XIV - Cauchemardesque

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Une sensation tiède et un peu visqueuse

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Une sensation tiède et un peu visqueuse. Quelque chose d'étrange mais d'en même temps agréable. Emmeline cligna faiblement des yeux, la tête lourde et les paupières semblant peser une tonne. Elle s'humecta les lèvres et fut aveuglée par une lumière blafarde traversant ses paupières entrouvertes. Aussitôt, la réalité la frappa en pleine figure. Le jour. Il faisait jour. Combien de temps s'était-elle assoupie ? Et où était-elle déjà ?

Vance essaya de bouger mais son corps semblait mystérieusement peser une tonne au point de l'empêcher d'esquisser le moindre mouvement. Elle releva lentement la nuque afin de permettre à son regard de balayer la forêt mais une migraine affreuse transperça sa boîte crâniène, lui donnant immédiatement envie de vomir. Terrassée par la fatiguée, elle la reposa lourdement sur le sol terreux et soupira.

Un jappement la fit sursauter et elle glissa le regard vers sa droite. Son cœur se crispa immédiatement dans sa poitrine et son sang se glaça. Un chien, un énorme molosse aux canines gigantesques se tenait juste devant elle, sa bave dégoulinant sur l'une de ses jambes tout en la reniflant avec curiosité. C'était donc ça, la « sansation tiède et un peu visqueuse ».

« Va t'en, songea Emmeline en essayant de reculer, fous le camp. »

Aussitôt, l'animal se mit à hurler et aboya tellement fort qu'elle cru qu'il allait lui crever les tympans. Sa tête déjà souffrante lui sembla se réduire en bouilli et elle crispa les dents tout en levant faiblement la main jusqu'à son front.

- Qu'est-ce qu'il y a Croc, tu as trouvé quelque chose ? lança une voix bien trop familière au goût d'Emmeline.

Vance soupira, essaya de se rouler et de se remettre immédiatement sur ses deux pieds mais au lieu de ça, son corps ne bougea pas d'un millimètre, aussi dur qu'un sac de béton. Elle cligna des yeux et les leva, apercevant une silhouette floue au loin, s'approchant de plus en plus, très lentement... Le chien couru vers son prétendu maître qui lui caressa longuement le museau d'un air absent tout en se tenant désormais à quelques centimètres d'Emmeline.

Elle regarda d'un air écoeuré ses chaussures impeccablement cirées et ferma les yeux. Tout ça n'était qu'un sinistre et putain de cauchemar. Elle n'avait pas pu réussir à se libérer pour au final se faire ridiculement rattraper par son bourreau qui allait lui faire passer un sale quart d'heure (des jours de torture, plutôt).

- Alors, alors, ma petite Emmeline, fit Mulciber d'un ton tranquille en s'accroupissant pour être plus proche d'elle, on a réussi à s'échapper ?

L'américaine lui jeta un regard empli de dégoût. Il suffisait de fixer ses yeux bleus pour réaliser à quel point il jouissait de plaisir et que sa satisfaction était sans borne. Sûrement était-il soulagé, elle n'en n'avait aucune idée. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle était de nouveau à sa merci, qu'elle était encore et toujours sa prisonnière.

Le revers de la gloire (fanfiction Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant