Hopeless [Larry Stylinson]

Louis XVI

Il ne pensait pas qu'il existait un musée aussi ennuyant dans le monde. Quel était l'enfoiré qui avait décidé de construire un musée pour les instruments de musique ? L'endroit était déjà barbant, ne pouvaient-ils pas trouver un nom plus original ? "Le musée des Instruments de Musique", il avait envie de dessiner des pénis sur le panneau qui était accroché à l'entrée du bâtiment. De plus, Rosa lui tenait la main tellement fort qu'il en avait presque mal.

"Voilà ma surprise ! Tu as aimé, hein ?"

Il dut concentrer toute sa force sur ses lèvres pour provoquer un sourire, ne soit qu'une grimace.

"Oui, j'ai adoré."

En contemplant l'affiche, elle avait presque les larmes yeux. Harry voulait la secouer, ou même lui coller le visage contre ce bidon poster et lui demander en insistant "Rosa haha, tu es sérieuse haha à me ramener ici hahahaha." Et peut-être que la magie opérera et qu'elle plongerait dans le papier et disparaîtrait. Harry n'aurait qu'à aller chez Louis, le ramener à Londres, l'épouser et il pourrait ajouter "Et ils vécurent heureux et adoptèrent beaucoup d'enfants" à sa vie.

Elle le tira vers l'entrée et il fut surpris par le nombre de personnes faisant la file.

"On ne va pas attendre tout ça, Rosa?" Il grimaça un peu et espéra qu'elle change d'avis.

"Si si, ça ira vite."

Ses mains autour de sa nuque, en train de l'empêcher de respirer, voilà ce à quoi il pensa quand elle répondit à sa question.

Elle regarda sa montre, celle qu'Harry lui avait achetée à la Saint Valentin, et ajouta :

"Il n'est que 14 heures de toute façon. 14h15 et on sera déjà à l'intérieur."

Il la cru et se jura que ce fusse la dernière fois quand ils mirent les pieds dans la galerie, à 15h30 précises. Un guide les attendaient devant le premier instrument. Il était grand, blond aux yeux gris et très charmant. Harry se sentit un peu moi confiant face à un si bel homme. Et Rosa, elle ne resta également pas indifférente, elle s'élança la première dans le groupe constitué d'une dizaine de vieillards.

Harry ne se sentait pas prêt pour une balade dans cet enfer.

*   *   *

Une heure et demi et toujours là dedans. Il voulait crier, poignarder des personnes avec les violons, broyer des crânes avec des tambours, torturer avec des guitares. Il ne comprenait pas, tout le monde semblait si intéressé par ce que racontait le beau guide. Était-ca sa beauté qu'ils admiraient vraiment ou ce qu'il était en train de dire ? Peu importait.

Ils se trouvaient devant une ancienne harpe et l'histoire s'envolant des lèvres de Franck, le beau guide les hypnotisait. Harry, quant à lui, restait à distance, ne souhaitant faire partie d'eux. Il se tenait à quelques mètres du groupe, devant un ancien piano qui reposaient sur un bas support.

Il allait s'effondrer du manque de sommeil, ses paupières étaient beaucoup trop lourdes et elles exigeaient de retomber. Il se dit que peut-être, refermer les yeux sans s'endormir, suffirait à le soulager un peu.

Il tendit une jambe et la bloqua de sorte qu'il puisse rester debout, les yeux reposés. Ses paupières recouvrirent ses pupilles et il s'efforça à ne penser à rien. Absolument rien du tout. Ses oreilles pouvaient tout de même distinguer les paroles de Franck.

"Et alors, ils furent tous forcés à demander pardon à Louis seize..."

Harry sursauta et ouvrant les yeux, il perdit l'équilibre. Il se retint au vieil instrument et un bruit puissant résonna dans toute la salle. Les visages étaient tous retournés vers lui et il se sentit un peu honteux.

"Ce n'est pas grave, monsieur, ça peut arriver." le rassura Franck.

Rosa fronçait des sourcils, elle était sûrement en train de réfléchir à la façon dont elle allait le gronder. Il essaya de lui sourire mais elle garda son attitude sérieuse.

"Je tiens à vous remercier de votre patience. Vous m'avez été un groupe formidable et j'espère que mes paroles vous ont été intéressantes." déclara calmement le guide et Rosa radoucit un peu, comme s'il venait de prononcer une formule magique. Elle détacha son regard d'Harry, et se reconcentra sur le guide.

"Merci à vous Franck." dit-elle avec un tout large sourire.

* * *

Et voilà, il pouvait enfin respirer l'air extérieur. Mais la liberté était de courte durée.

"Tu n'as rien écouté !"

"Si..."

"Arrête de mentir ! Si tu n'aimais pas ce musée, tu n'avais qu'à me le dire."

Elle croisa les bras et son regard se perdit dans le paysage. Il savait ce qu'il était supposé faire. Le même scénario se répétait tous les jours.

1. Rosa force Harry.
2. Harry se laisse faire.
3. Harry fait une erreur.
4. Rosa râle.
5. Harry doit reconquérir son cœur.

Et ils était à la position 5.

Il la prit dans ses bras. Il réagissait très froidement avec elle, depuis sa rencontre avec Louis.

"Je suis désolé."

Ses bras formaient toujours un noeud sur sa poitrine.

Il approcha ses lèvres de sa joue mais elle tourna la tête. Elle place sa main dans les cheveux d'Harry et appliquai une légère pression. Elle l'embrassait puissamment et il avait du mal à respirer. Elle lui mordit la lèvre inférieure et se détacha de lui.

"Voilà, c'est mieux." 

Il n'avait pas compris ce qui venait de se passer. Sa lèvre lui faisait légèrement mal. Il se la frottait avec son index. Il avait envie de recracher la salive qui s'était mixée avec celle de sa petite amie.

"On va manger une glace avant d'aller au resto ?" demanda t-elle naturellement.

* * *

Trouver une glacerie qui correspondait aux critères de Rosa avait été une mission assez compliquée. Elle exigeait une glace fait maison, bio, sans sucre ni lactose.

Ils étaient assis dans une terrasse et dégustaient leurs desserts.

"J'ai une surprise pour toi." annonça t-elle.

Il craignait que ce soit une surprise comme le musée.

"Je vois que tu t'ennuies ici, et moi aussi d'ailleurs, j'ai donc décidé qu'on quitte cette ville plus tôt et qu'on passe les jours qu'on était supposé passé ici, en Grèce."

Il commença à paniquer. Il ne voulait pas laisser tomber Louis, il devait le ramener avec lui à Londres et il avait besoin de quelques jours en plus.

"Non non j'adore Bruxelles, hahaha." riait-il nerveusement.

"T'es trop gentil, tu ne veux pas me blesser ahwnnn."

Elle se leva de sa place, se plaça derrière Harry, noua ses bras autour de sa taille et posa sa tete sur son épaule.

"On part après demain. J'ai déjà demandé à ta mère de nous acheter les billets."

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J'espère que ça vous a plu. Désolé pour les fautes, je n'ai pas relu (comme d'habitude ahah.)

Merciii.