lecture. C'est difficile de se concentrer quand on a une personne aussi attractive en face de sois, seule et dans la même pièce. J'observe les alentours, merde. Je ne m'étais pas posé la question, il vit vraiment seul. Pas un gosse à l'horizon ni même une femme. Parfait. Je l'observe regarder dans son réfrigérateur pour en sortir une brique de jus de fruits et prendre deux verres. Deux. Il pense à moi. Quand il lève son regard vers moi, je repose mes yeux sur la copie pour vraiment me concentrer afin de pouvoir répondre correctement aux questions.

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Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)

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