Dangerous Feeling

IV

Ça fait deux semaines que les cours on commencés et je suis déjà fatiguée. Mon réveil sonne à 6h30, comme tous les matins depuis la rentrée. J'ai rencontré tous mes profs et je sens que l'année va être longue. Le prof de maths est tout le temps aigris et a une dent contre moi, la prof d'anglais me déteste parce que je suis arrivée en retard à son premier cours, le prof de sport est un gros sexiste, macho et qui matte toutes les filles et le prof d'histoire est en retard à chaque cours. Les autres profs sont "normaux", on va dire ça comme ça. Ils me fatiguent déjà tous. Mais on doit faire avec. Je me dit que c'est la dernière année et que l'année prochaine je suis à la fac.

Je me lève et commence ma routine habituelle. Les suçons sont partis, mais ils sont quand même restés dix jours. C'est long quand même. D'habitude c'est moins long. Je finis de me préparer et sort pour prendre mon bus. Il arrive, s'arrête à l'arrêt et je monte dedans en allant droit vers Jade, toujours au fond à nos places habituelles. Je m'assoit et met directement mon casque. Le matin, aucune de nous n'a l'énergie de parler sauf si il y a des potins. Mais pas ce matin, c'est peut être un peu trop tôt. J'ouvre Spotify et clique sur la première musique que je vois, c'est à dire Salvatore de Lana del Rey.

Après 1h20 de bus, on arrive au lycée et on entre. On commence avec maths dès le lundi matin. Un plaisir. Je m'assoit à côté de Jade et le prof commence son cours. Après à peine dix minutes, le prof me fait déjà une remarque. Soit disant je n'écoute pas assez, et tout le tralala. Il m'emmerde vraiment. C'est le début de l'année, je ne peux pas être insolente maintenant donc je m'excuse et essaye de me concentré un peu plus. Pour en rajouter une couche, il me demande la réponse à l'équation au tableau. J'ai dit que je ne serais pas insolente, mais là je suis obligée. Je lui répond très facilement, avec le bon vocabulaire et même des infos en plus qu'il n'a pas demander. Je veux pas me la péter mais au moins ça l'a remis à sa place. Il a commencé à rougir un peu et à repris son cours sans rien dire. Mauviette.

Le cours est très, très long et je vois Jade mourir d'ennui aussi. Ça sonne et on sort vite de là. Ensuite on a histoire, qui est aussi long et ennuyeux que maths. On connaît tous la chanson : il engueule tout le monde et et cris toute les deux minutes. Donc on peut même pas dormir. Le cours se finit et c'est la pause. J'en profite pour sortir et fumer. Ça me détend pas vraiment mais on va dire que si. Ça sonne encore, et là on a sport. Avant manger c'est pas mal. C'est athlétisme. Le pire sport parmi tous. J'ai envie de me tirer une balle. En plus on a envie de vomir à chaque fois et pour manger après c'est soit on a faim, soit on a tellement mal au ventre que non.

C'est extrêmement long et en plus il fait chaud. Donc j'ai l'impression de faire un malais toutes les deux minutes. Ça va, j'ai une bonne endurance et je cours assez vite. Mais qu'est ce que j'aime pas courir. Je suis vraiment au minimum requis. Cette année, ils ont abusé sur le barème. Les 3/4 de la classe n'auront même pas 4 avec son barème. Et malheureusement, Jade en fait partie.

Le cours se finit et c'est l'heure de manger. Cette semaine, j'ai très faim, pas comme l'autre fois où je pouvais rien avaler. On se dirige vers nos casier pour poser nos affaires avant d'aller manger. Le miens est en face de celui de Jade, donc elle est dans mon dos. J'entends un gars venir lui parler. Il essaye de la draguer. Ça me dégoute. C'est un des soit disant "beau gosses" du lycée mais en vrai ils sont moches. Il force pour qu'ils sortent en date mais Jade déteste ce genre de mec, et je la comprend, donc elle le rembarre gentillement et poliment. Ça lui ressemble bien. Elle est toujours gentille avec les autres, sauf les personnes qui lui font du mal ou à moi. Elle aide tout le monde, est très amicale et extravertie. Tout le monde l'aime mais réellement, pas comme les petasses qui ont juste des moutons qu'elles ont convertis ou payés. Et je l'admire vraiment pour ça, j'ai de le chance de l'avoir.