18 - Offensive

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Une bague de fiançailles.

Mon cœur rate un battement, ça devient une habitude bizarrement.

- Non... Non ! Je cris.

Je pose mon autre main au niveau de mon auriculaire et tente de retirer la bague mais cette dernière ne bouge pas d'un pouce. J'ai l'impression qu'elle est faite sur mesure. Mon doigt craque un peu, j'arrête donc pour le moment. Je vais essayer avec du savon plus tard..

Je me laisse tomber sur la banquette du piano puis me masse les tempes. C'est un enfer, un mauvais cauchemar. Il faut que je me réveille ! Je donne un coup rageur sur le pauvre piano qui n'a rien demandé et réussis simplement à me faire mal, ce qui m'énerve encore plus. Je ne l'avais pas, cette fichue bague, avant qu'on m'injecte je ne sais quoi. Je suis persuadée que ce fou me l'a mise au doigt quand j'étais à moitié dans les vapes.

- Un problème mademoiselle ?

Je me retourne sur mon siège et vois une femme dans l'embrasure de l'entrée du salon. Elle est habillée comme Evelyne, c'est donc une domestique j'imagine.
Je me lève, tremblant de rage.

- Oui j'ai un problème oui, dis-je d'un air sombre.

J'arrive rapidement auprès d'elle et agrippe son chemisier d'une main que je tire légèrement en haut. Cela ne l'a fait pas se lever malheureusement, je n'ai pas assez de force. Parfois j'aimerai bien être comme Hulk, la peau verte en moins.

- Appelez-moi votre supérieur, maintenant.

Je n'ai jamais aimé donné d'ordre. Je la foudroie du regard, la pauvre. Je ne suis pas très impressionnante étant donné ma taille mais j'ai la chance qu'elle soit encore plus petite.

- M-mais mademoiselle, je ne peux pas ! Monsieur m'a chargée de m'occuper de vous à la place de ma collè..

Je la coupe immédiatement.

- J'ai dis, appelez votre supérieur.

- Vous jouez à un jeu dangereux ! M'avertit-elle.

J'ignore ce qu'elle dit et resserre mon emprise sur elle. Je ne sais pas si je suis capable de blesser quelqu'un, la peur et la colère me pousse à faire des choses assez démesurée un peu comme si je passais du côté obscur de la Force. Faut que j'arrête.

Elle hoche doucement la tête. Je la relâche donc et la regarde filer. Je pars m'asseoir sur le canapé en tailleur et me tient bien droite. Je ne sais pas si je suis prête à recevoir mon geôlier.. J'ai vraiment peur.

Cinq minutes plus tard, j'entends des bruits de pas mais ma déception est grande quand je vois qu'il s'agit de Ryan. La domestique est derrière lui, effrayée. C'est vrai qu'au premier abord je dois lui paraître un peu... Sauvage.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je ne parlais pas de lui !

Je croise les bras contre ma poitrine, excédée.

- M-monsieur n'est pas encore là mademoiselle, il s'occupe de chose importante. Monsieur Ryan est le seul supérieur présent, dit-elle craintivement.

- Tu peux y aller Francesca, dit doucement Ryan sans lui accorder un regard.

La petite brune part sans demander son reste. Ryan s'approche doucement, tel un prédateur, et s'installe à côté de moi sur le canapé. Je me tourne vers lui et lui colle presque ma main sous le nez, montrant la bague.

- Qu'est-ce que c'est ça ?! Je demande d'un ton sec.

- Une bague de fiançailles qui coûte la peau du cul, répond-il avec un sourire taquin.

Crush | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant