Chapitre 10

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** MIA **- 18h20

Toc toc toc

Mes mains tambourines à la porte de mon petit ami depuis plusieurs minutes maintenant,impatiente,je baisse la poignée et entre dans l'appartement.

Moi: Ryan?

Aucune réponse. Bizarre... Il m'avait pourtant dit qu'il sera là. Je dépose mon sac sur le canapé et m'aventure dans le couloir menant à sa chambre.

Moi: Ryan? C'est moi, je suis rentrée!

Je pousse la porte de sa chambre et pousse un cri de surprise en découvrant Ryan complètement nu dans le lit avec une inconnue.
Il attrape en vitesse un caleçon après être sorti du lit sous les protestations de sa "pute" et s'approche de moi.

« C'est pas ce que tu crois bébé! » dit -il en tentant de me convaincre.

« C'est pas ce que je crois?! Putain mais.. Je peux savoir ce que tu foutais là ?! T'a une copine Ryan! Tu l'avais oublié ça peut être? » je lui crachais alors que son corps s'approche lentement de moi mais je le repousse de toutes mes forces. Il me dégoûte.

« Fais dégager cette pute d'ici. »

« Bébé calme toi... Ne te met pas dans cet état! »

Ma main vient s'écraser contre sa joue dans un claquement puissant.

« Ta gueule! Je me sens vraiment comme la pire des connes. Je ne suis même pas énervé contre toi,enfin si,mais plutôt énervée contre moi même. Je m'en veux d'avoir cru que tu m'aimais vraiment,je m'en veux d'avoir cru que je comptais plus que tout pour toi, je m'en veux d'avoir cru à tes belles paroles, je m'en veux d'avoir cru qu'on aurait des souvenirs ensemble, je m'en veux d'avoir cru à notre amour, à notre histoire. Je me sens vraiment conne, stupide, débile, ridicule. C'est fini Ryan. » lui balançais-je au visage, rouge de colère.  Je ne prend pas la peine d'essuyer les larmes de rage qui coulent le long de mes joues, ni d'entendre ce qu'il a à me dire que je quitte l'appartement en vitesse sous ses cris incessants.

Il fait froid dehors. Le vent souffle, le soleil est couché, la lune et les étoiles sont sorties. Et puis moi, je traîne, je glande, je marche, je me perds peu à peu dans les rues. Je suis fatiguée. Mes joues sont humides et mouillées, mes yeux sont rouges d'avoir trop pleurés, mes jambes flanchent à moitié et j'ai plusieurs fois manqué de tomber. Mais je ne veux pas rentrer. Je veux juste être seule, sans personne pour me poser des questions, pour me demander si je vais bien ou non. Je suis bien là, seule. Avec pour seule compagnie, les chats qui passent et traversent. Avec pour seul bruit, les voitures, les motos et les cris du reste de la population. Et avec pour seul paysage, la vie des enfants sûrement de 12 ou 13 ans déjà la clope à la main, au palier de leur chez sois, à attendre que le bonheur arrive enfin. Car le monde est cruel, le monde est sinistre. Que l'on soit enfant, adolescent ou adulte, un jour ou l'autre, le bonheur nous abandonne pour laisser place au malheur. Les sourires laissent place aux pleurs, les rires laissent place aux cris, l'amour laisse place à la haine, l'innocence et l'inconscience laissent place aux erreurs. Tout ceci n'a aucun sens. Nous vivons pour mourir, nous aimons pour souffrir, nous sourions pour cacher, nous pleurons pour oublier et nous crions pour soulager. Chaque erreur que nous commettons  est une leçon de la vie à ne jamais oublier. Et moi, mon erreur, c'est d'avoir cru au bonheur.

PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant