Carrière et amour à Hollywood

Chap 44: La solitude doit être la pire des vengeances...

Noémie et Marianne étaient parties. Liam était parti. Les boys étaient partis. Et là, je me retrouvais livrée à la solitude... J'avais jamais cru qu'elle pourrait devenir aussi affreuse... Comme dans les livres, j'entends. Lorsque je rentre à la maison, le soir, il n'y a plus ces bruits familiers d'une petite fille jouant joyeusement à Mario Kart, d'un c*n essayant de faire la cuisine et d'une maniaque le corrigeant. Désormais, il n'y a plus qu'un chien souffrant également de l'absence de mes ex-colocs.

Je sais vraiment pas comment je vais m'en sortir, parce que, entre Zayn qui balance entre... Je-sais-pas-trop-quoi, un comportement bizarre qui consiste à plus me faire la gueule comme avant tant que le sujet "Harry" n'est pas abordé, et entre le professionnalisme strict, voire une presque totale indifférence. Il est tellement... Spécial. Je n'ai aucune idée de comment me comporter avec lui.

Et le pire, c'est que... Je sais, c'est affreux. Mais, quand je dis que je me sens mal sans toutes ces personnes autour de moi, Harry n'est pas compris dans mon entourage. Je ne ressens pas. beaucoup, voire aucun regret quant à notre rupture. Ce serait mentir que de dire qu'il me manque, quoi?! Enfin, il me manque. Mais lui, sa personnalité, pas ces baisers ou ces câlins... Sans doute, parce que je n'aimais pas vraiment Harry comme un amant. Et ça, ça me dégoûte de ne pas avoir plus de... Sentiments quand je sors avec quelqu'un. Je suis horrible...

Quand il m'a téléphoné juste après le départ de Noémie, Marianne et Liam, il m'a longuement expliqué ses gestes, et a tenu à me rassurer, alors que c'est moi, qui devrait faire toute cette démarche. Bref, il ne m'en veut plus... Par rapport à Liam, vu que je l'ai embrassé et tout ça... Une chose dont je ne suis pas du tout fière, d'ailleurs. Pas du tout même. Je ne comprends même pas le besoin que j'ai eu de l'embrasser... Je n'en avais aucunement besoin. C'est étrange et compliqué. Comme moi, en fait.

Bref, Harry a été super compréhensif avec moi. Presque irréel pour un mec avec un égo de taille normale... C'est l'expérience des femmes, moi je dis.

Franchement, à sa place, vous auriez pété un câble... Avec moi, une des femmes les plus irrespectueuse sur Terre, si ce n'est pas la plus, devant vous qui vous présente des excuses pourries et minuscules.

Je me désole... Mon Dieu, pardonnez-moi cet écart. Ces écarts.

P****n, promettez-moi que si vous me voyez un jour, vous me... *Censuré!*

C'était la seconde psychologique de Lucie James, mesdames, messieurs!

Bref, on est lundi soir, et je suis devant mon studio photo, à attendre désespérément mon chauffeur, qui d'après moi, ne viendra pas. C'est pas que je l'ai pas appelé avant ou un truc du genre, mais, en fait... Je crois qu'il avait congé aujourd'hui... Je ne me souviens plus, et, en désespoir de cause, je l'ai bipé, mais je ne suis pas certaine qu'il ait reçu mon appel géo-localisé.

Et voilà, ce que cette situation donne; Une jeune fille assise sur un palier, une lueur d'espoir encore allumée dans les yeux et la main posée sur son portable, attendant un éventuel coup de fil. Pathétique.

Une main se posa sur mon épaule, et je me retournai, surprise qu'il y ait eu encore quelqu'un au studio. Même si j'ai donné le double des clefs à l'équipe de préparation, en temps normal, je suis la dernière à sortir. Mais non. Zayn se tenait devant moi, ses grands yeux noirs fixant mes lèvres bleuies par le froid inhabituel de la fin du mois de mars.

- T'attends quelqu'un, Lucie? demanda-t'il, en enlevant sa main et en s'abaissant à ma hauteur.

- Ah. Euh... Oui. Mon chauffeur. Pourquoi? répondis-je.

- Ah. Okay, pour rien. Alors, bye. dit-il en rougissant.

Et il s'éloigna. Euh... Est-ce qu'il attendait quelque chose de moi, là? Je dois l'inviter?!