Chapitre quatre : Un autre lundi gris... :

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Extrait du journal des 21 ans d'Amélia Monroe, page 5 :

Journée du 11 novembre de ma 21ème année :

En rangeant quelques affaires je suis tombé sur mon journal de l'an dernier, j'ai lu un passage que j'ai particulièrement aimé, en voici une copie :

Journée du 15 décembre de ma 20ème année :

Il pleuvait sur la ville. L'eau glissait le long des toits, les passants se pressaient dans les rues armées d'un parapluie. Thalia, ma patronne m'avait demandé de faire un tour du côté d'un quartier malfamé, un endroit si laid et détestable que même les chiens le fuyaient. Un autre de ces quartiers que les villes réservaient aux pauvres, aux migrants et à ceux dont la couleur de peau n'était pas assez blanche. Je m'étais vêtu d'un sweat gris à capuche et d'un jean slim noire, mon but était de passer inaperçue. Après quelques minutes de marche je me rendis dans un vieux bar délabré, presque vide. Le Gilligan que je recherchais était un parrain de la mafia Irlandaise et je me rendais dans son repère... Dans le bar, il n'y avait que deux personnes : le barman et un vieille habituer dont le sang semblait composé essentiellement d'alcool... J'avançai doucement en direction du bar pendant que les hommes qui se trouvaient dans la pièce me regardaient d'un œil mauvais. C'est lorsque je me dirigeai vers barman qu'un jeune homme, la vingtaine, les yeux verts, le regard agressif, le teint pâle et les cheveux noir, sortit de la réserve, les jointures des mains ensanglantées.

-Que pouvons-nous faire pour vous mademoiselle ? lança-t-il

-Je cherche un certain Ted Harper.

Le barman, surprit, s'immobilisa. Le jeune homme lui, souri légèrement, il prît la direction d'un évier, se lava les mains, les essuya à l'aide d'un torchon, puis me répondit :

-Pourquoi chercher une racaille comme Harper ?

-Ça ne vous regarde pas. Où est-il ?

L'homme reprît la direction de la réserve et en ouvrit la porte, Ted Harper y était, sa tête se trouvait à côté. Il portait un jeans troué par endroits et un simple t-shirt blanc avec des bassettes en toiles. Son regard effrayé semblait regarder ce qu'il restait de son corps, il faisait un peu tâche sur son visage aux traits durs. De grosses cordes l'attachait à une petite chaise en bois pourris et du sang coulait le long de son torse. Son bras droit, la quasi-totalité de ses doigts ainsi que sa jambe gauche étaient brisés. Il avait été torturé, et je ne donnerais rien au monde pour recevoir un tel supplice. Je pris alors une profonde inspiration et demanda légèrement apeurer :

-Qui êtes-vous et pourquoi l'avoir tué ?

-Rassure-toi, il n'a pas trop souffert... Enfin pas autant que le dernier.

-Très fin comme humour.

Agacée, je sortis une arme à feu et retentât ma chance :

-Répondez !

L'homme eût alors un franc sourit et me tendis une main pour me demander mon arme tout en s'approchant :

-Je m'appelle Deith, je suis un tueur à gages et, apparemment, je n'étais pas le seul à vouloir la mort du pauvre homme...

Chris laissa apparaître ses magnifiques dents blanches dans un sourire qui était à tomber. Enfin à tomber si l'on oubliait les atrocités qu'il venait de commettre. Il prît l'initiative de quitter le bar lorsque je baissai mon arme, sans pour autant avoir la folie de lui rendre. Abasourdie, je ne bougea pas pendant quelques secondes. Je me décidai par la suite à le suivre, laissant le barman toujours immobile. Une fois dans la rue, je tentai de l'interpeller :

-Toi ! Arrête de courir !

-Je ne cours pas je marche, soit c'est tu es très lente, soit tu es très peu réactive... Honnêtement je pencherais pour la seconde proposition.

Il rigolait, ce moquant ouvertement de moi, tout en sachant que je portais un calibre 22 sur moi. Ce type n'avait pas froid aux yeux. Enfin pour quelqu'un de normal, parler avec lui me faisait presque oublier qu'il avait torturer et tuer un parrain de mafia quelque minutes plus tôt. J'accélérais mon pas, lui agrippas le bras et répliquât :

-Vous allez m'écouter espèce de petit... imbécile !

-Imbécile ? Qui es-tu ? Une gamine de neuf ans ? Qu'est-ce que tu me veux ?

-Non j'essaie juste d'être polie. Pour qui travaillez-vous ? Êtes-vous... Êtes-vous...

-Une créature ? Non. Toi par contre... Flaneurs, Otaïmas, Nicciens ou Gilligans ?

Je n'eu pas à répondre à sa question, c'est lorsqu'une légère brise commença à souffler et que, dans le ciel, les nuages faisaient place au soleil que Deith compris. Il m'expliqua alors qu'il travaillait pour un groupe puissant qui défendait l'honneur de certaines créatures. L'homme qu'il venait de tuer, Ted Harper, avait déranger de mauvaise personne. Au final il faisait à peu près la même chose que moi à la différence près qu'il ne travaillait pas pour la Mort. Nous parlâmes un peu puis nous nous échangeâmes nos numéros de téléphone, de manière à ce que « Le travail de l'un n'empiète pas sur celui de l'autre ».

Note d'Amélia le 10/11, 21 ans : C'était un lundi gris, j'étais fatigué car je n'avais presque pas dormi du weekend après une séparation difficile avec Alex. Mais, ce jour-là, fut l'un des plus beaux que j'eusse vécu car, sans même le savoir, je venais de rencontrer l'homme qui, bien plus tard, deviendrait un homme à qui je pourrais confier ma vie. Ce lundi gris, il arriva dans ma vie et plus tard, il y ajouta un grand et chaud soleil.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 17, 2018 ⏰

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