Chapitre Dix-Sept

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      Je toque, ou plutôt martèle, sa porte. Je ne suis pas encore certaine de ce que je vais lui dire. J'hésite entre lui hurler dessus en exigeant des explications, ou bien les lui demander poliment. Dans les deux cas j'aurais l'impression de faire les choses de travers, de toute façon, pour lui, j'agis toujours de la mauvaise manière.

Mon souffle se bloque dans ma gorge quand j'entends la porte se déverrouiller. Je suis venue ici convaincue que c'était la bonne solution et maintenant je redoute de le voir. De quoi ai-je peur finalement ? Peut-être d'apprendre que je suis liée à lui plus étroitement que ce que j'imaginais. Je jette un dernier regard à la photo du tableau, que j'ai pris avant de venir ici, celui représentant le groupe de guerriers, avant de lever mes yeux vers le visage de Nathaniel. Visage qui ressemble à si méprendre, à un des hommes sur la peinture.

L'écossais semble surpris de me voir. Je rentre chez lui sans attendre son autorisation, le bousculant légèrement au passage. Puis, je lui tends mon téléphone.

— Vous pouvez m'expliquer pourquoi cet homme vous ressemble ?

Il observe longuement la photo. J'essaie de déceler une émotion, la moindre petite réaction, mais rien ! Cet homme porte un masque, et il est en acier trempé. Il m'est impossible de savoir ce qu'il pense, excepté dans le cas où il a son stupide sourire en coin. Là, je sais qu'il pense à des choses qu'on ne pourrait pas qualifier de catholiques.

— Vous n'êtes venus que pour me montrer une stupide peinture, ou ceci est une excuse pour vous inviter dans mon lit ?

— Aucune femme n'a le privilège d'entrer dans votre lit, vous avez été plutôt clair à ce sujet MacWood. Et quand bien même, il y a longtemps que j'ai cessé de vouloir coucher avec vous !

Menteuse, me réprimande mon ange.

Je le vois ouvrir la bouche pour répliquer mais il se ravise, quelques secondes plus tard, il me fait signe de le suivre. J'hésite un instant avant de l'accompagner. Nous avançons jusqu'à la porte en face de l'entrée, à droite d'un immense escalier en marbre blanc. De ce que je peux apercevoir, rien ne semble avoir changé. Il a toujours cette même décoration froide et impersonnelle. Comme pour la personnalité de Nathaniel le côté chaleureux n'est pas présent. Il sort une clé de sa poche et déverrouille la porte, je lève les yeux au ciel quand je le vois rentrer un code sur un petit boitier. Je demande sarcastique :

— Pourquoi toute cette sécurité, c'est ici que vous cachez votre humanité ?

— On peut dire ça, marmonne-t-il en entrant dans la pièce.

Je reste coite sur le seuil de la porte, de par ce qu'il vient de dire, mais également par le changement brusque de décor. Ici adieu le blanc, la peinture des murs est d'un rouge profond, et le mobilier est en bois brun et cuir sombre. Dans cette pièce rectangulaire, les deux plus grands murs sont recouverts, d'une part par une immense bibliothèque, d'autre part par de nombreux tableaux, dont quelques-uns se trouve être des croquis de Leonard Da Vinci, un homme qui m'a toujours passionné. Face à moi, le mur du fond est presque entièrement vitré, offrant une vue sur l'arrière de la propriété. Du regard, je suis Nathaniel qui s'arrête devant un bureau en bois massif. Il y dépose mon téléphone.

Le Clan Blackstone [tome1] Secrets dans l'ombre Where stories live. Discover now