LE JOUR D'APRÈS

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À l'instant où l'electricité s'est arrêté, les derniers petits signes qui pouvaient laisser croire à un semblant de normalité s'éteignirent. Les enseignes et les écrans de Piccadilly Circus devinrent noirs. Les rames du métro automatiques qui fonctionnait dans le vide depuis plusieurs heures s'arrêtèrent. Les feux tricolores qui passaient inlassablement du vert au rouge se figèrent dans le noir pour toujours. L'éclairage public plongeât l'ensemble des rues dans la pénombre.

Le lieutenant Barns, se réveilla en sursaut, elle se cogna la tête contre le coin d'une étagère de son bureau. Elle avait longuement réfléchit sur les événements de la journée et elle avait finit par s'endormir sur son propre bureau.
Le noir était total. C'était à peine si elle voyait ses mains en les plaçant devant son visage. Elle se leva et regarda par la fenêtre, au-dehors, la ville était plongée dans le noir total.
Un frisson parcourut l'ensemble de son corps, elle sentait la peur monter en elle. Elle sentait aussi les problèmes arriver. Elle marcha avec précaution et sortit à taton de son bureau, elle suivit un couloir et frappa à une porte.

- Fitch ! Réveil toi ! Fitch !

Barns cogna contre la porte jusqu'à ce que Fitch lui ouvre, l'air totalement ensomeillé.

- Va reveiller Kenton, on a un probleme, grouille !

Il semblait interloqué mais il s'éxécuta sans broncher.

Barns sentait son coeur s'emballer, elle savait que si elle n'allait pas tout de suite dehors elle allait perdre le controle de la situation, et s'il y avait bien une chose dont elle avait horreur, s'était bien de cela. Au bout de quelques instant, Fitch revint, habillé de son costume de policier municipal. Lui aussi avait essayé de dormir dans son bureau. Il frappa à une porte voisine de la sienne et l'agent Kenton ouvrit assez vite.

- On a interrêt à se dépêcher, je n'ai pas envie que la panique s'empare de tout le monde comme la dernière fois.

~~~

Le jour se levait rapidement sur la ville fantôme quand Avril ouvrit les yeux. Elle avait passé la nuit à se retourner dans le grand lit et avait fini par trouver le sommeil par intermittence.
Une légère lumiere filtrait à travers les rideaux, elle aurait presque trouvé ce moment agréable si elle n'avait pas eu en mémoire les événements de la veille.

Elle s'étira et sortit du lit, avant de regarder l'heure sur son téléphone. Huit heures vingt-deux. Avril se demanda soudainement avec effroi si la journée d'hier n'avait pas été un simple rêve. Elle s'habilla en vitesse, puis tenta de rendre ses idées claires en se mouillant le visage. Mais en tournant le robinet, rien ne coula. Stupefaite, Avril laissa tomber l'idée et sortit de sa chambre d'hôtel, desorientée, elle marcha d'un pas rapide jusqu'au ascenseurs, dans les couloirs sombres sans éclairage.

Soudain, au détour d'un couloir, elle rentra violement dans un homme. Avril le reconnut presque immédiatement, c'était Adam, l'homme qu'elle avait croisé hier sur le banc à King's Cross.

- Je suis désolé, je.. S'écria Avril

- Y à pas de mal. Repondit-il calmement. - Ou vous allez comme ça ? Je ne savais pas que vous dormiez ici.

- Je vais vers l'ascenseur, je vais dehors. Il faut que je respire un peu.

Adam la regarda avec surprise.
- Vous n'êtes pas au courant ? L'éléctricité s'est arrêtée cette nuit. Ça en a rendu fou plus d'un , certains ont carrément perdu la raison, la police était débordée.

Avril n'était au courant de rien. Elle avait dormi plus profondement qu'elle ne l'avait pensé.
Adam reprit néanmoins.

- Si j'étais vous j'oublierais l'ascenseur. Vous n'avez qu'à venir avec moi, la police aura surement besoin d'aide.

DisparusOn viuen les histories. Descobreix ara