10 ans sont passés et Marina est à présent une mère de famille bien rangée. Avec une tendance à, malheureusement, beaucoup s'ennuyer dans cette vie où tout parait si placide, et où son mari semble ne plus lui accorder le moindre intérêt. La coloc pa...
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" Sentant que la tension entre nous commençait quelque peu à changer, il se détacha alors finalement de moi après quelque temps, les lèvres rougies, laissant son regard se perdre un instant sur le reste de mon corps. Puis, lentement, son regard repassant sur le mien brièvement, il vint accrocher les bretelles de mon soutien-gorge du bout des doigts pour les tirer vers le bas. Libérant ainsi ma poitrine à son œil pétillant, qui s'abreuvait à présent de chacune des parcelles de ma peau se révélant peu à peu à lui..."
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Une fois les petits couchés et les premières bouteilles terminées, nous mangeâmes sur la terrasse, attaquant une troisième bouteille de rouge. L'ambiance était de bon ton et je remarquais avec assez d'évidence d'ailleurs, que mon cher mari et la chère petite femme d'Adam semblaient pour le moins très bien s'entendre. Ces derniers ne cessant de s'échanger des blagues et des discussions hâtives que l'alcool rendait, bien évidemment, encore plus passionnelles. Adam était lui par ailleurs, bien silencieux. Sa main sur le dos d'Alissa, il écoutait d'une oreille ces derniers discuter sans vraiment s'intéresser à ce qu'ils racontaient réellement. Il ne regardait d'ailleurs plus aucun d'entre nous dans les yeux, semblant éviter notre regard à tous. Même le mien. Moins dans un sentiment de honte ou de culpabilité que dans une sensation évidente que quelque chose le faisait profondément chier. Voire le frustrait complètement.
- Ça va lapin ? S'enquit alors Alissa à l'attention d'Adam une fois qu'Antoine et moi eûmes débarrassé les assiettes pour apporter le dessert ramené par le jeune couple. T'as l'air tendu.
Lapin ? Me répétais-je mentalement, ne pouvant empêcher un faible sourire moqueur de naître sur mon visage.
- Ça va. J'suis juste un peu fatigué, lui répondit-il, le visage fermé et le regard quelque peu assombri planté dans celui de sa femme.
- Merci pour le gâteau d'ailleurs, leur dit Antoine en servant le Champagne pour accompagner le dessert tandis que je m'apprêtais à couper celui-ci en parts égales. Poires-chocolat, c'est le préféré de Marina. Bien joué !
- Je sais, répondit alors Adam en se redressant pour me prendre le couteau des mains et se charger de la découpe, non sans un bref regard silencieux. On lui en avait préparé un, pour ses 25 ans, avec Nathan.
Je laissais alors échapper un petit pouffement de rire.
- Tu te rappelles de ça ? Lui fis-je remarquer, touchée mais étonnée, un large sourire aux lèvres en me remémorant alors les souvenirs de cette soirée qui fut certainement la nuit de débauche la plus intense de toute notre vie.
- Comment oublier ? Répondit-il avec un fin sourire complice au visage, redressant un instant son regard chocolat du gâteau pour le plonger dans le mien. On avait passé toute l'après-midi à préparer ton gâteau avec Nathan, à installer les décos, à préparer l'appartement avant que tu rentres, me conta-t-il alors, un sourire nostalgique au visage, commençant à nous servir les parts de gâteau. On était comme des gamins. On avait tellement envie de te faire plaisir. De t'offrir la meilleure soirée de l'année. De te remercier, pour tout ce que tu nous avais apporté, et tout ce que tu nous avais donné la possibilité de vivre en si peu de temps. Tout l'amour que tu nous avais donné, de cette manière si singulière qui n'appartenait qu'à toi. Qu'à nous, me dit-il finalement en se rasseyant, ses prunelles profondément plongées dans les miennes.
