Chapitre Vingt-Deux

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— Quelles seront les prochaines marques que vous allez laisser sur mon corps MacWood?

Bizarrement je ne dis pas ça pour l'accuser ou lui faire un reproche, j'essaie juste de combler ce silence inconfortable avec une raillerie.

— Si vous le désirez, nous pouvons monter à l'étage pour que je m'attèle immédiatement à cette tâche. L'idée de votre jolie cul rougit par mes fessées me plaît énormément.

— Occupez-vous des fesses de vos deux brunettes, les miennes ne sont pas pour vous!

— Alors arrêtez d'agiter vos putains de courbes sous mon nez à chaque occasion, rétorque-t-il.

Je me sens d'humeur taquine et il me tend la perche.

— Auriez-vous du mal à retenir votre instinct sexuel en ma présence, MacWood?

— Vous n'êtes qu'une gamine, ma libido s'éveille à la vue d'une vraie femme. 

Sa remarque me rappelle notre échange tendu dans la suite de mon hôtel à Dublin. Sa façon de me traiter ne me plaît pas du tout, je déteste me sentir rabaissée, spécialement quand il me juge inférieure aux pimbêches avec qui il couche! Montre lui ce qu'est une vraie femme, ronronne ma bête, prouve lui qu'aucune autre ne pourra le rendre aussi fou de désir.

J'essaie de chasser cette voix, de ne pas céder à la tentation. Fais le souffrir autant que nous souffrons du manque de ses caresses. J'ai peur que ça soit moi qui en souffre. Tu ne te sentiras que plus forte. Oui, mais au détriment de mon humanité. Je crains que ça n'en vaille pas le risque. La peur rend faible celui qui ne sait pas la contrôler. Elaine me répétait sans cesse que le contrôle vient en apprenant à y renoncer. En laissant ma bête sortir, j'arriverais peut-être à la maîtriser. Je me laisse tenter par cette idée en fermant les yeux. Le vide glacial dans ma poitrine est à nouveau comblé par cette agréable chaleur, l'animal s'insinue dans mes veines faisant palpiter mon coeur. Quand j'ouvre mes paupières, MacWood m'observe le front plissé. 

Marque son esprit comme il a marqué ta peau, suggère la bête.

— Vous m'avez prouvé de nombreuses fois que la gamine que je suis éveillait votre libido. Votre mâchoire se crispe imperceptiblement à chaque mention de Liam, et quand vous m'avez vu danser avec lui, collée à son corps, votre visage s'est transformé. Vous étiez en colère, furieux de ne pas être celui qui pose ses mains sur mes hanches, celui qui caresse ma peau (je passe une jambe sur sa cuisse en caressant son torse de mon index). Je renie peut-être l'attraction que j'éprouve pour vous, mais vous le faite tout autant.

Face à son manque de réaction, je décide de poursuivre mon jeu de séduction. Je grimpe alors à califourchon sur ses cuisses, traçant de mon doigt les lignes à l'encre noire dépassant de sa chemise, je devine le début d'un symbole celtique. Nathaniel rejette la tête en arrière en fermant ses yeux.

— De voir cette brune onduler le bassin sur vous (je reproduis le mouvement), cela m'a rendu folle.

— Vous êtes une petite-fille imprudente, grogne-t-il, tenter un loup n'est pas la chose la plus intelligente à faire.

Sa voix rauque marquée de son irrésistible accent écossais fait courir des frissons le long de mon épiderme, encourageant ainsi ma bête à poursuivre ses assauts. Alors je fais une chose que jamais je n'aurais osé dans mon état normal, j'arrache brutalement la chemise hors de prix que porte Nathaniel. Au lieu de me crier dessus, comme je m'y attendais, il attrape mes hanches pour me coller à lui. Je suis enfin libre d'admirer son torse, la fermeté de ses pectoraux, le délicieux dessin de ses abdominaux, et ces lignes en forme de V tentatrices qui pointent vers son intimité. Je caresse ce qui m'avait paru être un tatouage celtique, ornant le dessous de sa poitrine, mais qui en réalité ressemble à un enchevêtrement de runes.

Le Clan Blackstone [tome1] Secrets dans l'ombre Where stories live. Discover now