Justin's little sister

Chapitre 17

PDV HÉMÉRA

L'après midi touchait à sa fin. Kimberly était rentrée chez elle et Justin n'était pas là.
Il m'avait laissé un message, m'expliquant qu'il accompagnait Youssoupha voir son père en prison et qu'il ne reviendrait sûrement pas avant tard dans la nuit.
Je me retrouvais donc seule dans la villa, en compagnie de Maggy et Taylor, à regarder la télé de façon somnolente.
Je m'ennuyais. Vivement la reprise des cours, que je puisse enfin sortir de cette maison sans que personne ne me l'interdise.
Je louchai sur mon portable ; il était 20h30. Déjà !
J'avais besoins d'air frai. Il fallait absolument que je me change les idées.
Le problème était le suivant : Il m'était tout simplement impossible de sortir d'ici sous la surveillance de Taylor.
Je soupirai mentalement, pris ma tête entre les mains, et fermai les yeux.

MAGGY : " Vous allez bien mademoiselle ? Je vais vous faire une tisane "

Je levai la tête et lança un regard reconnaissant à Maggy. Elle se leva et s'éclipsa dans la cuisine..suivie de près par Taylor.
Ce dernier aurait-il le béguin pour elle ?
Je gloussai. Qui sait, ils se mettront peut être ensemble un jour.
Mais! ma parole ! Plus personne ne me surveillait ! Je pouvais sortir !
Je lançai un regard incertain vers la cuisine et vis Taylor et Maggy discuter joyeusement.
Parfait ...
Je me précipitai hors du salon et me rua dans ma chambre.
J'enfilai un leggings, un sweat et des Nike avant de me diriger d'un pas discret vers la porte d'entrée.
Ni Taylor, ni Maggy ne m'avaient apparement entendue sortir.
Je retins un cris de joie en passant le seuil de la porte.
Enfin libre !
En contournant le jardin, je me rendis compte de la beauté des lieux. Le couché de soleil était magnifique.
Rouge, rose et orange.
Je me mis à courir, me vidant progressivement l'esprit, le regard focalisé sur l'horizon.
Je me sentais bien.
Je courus jusqu'au parc avant de m'arrêter près du lac artificiel pour reprendre mon souffle, écoutant le silence qui s'offrait à moi.
Une goutte d'eau tomba sur mon front. Il n'allait quand même pas se mettre à pleuvoir ?
Je levai la tête et aperçus de gros nuages au dessus de moi.
Je n'eus pas le temps de me plaindre ; les goutes d'eau devenaient de plus en plus nombreuses, rendant mes habits très vite dégoulinants.
Je regardai autour de moi à la recherche d'un abris, en pestant.
Pourquoi n'étais-je tout simplement pas resté bien au chaud chez mon frère ?
Je finis par apercevoir un petit cabanon dans la pénombre naissante.
Je courus vers se dernier, et me precipita à l'intérieur.
Je ne distinguais pas tout ce qu'il contenait, mais reconnus des pots de fleurs éparpillés sur le sol ainsi qu'un râteau et une pelle adossés à l'unique vitre de la cabane.
Je m'habituai peu à peu à la pénombre et remarqua un fauteuil cabossé au coin de la pièce. Je me laissai tomber sur lui et fini par m'endormir, bercé par le bruit de la pluie ressortant sur le toit, en attendant que la pluie s'arrête.

****

La porte du cabanon s'ouvrit à la volée, me réveillant instantanément.
Je déglutis ; un homme se tenait sur le seuil de l'entrée, près à bondir sur moi.
La pluie avait cessé, laissant place à un silence assourdissant.
Je n'osai respirer, priant pour que l'homme ne me remarque pas. Mais l'homme m'avait aperçu. Il referma la porte derrière lui et s'avança vers le fauteuil.
Je fermai les yeux me convainquant qu'il s'agissait seulement d'un cauchemar... Non.
L'homme souleva avec aisance mon menton, me forçant ainsi à soutenir son regard.

L'HOMME : " Ba ça alors ! Je ne pensais pas te revoir de si tôt ...  "

Je fus prise de nausée.
Lui ! Le meurtrier ! Il était devant moi et m'avait reconnu.
Je me mis à hurler aussi fort que je pus, espérant que quelqu'un m'entende.
Il me fit taire d'une gifle.