Mon âme me dirige vers la suture mais j'veux pas m'y résoudre.
Même si mon cœur suinte, la censure empêche le fil de recoudre.
J'ai mes idéaux qui divaguent , mon identité qui saccade.
Le vacarme du fond de l'océan me rappelle le tonnerre de l'univers.
J'aime autant crier dans l' infinité calme.
J'aime autant le silence des gens qui dansent.
J'suis perdue, à l'étroit dans l'immense.
Je plonge dans les profondeurs sans palmes.
J'ai trop de sentiments, de ressentis, de sensations.
J'voudrais les faire taire. Ralentir leur ascension.
Mais tout se décuple. Encore. Plus.
L'aura du monde me choque à chaque pas que je fais en plus.
J'aimerais courir loin.
Paradoxe brutal liant ma tête aux ciel et mes pieds au sable.
L'âme plus haute et l'ancrage instable.
Je me déchire. Me lacère. Me construit.
Je ne supporte plus l'apprentissage.
Il est pourtant si profitable.
Les yeux aguerris, grand ouvert, je souris.
Alors que mon cœur se cache derrière les palissades.
Celles dressées par ma raison.
Par mon esprit raisonnable.
Essayant de cacher au monde,
Ma volonté minable,
De devenir une autre.
