Bad Love

14. L'ouïe.

Chapitre 14

Je me suis réveillée ce matin en retard. La veille je me suis endormie sans avoir ouvert mon agenda. Je me réveille donc en retard, le travaille non fait. Une merveilleuse journée s'annonce pour moi. *marqué l'ironie*

Je ne me suis jamais préparée aussi rapidement de ma vie. Je commence les cours à 8:05 et il est actuellement 7:36, heure à laquelle je pars habituellement, cette fois ci, je me lave juste. Je rince le surplus de crème de douche sur ma peau blanchâtre et me roule dans une serviette propre.

Autant dire tout de suite que je me suis mise dans de beaux draps. Le matin entre 7:00 et 10:00, il est parfaitement impossible de circuler dans l'Upper East Side, vous savez les quartiers riches de la grosse pomme ( NDA : la grosse pomme, c'est un surnom donné à la fantastique ville de New York ahah ), là où habite ma tante, Manhattan quoi. Ici, où circulent de nombreux hommes d'affaires dans leur costume bien repassé. Et les femmes des richissimes hommes influents de New York, qui passent leur journée entière consacrée au shopping.

Bref. J'ai enfin finit de me préparer, alléluia. Je sors dehors et le vent frappe violemment mon visage. Je suppose que l'automne vient de faire son entrée. Il est 7:52. J'ai exactement 13 minutes pour arriver à la Loyola School, mon lycée privé. C'est tout simplement impossible. Je divague rapidement entre les personnes pour arriver le moins tard possible au lycée. Je regarde toutes les 30 secondes l'heure, espérant que le temps s'arrête.

Finalement, j'arrive devant le portail à 8:15. 10 minutes de retard. Merde, c'est extrêmement gênant pour moi que tous les regards se figent devant moi quand je passe le pas de la porte de ma salle de classe. Bon n'y pensons pas. Je vais signaler mon retard à ma proviseur et marche seule dans les couloirs interminables. J'arrive à quelques mètres de ma classe mais des pas se font justement entendre, à quelques mètres derrière moi. Je me retourne brusquement et aperçois Tyson, je commence à croire que le hasard n'existe pas.

Je m'approche de lui, le sourire aux lèvres. Oui j'ai sourit. C'est dingue non ? Je pense avoir noté, seulement une ou deux fois que j'ai sourit depuis mon arrivée à New York. Mon humeur a immédiatement changé lorsque j'ai posé mon regard sur Tyson. Encore plus dingue. Mais je l'avoue, sa présence près de moi, en ce moment même, me réconforte au plus au point et me mets d'excellente humeur. Je lui fais la bise, sans rougir. Je suis à l'aise pour une fois.

– En retard Skye ? Sourit-il de plus belle.

– Pas plus que toi ! Me défendis-je.

– Touché, admet-il en soupirant.

Je rigole et il se joint à moi. C'est drôlement bizarre. Je perds des minutes là, maintenant ça fait 15 minutes de retard et c'est étrange mais en ce moment même, je m'en contre fou. Après mettre calmée, je reprends mon souffle et dit :

– J'aimerai encore te poser quelques questions, dis-je simplement.

– Tout ce que tu voudras babe, sourit-il gentiment, que souhaites-tu savoir de plus ?

Choquée. Sérieusement, il est gentil et en plus de ça il est d'accord pour répondre à mes questions. Je suis agréablement surprise.

– Pas maintenant ! Rigolais-je de nouveau, là on est censé avoir maths donc on parlera plus tard, suggérais-je.