La fille cachée de la Reine [ARRETE]

Chapitre 11 : Le rêve et la quête ( corrigé )

Rose se mit debout, encore secouée de son réveil si étrange.

Elle se souvient d'avoir rêvé de quatre enfants, trois loups, quatre chevaux et une toute petite créature dont elle n'avait plus aucun souvenirs mis à part sa petite taille. Tous étaient de dos et se trouvaient dans un endroit renfermé et gris que Rose n'avait jamais vu ; était-ce le monde extérieur ?

Les quatre enfants semblaient parler à un vieil homme assis sur une somptueuse chaise ornée de pierreries, il portait une couronne et une longue cape verte émeraude qui traînait jusqu'à ses pieds. Sans doute un roi.

Ce dernier semblait particulièrement agacé par la présence des enfants accompagnés de leur ménagerie d'animaux et leur parlait d'un ton sec et tranchant. Les derniers mots qu'il avait prononcé résonnaient encore dans la tête de Rose : "Donnez-moi celle dont la beauté n'a d'égal et vous aurez la liberté".

Un des quatre enfants, une fille, dont Rose ne distinguait qu'une belle crinière d'or, avait monté les trois marches qui séparaient la salle de la petite estrade en pierre sur laquelle se trouvait le trône où était perché le roi. L'homme à la belle parure lui dit quelque chose que Rose n'avait pu entendre et la demoiselle s'était planté droitement aux côtés de celui, se retournant d'un mouvement gracieux.

Rose avait tenté tant bien que mal d'identifier le visage qui lui paraissait si familier de la jeune fille mais s'en montra incapable. Elle s'était concentré de plus en plus sur ses traits de poupée puis sur ceux du roi et des trois autres enfants sans aboutir à une quelconque conclusion. Après une brève réflexion, elle en déduit qu'elle ne les avait jamais vu auparavant.

Elle avait cherché une dernière fois vainement dans sa mémoire tout en gardant ses yeux bleus fixement plongés dans ceux magnifiques de la jeune fille aux côtés du roi, mais c'est quand elle s'était finalement décidé à sortir de sa contemplation qu'elle réalisa qu'elle n'y arrivait pas. Il lui était impossible de détacher le regard de la jeune fille. Paniquée, elle avait tenté de s'en défaire malgré le refus catégorique de ses yeux à coopérer.

Elle avait était comme prisonnière de son propre rêve.

Ce n'est que lorsque avait senti quelque chose de doux, totalement parallèle à son rêve, lui chatouiller le corps entier qu'elle était parvenue à se détacher du visage de la fille. Elle s'était immédiatement sentie délivrée et avait repris le contrôle de ses yeux qui lui obéissaient de nouveaux. Elle avait ainsi réussi à les ouvrir et ce fut à ce moment précis qu'elle avait dit : "Alors, vous avez bien dormi ? Moi j'ai fait un rêve d'enfer !"

En réalité, Rose s'était abstenue d'énoncer la vérité. Sa transe avait été plus proche du cauchemar que du rêve, non pas en raison de ce qu'elle avait vu mais plutôt à cause de son incapacité à se réveiller.

- Rose, je sais que tu nous mens et que tu n'as pas fais un si joli rêve que ça ! Souffla Brume d'un ton très doux, comme si elle savait ce que son amie avait ressenti.

- Comment le sais-tu ? Demanda l'enfant encore secouée de ce qu'il lui était arrivé.

- Je suis la Soigneuse, tu n'étais pas encore réveillée quand nous l'avons expliqué à Spart mais pour faire court, je suis capable de soigner et d'identifier beaucoup de maladies ainsi que de ressentir le mal des gens. Nous t'expliqueront tout ce que tu as manqué sur le chemin du retour.

- Combien de temps ai-je dormi ?

- Tu as dormi plus de vingt-quatre heures mais ce n'est pas grave, d'après Brume, certaines personnes mettent des semaines à se réveiller. C'est elle qui t'as sauvé, tu étais atteinte d'une Dormite aiguë, expliqua Azur calmement.