Tragédie

Chapitre 3 : Gaspard

En cette douce fin de journée neigeuse, Josh était venu me donnait un coup de main pour rentrer du bois dans le garage. Je ne pouvais pas laisser une telle tâche à Nora. On venait de finir de décharger tous les rondins de bois quand Josh proposa de boire un coup au chaud. C'est quand il posa le pied à l'intérieur de ma maison, qu'il fût très surpris d'entendre des pleures venir de l'étage.

- Qui est-ce-qui pleure ?

- C'est le petit.

- Pourquoi donc ?

- Nina est partie du jour au lendemain sans prévenir. Elle m'a laissée le môme et elle a également laissé toutes ses affaires. Elle n'a rien prit avec elle. Il pense qu'elle va revenir mais j'en doute.

- Oh putain. Mais comment ça se fait qu'elle soit partie ?

- Elle avait à nouveau volé. Et quand j'ai été lui demander des explications le petit a entendu et il s'en est pris à elle. Il avait tout dit, alors je n'ai rien ajouté et je suis sortie. Puis pendant la nuit elle a dû partir.

- Et tu ne la cherche pas ?

- Si. Cela fait cinq jours que je cherche, aujourd'hui c'est le seul jour où je ne suis pas sorti. Il y a tellement de neige devant la porte.

- Tu as appelé la police ?

- Non. Je ne peux pas. Elle n'est pas en situation régulière et l'enfant non plus, si je fais ça il va se retrouver dans une famille d'accueil.

- Et tu es retourné dans la vieille maison ?

- Oui. Mais elle n'y est pas retournée, rien n'avait bougé et tout était encore là.

- Tu penses vraiment qu'elle ne va pas revenir ?

- C'est une fille qui souffre. Depuis le temps elle s'est forgé une carapace et si on la lui brise elle devient sans défense. Pour l'enfant elle n'a pas le droit d'être faible et pour ne pas être faible il ne faut donner sa confiance à personne et ne s'attacher à personne. Je peux la comprendre. Comment peut-elle savoir que je ne lui veux aucun mal ?

- Oui je comprends. Mais j'ai une question. Pourquoi tu l'appelles toujours «l'enfant» ou «le petit», il n'a donc pas de prénom ?

- Je ne le connais pas. Elle m'a dit qu'il s'appelle Max et qu'il a huit ans mais je n'y crois pas, elle m'a dit ça au cas où j'appellerai la police, pour pas qu'on le retrouve je suppose.

- Je m'appelle Théo. Et j'ai six ans. Lança le petit homme.

- Oh mon bonhomme tu nous écoutais.

- Elle ne va jamais revenir ... Ma sœur ?

- Je ne sais pas te dire Théo.

Théo soupira avant de s'assoir sur les genoux de Josh. Il avait beau l'avoir disputé il regrettait énormément et par-dessus tout sa grande sœur lui manquait. La maison était vide et calme sans elle. Entre Nora qui se sentait coupable d'avoir plus ou moins jeté dehors une jeune fille en pleine hiver, Théo qui regrettait de lui avoir crié dessus et moi qui n'aurait jamais dû fermer la porte et partir comme je l'ai fait. Josh me tapota l'épaule et salua Théo avant de rentrer chez lui, il me souhaita bonne chance et me promis qu'il jetterait un coup œil dans les rues quand il sortirait. J'ai pris Théo sur mes épaules et nous sommes montés nous coucher, enfin lui est partis dormir. Je lui ai chanté une de mes chansons pour lui faire plaisir et il s'est assoupit. Alors que moi j'avais besoin de me vider la tête avec ma meilleure amie, il devait me rester une bouteille dans le frigidaire...

***

Quelque chose de froid s'appuyer de plus en plus contre ma joue, la sensation devenait déplaisante. J'ouvris les yeux quelques secondes après. J'étais tombé du canapé et c'est le planché que je sentais sur ma joue, je m'étais endormis à cause ou grâce à ma bouteille. L'horloge affichait déjà quatre heures du matin. Je me suis levé pour partir en direction de ma chambre quand ... en passant devant la table du salon, je vis quelque chose brillait. C'était ma montre, celle que Nina m'avait volé le premier soir. A côté se trouvait un sachet avec dedans les quelques autres bibelots qu'elle avait pris et par-dessus tout, une petite boîte était posé sur la table. Je l'ouvris, c'était la bague ! Celle que mon père avait offerte à ma mère. Elle était accompagnée d'un petit mot :