Regarde toi, frimousse d'enfant,
Filant vers ta manette et travers ton écran,
Ton sourire m'émerveille, me donne un peu chaud
Alors pour je ne sens plus la sève remonter vers le haut.
Prends mes phalanges dans les tiennes,
Je t'en supplie, faut qu'ça reprenne
L'essence de mon corps qui s'emballe,
Comme lorsque nous étions en terminale
Serre mes p'tits doigts dans tes grandes mains
Fait moi oublier que demain c'est demain,
Je voudrais tellement que la sève remonte,
Et que mon cœur cesse d'avoir honte...
J'ai tout fait comme il faut, c'est jamais assez,
J'ai changé mes armes, mon indépendance,
J'ai brulé ma flamme.
Je t'ai donné deux nouvelles vies,
Sacrifié ma peau, mais toi tu ne vois,
Que de nouveaux drames.
Prends mes phalanges dans les tiennes,
Je t'en supplie, faut qu'ça reprenne
L'essence de mon corps qui s'emballe,
Comme lorsque nous étions en terminale
Serre mes p'tits doigts dans tes grandes mains
Fait moi oublier que demain c'est demain,
Je voudrais tellement que la sève remonte,
Et que mon cœur cesse d'avoir honte...
Je ne tiendrais peut-être pas,
La promesse qu'on s'était faite,
Assis sur le banc de bois,
"Un amour eternel"
Je voudrais que tu nous regardes
Cette fois-ci pour de vrai.
Que tu te rendes compte à quel point,
Nous avons avancé,
Car il se peu que la sève,
glisse du bout de mes ongles
M'abandonne pour de bon,
et malgré tout, sans aise,
Nous partions un matin très tôt,
Loin de ton sourire chaud,
Et que tu ne puisse nous voir
Sur ton bel écran, qu'a travers des photos.
