Tragédie

Chapitre 3 : Gaspard

« Bonjour Edward. Tu l'auras deviné c'est Nina. Je voulais me faire pardonner alors je suis partie à la recherche des objets que je t'avais pris, j'eus du mal à retrouver la bague mais le principal c'est qu'elle est à nouveau en ta possession. Je suis désolé pour tout le tort que j'ai causé. De base, je voulais revenir et montrer à mon petit Prince que je pouvais être quelqu'un de bien moi aussi mais en vous observant depuis quelques temps j'ai bien vu que vous étiez mieux comme ça. Je l'ai vu jouer dans la neige avec cet autre garçon, il était tellement heureux. Je sais que tu ne lui feras jamais de mal mais si un jour tu ne veux plus de lui par pitié trouve lui une bonne famille. Au revoir et bonne continuation. Nina. Xx »

J'entendis à l'étage quelques bruits suspects, avec la plus grande discrétion possible je suis monté voir accompagné de ma batte de Baseball (On ne sait jamais). C'était Nina, elle venait tout juste de déposer les objets sur la table et là elle regardait son petit frère dormir.

- Il pleure tous les soirs.

Nina fit un énorme bond sur le planché, elle tenait sa poitrine comme si son cœur voulait sortir de son corps. Elle se tourna vers moi, elle avait une expression sur son visage que je n'avais encore jamais vu. Je ne pouvais même pas distinguer ce que c'était.

- Tu aurais dû dormir.

- Et toi tu n'aurais pas dû partir comme ça.

- J'avais mes raisons.

- Oh je sais. J'ai lu le mot.

- Ah.

- Il pleure tous les soirs par ce qu'il pense que tu l'as abandonné et que tu ne reviendras jamais. Nora culpabilise par ce qu'elle pense que c'est en partie à cause d'elle que tu es partie, Théo regrette de t'avoir disputé et moi je n'aurai jamais dû te laisser comme ça dans ta chambre. Oui Nora et moi sommes adultes mais tu crois qu'on le vit comment de le voir pleurait tous les jours ?

- Théo ...

- Oui il m'a dit comment il s'appelle réellement, sans que je lui demande quoi que ce soit je te le promets.

- Il avait raison ce soir-là. Et je ne mérite pas ton hospitalité, je ne peux pas rester.

- Et tu voudrais aller où comme ça ?

- J'ai dormis quelques nuits sous les ponts, je survis très bien.

- Pour combien de temps ?

- Qui sait.

- Tu disais que tu avais tort et que nous, du moins Théo, avions raison n'est-ce-pas ? Que tu aurais mieux fait de nous écouter ?

- Je l'admets.

- Et bien encore une fois, tu as tord ce soir. Reste ici. Je te suis très reconnaissant de m'avoir rapporté les objets et surtout la bague, toute cette histoire est oubliée. Reste.

- ...

Je me suis rapproché d'elle et je l'ai prise par les mains, elle était glacée. Jamais avant je n'aurai pu la toucher autant que ça, elle devait vraiment faire des efforts. Je l'ai tourné vers la lumière que la lune reflétait par la fenêtre pour la regarder dans les yeux. C'est alors que je vis une énorme tâche noire sous son œil droit.

- Oh mon Dieu ! Qu'est-ce que t'as fait ?!

- C'est rien. J'ai eu quelques petites complications pour récupérer la bague.

- Mais t'aurais pas dû en arrivé là !

- Il le fallait. Tu y tenais beaucoup.

Pour la première fois elle ne me repoussa pas quand je l'ai prise dans mes bras, elle a même serré d'avantage ses bras autour de ma taille. Je l'ai emmené jusque dans sa chambre où rien n'avait bougé et lui ait ouvert le lit.