「 𝟒𝟕 」

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— Alors ? Ça s'est passé comment ? demandé-je

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— Alors ? Ça s'est passé comment ? demandé-je.

Mon téléphone est posé debout sur ma coiffeuse afin que je puisse bien voir le visage de Simon sur mon écran.

Mon ami pousse un lourd soupir et une grimace s'invite sur mon visage.

— Tu penses avoir râté ?

— Non, mais t'as pas bien de la chance d'avoir passé tes exams avant parce que les profs sont tellement sous tension qu'ils me foutent le cafard !

— J'suis sûre que tu n'as pas de souci à te faire. T'as toujours été le plus doué en cours, le rassuré-je.

— Je sais. Mais j'peux pas m'empêcher de stresser.

Il passe dramatiquement une main sur son visage.

— Imagine si je rate mes examens ? Ça veut dire que je ne pourrais pas devenir éditeur, que je vais devoir retourner vivre chez mes parents et je serais condamné à devoir vendre des donuts dans l'affaire de mon grand-père jusqu'à la fin de ma vie.

Je ricane quand il pousse un grognement théâtral. Il faut toujours qu'il en fasse des tonnes et qu'il s'imagine constamment le pire.

— Simon... tu vas y arriver, j'en suis certaine. Si j'ai réussi alors toi aussi.

Une moue inquiète prend les traits de son visage, me faisant lever les yeux au ciel.

Je jette un coup d'œil sur l'heure dans le coin de l'écran de mon téléphone.

— Je dois te laisser. J'ai un ami à retrouver.

Il pose immédiatement une main sur son cœur et pousse une exclamation abusivement indignée.

— Le coup de poignard que je viens de prendre en plein cœur ! Comment osez-vous, Amora Ricci, avoir un autre ami que moi ?!

— Eh oui, tu n'es pas seul au monde. Ça fait mal, hein ? ris-je.

— J'espère au moins qu'il ne t'achète pas tes donuts préférés comme je le faisais. C'est un privilège que seul moi a.

— T'en fais pas pour ça. Les donuts ici sont horribles.

Il ricane et s'envoie des louanges avant qu'on raccroche. J'enfile mes chaussures et mon manteau en laine avant de sortir de chez moi. Je ne sais pas si je me ferai au temps pourris qu'il y a ici beaucoup plus souvent qu'à Los Angeles, mais je dois dire que je préfère ça à la canicule de la Californie.

Elijah m'a invité à boire un café. On fait souvent ça depuis une semaine. On se voit après le travail, certains soirs on dîne ensemble et je dois bien admettre que ça me fait un bien fou. Il m'aide à sortir de chez moi et me tient compagnie. Je me sens moins déprimée et c'est agréable de parvenir à me retrouver un peu plus.

Je ressens toujours ce manque au fond de moi, mais il est un peu plus étouffé maintenant que je ne reste pas toute seule à broyer du noir.

Andrea hante toujours mes pensées et même la plupart de mes conversations avec Elijah, mais j'ai la sensation que ça ne fait pas aussi mal qu'avant.

𝐓𝐇𝐄 𝐆𝐎𝐎𝐃 𝐁𝐎𝐘 ━ 𝐀𝐙𝐔𝐑.𝟏Where stories live. Discover now