Aoto releva les yeux en entendant le prénom de Ryûji, son regard lançant presque des éclairs.

— Ne laisse pas Ryûji s'approcher d'elle ! Jamais ! Tu m'as compris !? Elle ne l'appartient pas. Elle ne l'appartient pas...

Yamato regarda son fils, un soupçon de crainte dans le visage. Cette lueur de folie présente sur son visage lui faisait peur. C'était bien Aoto devant lui mais en cet instant précis, il avait l'impression d'avoir à faire à une autre personne tant le ton de la voix et le regard de son fils avaient changé.

Il se reprit bien vite en se raclant la gorge puis fis un léger sourire.

— Je demandais comment tu as rencontré ce petit rayon de soleil. Depuis que Leïla est arrivée dans cette maison, j'ai l'impression que tout le domaine est illuminé et pourtant elle ne fait presque rien. Mais, il semblerait que juste sa présence à le don de faire revivre ce qui était mort.

Aoto se calma bien vite avant de sourire comme si quelques minutes plus tôt il n'était pas devenu une autre personne et répondit avec un sentiment de fierté dans la voix.

— Ma Leïla est incroyable n'est-ce pas ? Oui elle l'est et c'est pour cela que je l'ai choisi elle et personne d'autre ! Elle est vraiment incroyable...

Yamato fronça à nouveau les sourcils, Aoto venait de répéter la même chose.
Que voulait-il dire par " je l'ai choisi elle et personne d'autre ?"

— Aoto...

Ce dernier se leva avant de faire un petit sourire à son père.

— Tu vas devoir m'excuser papa mais ma déesse m'attend ! Je me montre un peu trop absent pour elle et ça ne me plaît pas. A cause de ça, Kise passe trop de temps avec elle quoique si c'est lui je n'ai pas à m'inquiéter...
S'il y'a d'autres avancées, n'hésite pas de m'en faire part.

Yamato hocha la tête et vit son fils sortir de son bureau l'air joyeux mais il y'avait quelque chose de sinistre qui émanait de lui.

Il prit son téléphone et appela quelqu'un qui pouvait le renseigner. Il s'agissait d'un ami que son fils s'était fait en France et avait même décidé d'acheter un restaurant italien qu'il lui avait confié. Ce restaurant n'était pas anodin et servait aussi de lieu de rencontres pour leurs réunions mafieuses, un excellent investissement en somme mais là n'était pas la question.

Yamato avait eu vent de cet achat mais n'avait pas jugé utile d'en parler. De toute façon, si Aoto voulait acheter un restaurant et faire tourner son propre argent, c'était parfait.

Mais maintenant, quelque chose clochait et il fallait qu'il le découvre.

— Allo...C'est bien Ezio à l'appareil ?

***

Aoto marchait avec précipitation dans les couloirs du domaine ses pensées tourbillonnant dans son esprit tandis qu'il repassait la discussion qu'il avait eu avec son père dans sa tête.

Apprendre que Leïla avait eu un contact avec Ryûji ne lui plaisait pas du tout.
Cette nouvelle le perturbait profondément faisant resurgir des pensées contradictoires dans son esprit.

Leïla est à moi !

Ryûji ne pouvait pas la lui voler. Personne ne devait la lui voler ! Jamais il ne le permettrait !

Alors qu'il avançait dans les couloirs de la demeure familiale, une voix similaire à la sienne mais teintée de haine et de méfiance s'éleva dans son esprit.

INDOMPTÉS ( EN CORRECTION)Where stories live. Discover now