CHAPITRE 3

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Nyla

Au loft

Jahed m'a invité (forcer) à l'accompagner à un gala de charité ce soir. J'ai explosé de rire quand il m'a annoncé ça la veille. La charité ne fait pas du tout partie de sa personnalité, je me demande qui est l'abruti qui l'a convié à ce genre de soirée. Au début j'étais contre d'y aller, je connais ce genre de gala, tout est dans l'apparence, mais vu qu'on ne m'a pas laissé le choix, me voilà habillée d'une robe noire fendue jusqu'en haut de la cuisse, une manche longue couvrant uniquement mon bras droit. J'ai attaché mes cheveux en une queue de cheval et ondulé les longueurs. Pour ce qui est du maquillage, je me suis fait un eye-liner fumé et j'ai glossé mes lèvres. Je finis de me parfumer et me dirige vers le lit où j'ai posé mon sac à main.

En le prenant, je jette un coup d'œil à la table de chevet à côté de moi. Devrais-je regarder ? Cela fait deux semaines que je ne l'ai pas consulté. Sans me poser plus de questions, j'ouvre le petit tiroir et prends mon téléphone. En l'allumant et en tapant mes codes, les notifications apparaissent. Des centaines d'appels et de messages envahissent l'écran. Tout de suite, le sentiment de culpabilité m'envahit en lisant les messages d'inquiétude.

Tu aurais pu au moins laisser un mot, une lettre avant de filer comme une voleuse.

— Prête ? Le taxi nous attend.

La voix de Jahed me fait sursauter, je me retourne vers lui. Je remarque qu'il est vêtu tout de noir comme moi.

— J'imagine qu'ils sont tous en train de t'harceler, pointe-t-il du menton vers mon téléphone.
— Je n'ai pas envie d'en parler, lançai-je tendue.

Je regarde une dernière fois mon cellulaire avant de l'éteindre à nouveau et de le remettre à sa place. Je m'approche de mon baby-sitter, qui cette semaine m'a laissée toute seule au loft. Ce n'était pas pour me déplaire, mais je me suis très vite ennuyée, je n'avais personne à qui parler même si avec lui, les conversations sont très limitées.

Un silence s'installe entre nous pendant quelques secondes avant qu'il ne le rompe.

— Tiens, Jahed sort un téléphone de sa poche. Je me suis dit que ça pourrait t'être utile. J'ai enregistré le numéro de Clark ainsi que le mien au cas où je ne serais pas là et que tu aies un souci.

Je prends le téléphone qui ressemble exactement à l'autre, même modèle et même marque. J'admets que son intention me touche, je le remercie en lui adressant un léger sourire en le prenant.

— Je ne savais pas que tu pouvais faire preuve de gentillesse, me moquai-je. Peut-être que mon séjour ici va permettre qu'on devienne amis.

Nous descendons les escaliers qui mènent au salon.

— Ne sois pas dans l'excès, être ami avec toi est la dernière chose que je veux.

Pourquoi doit-il toujours être désagréable ?

— D'ailleurs, reprend-t-il. Tisser une quelconque amitié avec quelqu'un ne m'intéresse pas.
— Depuis que tu es ici, tu es seul ?
— J'ai des connaissances et des contacts. Monte.

Je ne me suis même pas rendu compte que nous étions sortis du loft, que nous avons pris l'ascenseur et que nous étions maintenant en bas de l'immeuble. Jahed s'était déjà installé à l'intérieur du véhicule, je m'assois auprès de lui.

— Je serai ta première amie alors.
— Je sais qu'à New York tout est possible, mais il faut rester raisonnable.

Jahed, nous serons amis que tu le veuilles ou non, j'ai envie de garder un œil sur toi. On ne sait jamais, il pourrait me balancer même si je ressens une grosse culpabilité, je ne veux pas qu'ils sachent où je suis.

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⏰ Last updated: May 08 ⏰

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