Chapitre deux : Coup de théâtre

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Extrait du journal des 21 ans d'Amélia Monroe, page 3 :

Journée du 09 novembre de ma 21ème année :

-Je récupère la télé ou t'en auras besoin ?

Alex était devant moi, une valise à la main, un carton dans l'autre. En signe de provocation, il s'était habillé comme au premier jour, jean slim noir, chemise blanche et veste de tailleur noir. Il avait merdé, et, pour une fois, il en assumait les conséquences, je ne lui laissais pas le choix. L'appartement semblait vide, vide de sa présence. Ses vêtements, sa console et ses mégots de joints qui traînaient sans cesse dans les recoins de l'habitat me manquaient déjà mais les choses étaient telles qu'elles étaient, je ne voulais plus le voir. J'ai recherché avec lui quelque chose de sérieux, pour changer, mais il semblerait qu'il n'était pas de mon avis. Il posât son carton sur la table haute qui se trouvait juste à côté de ma porte d'entrée, hissa un grand sac noir à son épaule puis me regarda longuement. Perdue dans mes pensées, à la recherche d'une vengeance à la hauteur de sa trahison, je me décidai enfin à lui répondre avec dédains :

-Prend là je n'aurais pas le temps de la regarder de toutes manière....

Mon ton cachait une vague haine. Je le déteste tant pour ce qu'il a fait... Il aura fallu attendre quatre années pour que je découvre de quoi il était capable, je n'avais, jusqu'à maintenant jamais vécu une relation aussi longue. Alex restait devant la porte d'entrée tout en essayant, dans une dernière tentative, de se faire pardonner. Il me fixait avec un sourire charmeur et nous eûmes une sorte de conversation muette, celles où il suffit de regarder son interlocuteur pour lui transmettre une phrase, une pensée :

Lui : Je t'aime.

Moi : Vas te faire foutre.

Lui : Je ne peux pas vivre sans toi.

Moi : Ta gueule.

Lui : Que puis-je faire pour rester ?

Moi : Je ne sais pas moi, peut-être quelque chose comme éviter de te taper une pouffe dont tu ne connais sûrement pas le nom !

Lui : Je suis désolé.

Moi : Dégage !

Lui : Je t'aime.

Moi : Dégage.

Lui : J'ai besoin de toi.

Moi : ...Dégage

Lui : Je te veux.

Moi : ...

Lui : Je te veux là, maintenant, tout de suite. J'ai envie de toi Amélia.

Moi : ...

Et soudainement, Alex lâcha son sac, se précipita vers moi et me saisit au niveau de la taille avant de m'embrasser fougueusement. Baiser que je lui rendis...

***

Il était allongé dans nos draps, regardants le plafond, nu. J'étais juste à côté de lui, sur le ventre, le souffle court et je le regardais attentivement. Ses yeux gris. Voilà ce qui m'avait fait succomber à son charme. Et puis ses cheveux châtains, la manière doit-il étaient toujours parfaitement coiffés avec sa coupe légèrement plus courte sur les côtés. Il y avait aussi le fait qu'il était musclé, par énormément, mais tout juste pour laisser apparaître des abdominaux bien dessinés. Alex à toujours été là pour moi quand j'en avais besoin, quand... Peut-importe.

Après un long moment à avoir appréciée la présence d'Alex, dans mon lit pour la dernière fois, je me décidai enfin à enfiler un t-shirt et un short qui traînaient sur le sol de ma chambre, me lever, et lancer d'un ton strict :

-Je ne veut plus te voir. Plus jamais. Dégage d'ici.

Le tout avant de quitter la pièce, rejoignant la salle de bains. Je me sentais sale. J'avais, encore une fois cédée à ses foutues caprices. Mais cette fois c'était là dernière. Noyé dans mes pensées, je plongeais dans nos anciens souvenir communs, ils venaient par vagues et me laissaient des ressenties plus ou moins agréables. Nostalgique, je m'attardais sur l'écume des sentiments que nous ayons eut l'un pour l'autre. Mon dieu Alex ! Je déteste l'aimer, j'adorerait l'oublier. Lorsque j'eusse fini de prendre ma douche et de retirer les draps de mon lit afin de les mettre de côté et de les brûler ultérieurement, Alex était parti.

Je pris alors un bol de céréales que je choisi de déguster devant la télévision. Parce que oui, finalement, il l'avait laissé. Ainsi, j'ai passé le reste de ma journée sur mon canapé, à maudire ma vie et mes décisions passés.

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