Fanfiction Harry Potter - Epoque des Maraudeurs (Suite des Années de la Terreur!)
Ils sont riches, beaux et puissants mais aussi cruels, sombres et mauvais. A eux seuls, ils forment les Mangemorts, un groupuscule violent prêt à tout pour imposer...
Mulciber hésita, puis ouvrit la porte de la chambre d'Emmeline Vance. Elle était là, debout, de dos, face à la fenêtre, à contempler l'extérieur plongé dans l'obscurité. Le ciel dehors était d'un gris soutenu et nuageux, accompagné d'une légère brume. Il n'allait pas tarder à faire nuit. Elle n'allait pas tarder à se coucher et Mulciber aussi. Et à chaque fois qu'il se glissait dans son lit il pensait à elle, Vance. Il se demandait si elle arrivait à fermer l'œil, si son sommeil était calme, dénué de cauchemars...
Il pensait à elle, constamment.
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- Hmm. Hmm.
Mulciber se racla la gorge et Emmeline se tourna immédiatement vers lui. Elle était si... amaigrie. Si fatiguée. Si terne. Si fade. Il referma la porte derrière lui et essaya de s'avancer l'air de rien, d'un pas décontracté mais Emmeline se plaqua immédiatement contre la fenêtre, l'air soupçonneux.
- Je... je venais te voir, fit le brun en prenant un ton dégagé, je pense que tu as dû entendre le fracas dans le hall d'entrée, ça a sûrement pu t'inquiéter.
Elle resta inexpressive et il se racla à nouveau la gorge. Ce n'était pas simple. Ca ne le serait jamais. Il pouvait partir maintenant, c'est bon, il lui avait dit ce qu'il avait à dire. Et d'ailleurs, pourquoi était-il venu la voir ? Pourquoi était-il venu lui parler ? Il n'avait aucun compte à lui rendre. Elle n'était plus rien. Pas même une sorcière. Juste... juste une enveloppe vide, désormais.
Pourtant, tellement de questions le tracassaient, traversaient son esprit. Il avait tant à lui poser, tant à lui dire. Son cerveau lui criait de se justifier, désirait ardemment lui dire qu'il n'y était pour rien. Enfin, si. Enfin... non. Pas tant que ça. Parce que lui, il ne la voulait que pour elle. Et jamais, jamais il n'aurait commis un tel acte. Lui il l'avait juste...
Il l'avait juste torturé.
- J'ai quelque chose à te dire, dit calmement Mulciber en s'approchant d'elle.
Elle semblait tétanisée et n'esquissa pas le moindre mouvement quand il s'arrêta à quelques centimètres de sa silhouette. Elle semblait si frêle désormais. Pourtant, il se souvenait comme si c'était hier des multiples fois où elle l'avait défiée, où elle s'était débattue, où elle n'avait pas abandonné. Comment cela pouvait-il être une seule et même personne ?
- Tu vas partir.
Emmeline haussa un sourcil. Son cœur se serra. Les réactions, les mimiques qu'elle pouvait avoir étaient si... rares. Précieuses. Mulciber déglutit difficilement. C'était si étrange mais prononcer cette phrase « Tu vas partir » à voix haute la rendait si réelle. Son cœur se serra à nouveau.
- C'est... c'est fini, Emmeline, marmonna-t-il. C'est fini. On te relâche.
Elle le fixait sans sourciller, ayant enfin daigner détacher son regard de la tapisserie et il voyait quelque chose... quelque chose qui se rallumait lentement au fond de ses iris. Oh, il aurait tant donner pour être la cause de cette petite flamme.
