Bad Love

2. New York

Chapitre 2

New York est blindé de monde en été ! Je viens à peine d'arriver qu'on ne peut même pas se déplacer à une allure normale.

Anis m'assure:

– Nous sommes fin août, les touristes sont le plus présents à cette période là, la ville est la plus part du temps bondée de visiteurs mais alors là, j'avoue que c'est vraiment beaucoup comparé à d'habitude !

C'est juste immense, tous ces immeubles, ces grattes-ciel, ces taxis jaunes, ces écrans gigantesques sur les tours. Paraît-il que c'est possible de croiser des stars, mais visiblement c'est aussi possible de perdre sa tante en plein cœur de New York ! Mais où est-elle passée ? Je tourne sur moi-même afin de voir si elle est dans mon champ de vision, mais rien. Elle était là il y a 5 secondes, c'est pas possible ! Je me fais bousculé par des gestes maladroits parvenant de personnes maladroites dont leur être tout entier est maladroit, aussi. Tiens, je peux voir Anis parler avec un homme, non loin de moi. Je parviens à les atteindre malgré tous ces gens qui me poussent. Elle est de dos à moi.

– Anis ? Je t'ai perdu, tu m'as fait une de ces peurs car...

Je m'arrête de parler car quand ma tante se retourne, je peux constatée que ce n'est pas elle, et merde.

– Veuillez m'excuser mais on se connaît ? Demanda-t-elle ahurit.

– Euh... Non, nous ne nous connaissons pas, désolé de vous avoir dérangé, dis-je dépitée d'être toujours perdu dans cette ville juste immense.

Je ne peux lui demander de l'aide car je ne sais même pas où je dois aller, arghh il faut toujours que les problèmes comme ça arrivent à moi. Anis m'a fait le même coup l'année dernière quand on est partit en vacances en Australie, je ne connaissais rien de Sidney et elle m'avait laissé seule pour aller je ne sais où. À chaque fois, j'ai l'air d'une pauvre touriste, incapable de retrouver sa route, même en suivant les plans de la ville.

Je déambule seule dans les petites ruelles de New York, ça craint un peu, à quelques endroits.

Toujours ma petite valise que je trimbale derrière moi depuis un moment. Quelqu'un me tire sur un côté, dans une rue toujours aussi garnit de touristes de toutes nationalités. Je pousse un cri d'effroi et en me retournant pour voir qui m'a surpris ainsi, je vois Anis qui a fermé les yeux. Mon cri plutôt strident a du lui percer les tympans.

– Skye ! Où étais-tu passée ? Tu m'as fait une de ses peurs ! Me hurla-t-elle dessus. Légèrement agacée ou énervée, et certainement inquiète.

Toi aussi je te signale que tu m'as fait peur ! Mais je ne dis rien, je baisse juste les yeux.

– Bon je vais appeler un taxi, mais ne bouge plus de droite à gauche, j'ai eu une de ses frousses ! Dit-elle en faisant des grands gestes. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle, si elle faisait un peu plus attention à moi aussi...

C'est plutôt à moi de tenter de ne pas la perdre des yeux, je n'ai pas l'habitude à tant de monde et elle ne me facilite pas la tâche à glisser entre les personnes qui passent par là. Je la suis du mieux que je peux, toujours en train de traîner cette fichue valise qui ne m'aide pas beaucoup non plus... Elle fait des signes à un taxi qui s'arrête pile là où elle l'a interpellé.

–  Skye ! Bouge toi ! Il ne va pas t'attendre si tu ne daignes pas te dépêcher !

En même temps, ce n'est pas elle qui porte une valise vraiment lourde depuis presque 2 heures ! Je me dépêche pour lui faire plaisir et cale la valise dans le coffre du taxi. Je suis trop contente de prendre un taxi New Yorkais. Rien que ce petit détail de ma journée me remets de bonne humeur.

– Alors ? Ça te plais ? Questionne-t-elle enthousiaste.

– J'adore ! Je l'avoue ne cachant plus ma joie.