Chapitre 3

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CHAPITRE 3

Il faisait assez froid, Andréa regrettait de n'avoir pris qu'une simple veste. Elle marchait discrètement vers sa cible, de sorte à ce qu'il ne l'entende pas. A une intersection, il tourna à droite, avec toujours à sa suite la policière. Cette dernière laissait une assez grande distance entre eux deux. Subitement, l'homme s'arrêta. Elle eut juste le temps de se cacher derrière une poubelle pour ne pas se faire repérer. Elle pencha sa tête discrètement, l'homme était toujours là, et pire, il se rapprochait d'elle. Elle pria pour qu'il ne la retrouve pas, mais en regardant une nouvelle fois, elle vit avec énormément de surprise qu'il n'était plus là. Où avait-il bien pu aller ?! Elle sortit de sa cachette, pas tellement rassurée. Elle prit avec elle son arme de service, au cas où cela tournerait mal.
Nouvelle intersection. Elle regarda à gauche, c'était un cul de sac. Elle tournait sa tête dans l'autre sens, quand un poids s'abattit brusquement sur elle. Sur le vif, elle lâcha son arme. Elle essayait de se débattre, et espérer attraper son arme de service, alors que le blond était à califourchon sur elle. Andréa avait des difficultés pour voir distinctement son visage, à cause de la faible luminosité de la ruelle. La flic essayait de le frapper au visage, mais l'homme avait une force exceptionnelle. Pas celle de la plupart des hommes, mais une force bien au dessus. Il lui attrapa les poignets et les plaqua au sol, à cet instant, Andréa pouvait dire que la peur l'habitait, et elle crut qu'il allait la violer. Mais au lieu de ça, il lui dégagea ses bras de ses manches. Etrange, se dit-elle. Avait-elle affaire à un détraqué ?
Ce qu'elle vit ensuite la conforta dans sa peur. Malgré le peu de luminosité, un peu de lumière fit apparaître le visage de son agresseur. Ses yeux étaient rouges, d'un rouge sang. Un énorme craquement se fit entendre, lourd et vraiment horrible. C'était le bruit de la colonne vertébrale de l'homme en face d'elle, ou plutôt sur elle. Puis, un loup apparut devant elle. Un loup se tenait bel et bien en face d'elle, les crocs ressorti ! Il s'approcha de la jeune femme, qui était pétrifiée de peur. Pour une raison qui lui était totalement inconnue, le loup lui mordit l'avant-bras, avant de détaler. Elle se releva, s'appuya contre la chose la plus proche, une poubelle. La douleur était insupportable, elle remontait sur tout le bras, et était encore pire sur la morsure, on pouvait bien y distinguer les traces de dents. Les larmes, de douleur, coulèrent sur son visage sans qu'elle ne puisse les contrôler. Elle n'avait jamais eu aussi mal de sa vie, elle en était sûre.
Cette douleur devenait insupportable. Ses yeux devenaient lourds, sa vision se devenait trouble, des tâches se formaient. Elle se sentit partir, et plus rien, le néant total.

*

Elle se réveilla difficilement, avec un mal de tête horrible, comme si on lui frappait la tête d'un coup de marteau. Étonnamment, elle ne se trouvait plus dans la ruelle, mais d'une sorte de cabinet médical. Non, un cabinet de vétérinaire, aux vues des photos d'animaux, comme des chiens, des chats ou encore des lapins. Elle essaya de se lever, mais son mal de tête l'en empêcha.

- Non non, ne bougez pas. Restez allonger ! lui dit un homme à la peau matte.

Il devait avoir entre trente et quarante ans. Il portait une blouse de vétérinaire.

- Qui êtes-vous ? dit Andréa difficilement en regardant autour d'elle.

- Je suis le docteur Deaton, le vétérinaire de ce cabinet. Je vous ai retrouvé pas très loin d'ici, dans les vapes. Vous avez eu de la chance que je vous retrouve à temps. J'ai pris la liberté d'appeler deux amis à moi.

- D'accord, balbutia-t-elle.

Elle resta là, allongée sur cette table d'auscultation, à attendre que les deux amis du véto arrivent.
Après une vingtaine de minutes, de pure torture à observer le plafond de fond en comble, les deux personnes arrivèrent enfin. Ils étaient de dos, en train de discuter avec Deaton. Elle pouvait tout de même entendre leur conversation.

- J'ai observé sa blessure, ça m'a tout l'air d'être une morsure... Vous avez une idée de qui aurait pu la mordre ? demanda le véto.

- Honnêtement, non. Scott a déjà sa meute, donc je ne vois pas pourquoi il irait mordre quelqu'un d'autre, dit le plus petit.

- Il y a peut-être un autre alpha en ville, qu'on ne connait pas, dit le deuxième homme, plus baraqué.

Andréa ne comprenait strictement rien à ce qu'ils racontaient, mais après les événements de la soirée, plus rien ne pouvait l'étonner. Un homme venait de se transformer en loup juste devant elle, comme si cela était la chose la plus naturelle du monde, donc cette histoire d'alpha et de morsure ne la laissait que perplexe.
Quelques instants plus tard, elle vit les trois hommes rentrer dans la salle. Sa vision était trouble, elle ne pouvait pas bien les distinguer, mais elle pouvait voir que l'un d'eux s'approchait d'elle. Il lui prit son avant-bras blessé et l'examina rapidement. Il hocha la tête vers ses deux camarades, en guise d'acquisition, pour une raison qu'elle ne connaissait pas.
Elle reprenait peu à peu ses esprits, même si la douleur était toujours là et persistait. Andréa tentait tant bien que mal de surmonter cette douleur. Elle était quelqu'un de fort et de fier, elle n'allait pas se laisser abattre.
Elle regardait les deux hommes plus attentivement, ils lui disaient quelque chose, ce qui était étrange, elle ne connaissait personne ici. Elle cherchait dans ses souvenirs avec quelles personnes elle avait parlé depuis son arrivée à Beacon Hills, tout en les regardant, surtout un en particulier.
Un déclic se fit dans son esprit.

- C'est vous le connard qui m'a bousculé ?!

WerewolfWhere stories live. Discover now