La Décadence des Flamants - Tome 2

Chapitre 5 : La souffrance ou le défouloir (Cole) | TW

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Heather. Heather et encore Heather !

Pourquoi n'étais-je pas capable d'oublier une femme aussi insignifiante ? Non, en réalité, pourquoi ne m'était-elle pas insignifiante ? Pourquoi mon esprit restait-il accroché à elle ? Je n'avais pas besoin d'elle pour me satisfaire. 

Foutaises ! 

Même Jordana ne m'avait pas semblé aussi satisfaisante. Elle n'était pas aussi douce qu'elle, aussi innocente, aussi affectueuse... Jordana n'était qu'une simple femme, en omettant son corps refait, mais Heather était bien plus.

Mais celle-ci avait fini dans les bras d'un autre et allait fonder une famille avec cet homme. J'avais vraiment merdé sur ce coup. Je méritais ce que je vivais. 

Pourtant, toutes ces fois où je m'étais tranché les veines en pensant à elle ne m'aidaient pas. Le sang coulait autant que l'alcool que je n'avais cessé de boire ces derniers temps. 

Souffrir. 

C'était le bon mot, exactement ce que je voulais en ce moment. Il fallait que je soulage ma conscience d'une manière bien plus violente. 

Je n'eus qu'une unique idée, assez stupide dans le fond, mais peu importe. L'alcool n'aidait pas à avoir les idées claires. 

En quelques minutes, j'étais en face de la maison de Viviane, cette ex aux tendances très discutables. Mais faire mal, elle savait le faire à la perfection. 

La dernière fois que nous l'avions fait, c'était pour les mêmes raisons. La souffrance n'avait été que mon seul but après ma tentative de suicide. J'avais juste voulu toucher la mort et lui donner un dernier baiser. 

J'attendais qu'elle m'ouvre. Je n'avais sonné qu'une fois... ou deux. L'alcool. 

Elle m'ouvrit et fut immédiatement surprise de me voir. Nous nous étions rapidement croisés l'année dernière dans ce bar que je fréquentais souvent, peut-être bien trop souvent même. 

— Cole... Mais que fais-tu par ici ? me demanda-t-elle d'un air malin. 

J'aurais pu expliquer la situation, débattre mille idées à la fois, mais mon cerveau s'éteignit bien rapidement pour laisser place à tout autre chose.

— À ton avis ?

D'un brusque élan, elle m'embrassa par surprise tout en faisant rentrer de force. Je ne la repoussai pas, n'ayant aucune énergie pour. Elle s'agrippa au col de ma chemise, serrant fermement le tissu entre ses mains tandis que les miennes posées sur ses joues écrasaient son visage. Puis elle finit par s'éloigner de moi. 

— Je vois que tu as toujours la bite en feu. Tu n'as pas changé... mis à part cette petite ride en plus entre tes sourcils, s'amusa-t-elle en me caressant ma peau, en particulier cette soi-disant ride. 

Je lui pris son poignet brusquement, l'interrompant dans son geste. Son sourire ne faiblit pas, toujours aussi enjouée, mais d'une étrange manière. 

— Toujours aussi susceptible sur ton âge mon petit ?

— Tu veux vraiment jouer à ça ? demandai-je déjà agacé par cette remarque et peut-être même par les suivantes.

— Non, je préférerais savoir à quoi toi tu veux vraiment jouer ! s'exclama-t-elle d'un air malsain. Pourquoi viendrais-tu me voir à cette heure-là ? Surtout en étant autant éméché. L'alcool mon chou, tu n'as toujours pas diminué à ce que je vois. 

— On va éviter toute discussion, tranchai-je brusquement. Je veux juste qu'on baise, que tu me fasses mal. Très mal.

Son sourire atteint sa contraction maximale. Je venais de lui demander ce qu'elle attendait tant. Après tout, des tas de femmes comme elle rêvaient de faire subir ça à des tas d'hommes comme moi.