12- Orage.

545 42 0
                                    


Le soir arrivait déjà à grands pas, et la maison était plongée dans un terrifiant silence.

Comme l'on dit souvent, après le beau temps, vient l'orage.
C'était à quoi pensait Annie maintenant.

Après leur deuxième dispute, Simon était partit s'enfermer dans sa chambre et n'y était plus ressortit.

Pourquoi ne font-ils pas tous simplement la paix, comme tout êtres ordinaires et simples de ce monde.

Mais Simon et Annie, n'étaient pas simples, ils étaient bien loin de la simplicité.

Annie ne voulait pas aller rejoindre sa chambre, elle avait donc décidé de rester tranquillement au salon.

- Avez-vous encore besoin de quelque chose, mademoiselle?

Annie surprise, sursauta avant de reconnaître la voix de sa domestique depuis des années déjà.

- Oui Nathalie, j'ai besoin que vous veniez vous assoir avec moi.

- Oh, je ne me le permettrai pas mademoiselle.

- Si, bien-sûr que si, venez vous assoir avec moi et discutons.

Avançant à petit pas, Nathalie obéit à sa patronne et s'installa près d'elle.

- De quoi voulez vous que l'on parle? Demanda t-elle.

- Déjà je veux que toi et moi nous nous tutoyions, c'est d'accord?

- Je vous connais depuis assez longtemps déjà, s'exclama la pauvre dame de ménage très tendue. Alors, ça ne me dérange pas.

Sa patronne lui sourit gentiment avant de tenter de saisir sa main.

- Alors dites moi, commença Annie. Tu as quelqu'un dans ta vie?

- Non, je ne suis pas faites pour ce genre de relation.

- Et pourquoi donc?

- Je, je, bégaya la domestique. Je travaille beaucoup, je n'ai pas de temps pour sortir de cette maison.

- Ce n'est que ça? Demanda Annie surprise.

- En grande partie, oui.

- Dans ce cas, est-ce que Simon te plait?

- Par, pardon?!

- Enfin, vu qu'il habite lui aussi ici, vous vous voyez tous les jours, non?
D'ailleurs je l'ai bien vu ce matin qu'il se passait quelque chose.

- Mais oui, Simon est quelqu'un de charmant, drôle et sympathique, j'aurai bien voulu qu'il se passe quelque chose entre nous.

Sous les yeux grandement ouverts d'Annie, soit de surprise ou soit de colère, Nathalie continua.

- Mais, j'aurai bien essayé, il ne s'intéressera jamais à moi.

- Et pourquoi donc?

- Parce qu'il a tout le temps les yeux posés sur toi.

- Quoi?!

- N'importe qui aurait pu remarqué qu'il a des sentiments pour toi. Seule toi ne le vois pas.

- C'est débile ce que tu dis.

- Mademoiselle...

- Je t'en pris Nathalie, appelle-moi par mon prénom.

- D'accord. Annie il n'a peut-être pas tout l'or du monde, ou une aussi grande maison que la tienne, mais Simon est tout de même quelqu'un de bien. S'il te plaît, ne le fait pas souffrir.

Nathalie souffla de désespoir avant de se lever.

- J'ai encore des choses à faire mademoi-Annie, je dois te laisser.

La patronne, en manque de réponse, resta figé un instant.
Elle fut éjectée de ses pensées à cause d'un bruit terrifiant venant des nuages gris.

Cela ne sent pas bon, pensa Annie.

Elle s'agrippa presque au canapé lorsqu'un deuxième tonnerre retentit.

Pourquoi mentir?

Bien avant de perdre la vue, Annie avait toujours été effrayée par ces bruits de tonnerres. Et ce n'était pas son aveuglette qui arrangeait sa phobie.

La jeune dame terrorisée, avec l'idée d'aller se réfugier dans sa chambre, se leva et se mit en route.

Annie connaissait sa maison par cœur mais, le troisième bruit de tonnerre qui résonna et qui fut suivit par les claquements des gouttes de pluie sur le toit, la fit se dépêcher un peu plus vite qu'habituellement.

Elle ouvrit la pièce pour courir et s'enfoncer sous les draps.

- Mais, que fais-tu ici?

Blindness [TERMINÉ]On viuen les histories. Descobreix ara