Chapitre six : La douce ironie de l'amour :

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« Extrait du journal des 15 ans d'Amélia Monroe, page 34 :

Putain qu'est-ce qu'on se fait chier ici ! Je viens de finir la dernière clope de mon paquet. C'était aussi dégueulasse que d'habitude, mais il faut bien que je m'occupe non ? J'en ai marre de cette vie ou il ne se passe rien. Je rêverais de rencontrer quelqu'un qui puisse changer ma vie, un peu comme dans les films ou dans les livres, j'aimerais qu'il y ait un Hagrid, Docteur extra-terrestre ou encore une marraine la bonne fée capable de transformer ma vie. Bon dieu, je donnerais tout pour connaitre la magie, et pas « la magie de l'amour » ou ses autres conneries plus poétiques qu'utile mais la vraie magie. Celle qui fait de ce raté de Clark Kent un héros nommé Superman ou d'une simple petite fille l'héroïne d'un pays fabuleux nommé le pays des merveilles. Je crois que je suis en manque de magie presque autant qu'un camé est en manque de dope pendant sa désintoxe. »

Extrait du journal des 21 ans d'Amélia Monroe, page 8 :

S'il y a bien un passage que j'adore dans tous mes journaux intimes c'est celui-là : le seul fait que, du haut de mes 15 ans, ce que je souhaitais le plus au monde s'est accompli. Ceci a le don de me remonter le moral, peu importe la situation. Et autant vous le dire j'avais vraiment besoin de lire ce morceau de papier.

Aujourd'hui, Chris est venue me voir. Chris est un type que je connais depuis pas mal de temps maintenant, distant, il est une personne que j'ai toujours beaucoup appréciée. Lorsque j'ai commencé mon job, j'ai appris à reconnaitre les êtres ayant des capacités disons... hors du commun. J'avais alors 17 ans lorsque, par inconscience plus que par professionnalisme, fasciné par la puissance qui émanait de lui, j'interpellais Chris dans la rue. Son regard d'un bleu éclatant me fixait, effaçant presque la beauté sa mâchoire fuselée ainsi que sa magnifique chevelure noire. Je me plaçai face à lui incapable de dire quoi que ce soit tant mon admiration envers cet homme était grande. Surprit, il me demanda, un peu gêner :

-Que me voulez-vous ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider ?

J'étais alors une gamine et lui avait déjà la vingtaine mais comme toujours, sa manière d'être un parfais gentlemen ne lui faisait pas défaut. C'est ainsi que je lui répondis du tac au tac :

-Vous faîtes partie des nôtres n'est-ce pas ?

Chris pris alors un air décontracté, il me regarda de haut en bas et dans une certaine lassitude qu'il ne put cacher répondit :

-Oui j'ai moi aussi des facultés qui dépassent l'imagination de n'importe quelle personne présente ici dans cette rue. Quant à vous, je pense que vous devez être soit une débutante, soit une Nicciens : puissante mais irréfléchie et donc pas très discrète.

-A vrai dire, je suis les deux. Répondis-je gênée.

Dans un sourire supérieur, mais qui aurait tout de même pu charmer n'importe quelle femme sur terre, il inclina légèrement la tête et repris sa marche. Ne pouvant laisser une telle occasion s'envoler, je le rattrapai et lui demanda alors de m'apprendre à utiliser mes pouvoirs et à devenir plus réfléchie. Il a bien évidement refuser sur le coup, mais je crois que c'est par l'usure que je réussi mon coup. Chris m'a donc appris la plupart des choses que je connais aujourd'hui. Nous avons pris de la distance lorsque j'ai compris qu'il était un Gilligans, et que lui avait compris que mon bouleau était de chasser les personnes comme lui. La dernière fois où je l'avais vu c'était lorsque je lui ai présenté Alex. Alex le pensait dangereux et m'a fait promettre de ne plus le revoir, alors comme un gentil toutou j'ai obéi. Je n'ai pas l'habitude de suivre les ordres de qui que ce soit à part ceux de Thalia, mais puisque le fait de copiner avec un Gilligans ne m'aidait pas vraiment d'un niveau professionnel, j'ai décidé d'accepter. Pas très tolérant n'est-ce pas ? Et bien c'est ce que m'a fait remarquer Chris ce matin. Il est venu frapper à ma porte afin que je lui rende service. Alors bien-sûr après tout ce qu'il a fait pour moi, mon devoir était d'accepter. J'ai refusé.

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