CHAPITRE 13 : EN BAS

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La vie est dangereuse

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La vie est dangereuse.

On vit tous avec une dose de danger chevillée au corps mais on ne semble pas s'en rendre compte, peut-être est-ce là ce besoin d'adrénaline hérité d'un instinct où aiguiser le corps nous permettait de rester en vie. Peut-être est-ce le manque de chance, après tout on ne choisit toujours pas toujours même si on le voudrait. Maman disait qu'on finissait toujours par trouver ce qu'on cherchait, qu'importe le temps ou le moyen. Maman avait raison. Mais le temps, je crois qu'il m'en reste si peu que je peux le décompter en minutes et le moyen, j'aurais aimé avoir plus d'opportunités pour tout dire.

La décharge passe au-dessus de ma tête comme une véritable foudre percutant le mur juste derrière moi alors que je m'engonce dans l'angle mort du corridor en un réflexe salvateur.

La technologie est plutôt un concept proche du vestige dans mes habitudes, le métal c'est surtout de la ferraille alors être obligé de tenter de survivre à une armoire à glace de deux mètres de haut rutilante, dangereuse et en parfait état de fonctionner, ça je m'y attendais pas une seconde. C'est une rencontre dont je me serais passée et pas la peine de lui chanter « hello friend » vu l'hostilité évidente qu'il me manifeste. C'est une sorte de cyborg, du moins un robot à l'allure humaine mais fortement armé, tout droit sorti d'un ouvrage de sciences fictions futuristes, je n'ai jamais entendu parler de ce genre de choses, je croyais que l'I.A avait opté pour des modèles différents de l'aspect humanoïde pour justement signifier une rupture idéologique avec notre espèce. Quant à ceux de notre bord, j'ignore si on a seulement eu le temps de concevoir une chose de ce genre.

Riddle aurait sans doute pu me donner le nom , les capacités et l'historique de ce type de cyborg, pour moi c'est juste un méga fils de pute qui m'allume et qui a surgit de derrière la porte blindée sur laquelle j'ai épuisé ce qui me restait de pouvoir pour la forcer, ce qui m'a pris pas loin de trente minutes de sueur et de tremblements.

Je ne suis plus au mieux de ma forme.

Je lui aurais bien dit de repasser demain mais je crois que d'une, il refuserait l'invitation et que de deux, je risquerais de ne plus être qu'un cadavre emporté par la fièvre.

Quatre jour que je meurs à petit feu, quatre jours que je cherche la moindre faille, la moindre lueur.

Je suis curieuse, c'est un défaut qu'on peut facilement tourner à son avantage.

Se poser des questions permet peut être d'en savoir plus mais permet surtout de comprendre la tache de gras sur une toile de maître, de voir l'imperfection, le détail dérangeant.

A quoi serviraient des puits d'extraction d'air dans les seconds sous-sols d'une prison d'État abandonné ? Les rats n'ont pas besoin d'air climatisé, ni les cafards.

C'est là l'unique trace d'un possible Kinder surprise que j'ai trouvé et cela malgré mon état physique de plus en plus chancelant, la fièvre grignote, la soif dévore et je ne parle pas de la faim. De toute évidence, je n'en ai plus pour longtemps. Douleurs articulaires et vomissements, d'autant plus pénibles quand on n'a rien à vomir, je suis une épave mais je m'accroche à la vie avec obstination. J'ai promis que je trouverai, et j'ai trouvé.

VoyageuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant