Chapitre 1O

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Le froid me gèle le visage, je dois être toute rouge. Je marche d'un  pas vif en croisant mes bras afin de me réchauffer et chacune de mes  respirations constantes me fond sortir de la buée de ma bouche. Le  changement de température a été radical, il faisait meilleur avant que  je n'entre chez monsieur Hilton. Bien qu'il soient vingt-et-une heure  passée, il n'y a vraiment personne dans les rues, pas étonnant. Il fait  froid, sombre et quelques flocons commencent doucement à tomber et venir  s'écraser sur le sol ce qui me fait sourire. Il n'a pas neigé depuis  déjà un bon moment ici et l'esprit de Noël est bientôt là alors de la  neige pour accompagner cela, je pense que nous ne pouvons rien demander  de mieux. Le pare-brise des voitures sont gelés et quelques couches de  verglas jonchent déjà le sol. J'aimerai vite rentrer afin que je puisse  me glisser son ma couette avec un bon « ChocoMael »,  la recette  secrète des chocolats chauds indétrônables de Mael. Il va d'ailleurs  certainement me poser des questions sur le temps que j'ai mis à  « réviser » à la bibliothèque mais je dirai que je me suis arrêté pour  prendre quelque chose à manger, oui, ça passera très bien et il me  croira. À quoi bon ? Mael ne va pas me dire quoi faire cette fois-ci et  bien que je ne lui dise pas la vérité, il ne m'empêchera pas de voir  Monsieur Hilton.

Un bruit de cailloux jeté au sol me sort des  pensées. Quand je cherche d'où cela provient, une petite pierre vient  arrêter sa course près de mes pieds. Je suis seule ici, il n'y a  personne à l'horizon, alors d'où vient cette pierre ? Certainement des  gosses qui s'amusent, et si c'est le cas, je ne trouve pas ça drôle du  tout. Une deuxième vient rouler à mes pieds, je m'arrête et observe  attentivement. Rien. Seulement des maisons, des voitures garées, des  arbres, des buissons et les flocons de neiges tombants calmement. Il n'y  a personne. Je reprends ma marche mais cette fois ce sont des bruits de  feuillages qui se font entendre. Mon respiration s'accélère et je  commence à croire que quelqu'un me suit. Je passe devant un portail  rabattu mais pas fermé et traverse pour rejoindre la rue avant d'arriver  devant mon bâtiment qui se trouve tout au fond de l'impasse. Je regarde  à ma droite pour voir si personne ne me suis mais cela devait être mon  hallucination, l'alcool accumulé chez Adrian doit me monter encore à la  tête. Je parle trop vite car je lâche un cri avant qu'un inconnu passe  sa main autour de ma bouche et l'autre à mon poignet pour me tirer à  l'opposé de ma direction. Je me débats comme je peux, j'essaie de crier  et de m'enfuir mais je vois flou, je n'ai plus de force car l'avant-bras  de l'agresseur qui m'est totalement inconnu se place autour de ma gorge  ce qui m'empêche également de respirer convenablement. La personne me  tire dans une rue à l'opposé de celle où j'habite, vous savez, ces  vielles impasses où sont déposés des tas de déchets, traînent de vieux  rats, où les chats viennent pisser... Eh bien ces endroits-là, comme je  les connais dans les films, sont de simples séparations de vieux  bâtiments où ont lieues les bagarres et les viols dans les films  d'actions. Comment réagiriez-vous si l'ont vous menez de force dans ce  genre d'endroits, vous coupant votre respiration et vous empêchant de  crier pour que quelqu'un vienne vous aider ? À ce moment-même, je ne  pense pas que l'on puisse y faire grand-chose, l'agresseur est le maître  de l'action et nous sommes qu'un simple pantin, essayant de se détacher  des fils qui nous tiennent tous nos membres.

– Arrête de bouger, sale pute ! Crie la voix grave sur moi en me jetant dans un tas de déchets.

Ma  tête tape contre quelque chose de dur, je me retrouve sur mes fesses  dans ces immondes déchets empestant le moisis mélangé à la merde. Je  recule comme je peux oubliant dans quoi je suis pour éviter tout contact  avec cet homme vêtu de noir de la tête aux pieds. Une cagoule est mise  sur sa tête certainement pour éviter que je le reconnaisse où puisse  dire qui était mon agresseur. Je le regarde terrorisé ne sachant ce  qu'il va m'arriver. Ma respiration s'accélère et même si je voulais  crier, ma gorge  qui est nouée m'empêche de placer un mot. Je reste sans  voix et choquée sous le regard de la personne qui me domine de sa  hauteur.

– Tu as intérêt à obéir si tu veux survivre, tu entends !?

Il  hurle sur moi et empoigne mon décolleté de sa grande main gantée pour  me soulever et me remettre sur mes jambes. Son souffle chaud tape sur  mes lèvres et mes larmes coulent seules le long de mes joues. Mais  qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je vois flou et rien de tout cela ne m'était  arrivé avant. Une sensation bizarre s'empare de moi et ce n'est pas les  verres de vin que j'ai descendu tout à l'heure avec Monsieur Hilton, je  connais la sensation de boire en quantité et c'est totalement autre  chose. Des gouttes de transpiration se forment sur mon front alors qu'il  doit faire une température négative en ce moment même, ma veste est au  sol, mon sac ainsi que mon téléphone. Ma gorge me brûle et mes membres  ne m'obéissent plus. Je m'écroule dans les bras de mon agresseur qui  lâche un rire satisfait, la dernière chose qui ait résonné dans mes  oreilles.

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Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère  qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler  autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur  Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent  l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)

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