Chapitre 12 : Know your enemy

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— On passe la journée ensemble ? L'interrogea-t-elle.

— Ouais, si tu veux.

Puis il se tourna vers elle et posa ses lèvres tendrement sur sa tempe. La jeune fille esquissa un sourire et l'encercla de ses bras pour le coller à son corps. Souviens-toi de ce moment, Ellie Lefevre, songea-t-elle, car j'ai la vague impression que tu vas bientôt le regretter.

Ce n'était pas qu'une impression.

***

Anna poussa un soupir et balança une robe bleue sur son lit pour au moins la dixième fois de la matinée. Il n'était que neuf heures trente. Elle s'était levée tôt pour pouvoir choisir une tenue parfaite pour ce soir. Elle avait rendez-vous avec Ethan. Elle sentait que ce soir serait spécial, il allait lui annoncer qu'il avait définitivement oublié Gabrielle et qu'il voulait sortir avec elle. Anna en était persuadée et elle devait être la plus séduisante possible. Elle replongea à nouveau dans son tiroir et en sortit une jupe noire en jean et un haut blanc à paillette. Elle les positionna devant elle, s'observant dans le miroir en face de sa penderie, et se tira la langue avant de jeter à nouveau ses affaires sur son lit qui regorgeait de vêtements en tout genre. Rien ne lui allait et elle avait l'impression de faire tarte dans chacune de ses tenues. Après tout, comment pouvait-elle passer après Gabrielle Gallien, qui en plus d'être un top modèle, avait un style vestimentaire à faire palier tous les couturiers de Paris ?

La jeune fille poussa un énième soupir et se laissa tomber sur son lit lorsque des coups retentirent à sa porte. Elle se releva à demi et lâcha un « entrez » à peine audible.

Son père passa la tête dans l'entrebâillement de la porte et s'écria surpris :

— Mais qu'est-ce qui se passe ici ? Tu déménages ?

— Ce n'est pas très drôle, commenta-t-elle blasée, Puisque c'est précisément ce que toi, tu es en train de faire.

Son père se tut, mal à l'aise, conscient que sa blague venait de tomber à l'eau. Il pénétra dans la pièce tandis que sa fille continua, toujours aussi sèchement :

— Tu as enfin trouvé une date de départ ?

— Oui... Répondit-il, car c'était précisément la raison pour laquelle il était monté lui parler dans sa chambre, J'ai pris un billet de train pour le 15 décembre.

— Avant Noël ? Bégaya la jeune fille prise au dépourvu.

Marc ne répondit pas, le temps de lui laisser digérer la nouvelle, et Anna enchaina en sentant la fureur monter en elle :

— C'est une blague ?! Tu ne vas pas partir avant Noël !

— Ça ne sert à rien de faire durer mon départ, répondit-il en plongeant son regard dans celui de la jeune fille, Je dors dans la chambre d'amis, ça n'a aucun sens.

— Pour moi, ça en a un ! S'écria Anna furieuse, Noël c'est une fête de famille. Tu ne peux pas me laisser seule avec maman et Ophélie ! Emmène-moi avec toi, au moins pour les vacances. Je reviendrai pour la rentrée.

— Anna. Pense à ta mère. Elle n'aimerait pas t'entendre parler comme ça.

— Je m'en fiche ! Explosa la jeune fille que rien ne pouvait calmer, C'est avec toi que je veux vivre, pas avec elle !

— Anna.

— Pourquoi tu l'as choisi, après tout ? S'emporta-t-elle sans plus pouvoir s'arrêter, Maman n'est pas comme nous ! Pourquoi tu t'es marié avec cette femme ?! Elle est égoïste et superficielle !

NantisKde žijí příběhy. Začni objevovat