Mademoiselle en PLS

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     - Réveilles toi Myriam

Faisant entendre un grognement, celle ci s'enfonça encore plus sous ses couvertures, ne pouvant supporter la lumière du soleil qui dardait ses rayons ardents à travers la fenêtre de sa chambre.

- maman, souffla t elle je t'en prie fais moi plaisir et ferme mes rideaux...

- non Mya, il est déjà 12h. Tes 2 pestes de copines viennent d'appeler sur le fixe. Pourquoi tu n'es pas allé en classe aujourd'hui ?

- je suis fatiguée maman, j'ai eu une nuit épuisante. J'irai plus tard...

N'osant lui demander ou elle avait passé la nuit, madame Diop préféra garder le silence. Bien que surprise par le comportement de Myriam qui ratait rarement des cours, a moins d'... En fait, elle n'a JAMAIS raté de cours. Elle s'abstint de faire des commentaires. Inutile de signaler à sa fille qu'elle n'était JAMAIS tombée de sa vie. Même étant enfant...

- Ce n'est pas une raison pour te terrer dans cette chambre ! protesta prudemment la mère. Écoutes, ton père t'attend pour le déjeuner depuis tout à l'heure. Myriam...

Elle rejeta doucement les couvertures et regarda tendrement sa fille, qui s'était roulée en boule. Celle ci bailla et s'étira paresseusement. Avisant le regard fixe de sa mère, elle rougit brusquement.

- Mais pourquoi tu me regardes comme ça mam ? bafouilla t elle

- C'est que... c'est vrai que tu as l'air épuisé...

- Heu... les boites de nuit, c'est fait pour ça non ?

Elle enfouit sa tête contre l'oreiller, gênée

- Et j'ai mal à la tête ! gémit elle, espérant détourner l'attention de sa mère

- Les boites de nuit c'est fait pour ça non ? répéta sa mère moqueuse. Mais fort heureusement pour toi, j'avais prévu ce petit désagrément...

Elle lui tendit un verre d'eau effervescent que Myriam n'avait pas remarqué

- Maman, je me demande si tu ne serais pas medium à tes heures perdues...

- Je l'ai été jeune fille !

Amusée, madame Diop se dirigea vers le paquet de linge sale de sa fille, sans remarquer l'air bizarre de sa fille

En effet, le simple fait de boire de l'aspirine avait déclenché chez cette dernière un flot de souvenirs de sa nuit passée avec cet inconnu. Le palpitation de son corps ajoutait encore au sentiment de plénitude qu'elle ressentait depuis qu'elle était rentrée. Et quelle nuit ! Myriam rougissait rien qu'à y penser. Mais comment avait elle pu ?

- chérie on t'attend pour déjeuner alors prend un bain et habille toi vite !

Une voix étouffée lui parvint à travers les couvertures

- Je n'ai pas fait maman merci de m'avoir attendu. En plus je dois aller au resto avec Betty et Astou cet après midi. Bon appétit.

Désemparée, madame Diop hésita, ne sachant plus quel comportement adopter. Quand elle avait entendu ce matin la clé tourner dans la serrure, elle était dans le salon, incapable de trouver la paix. Dans le calme avant la tempête, elle s'était assise sur son fauteuil à bascule du salon, le téléphone à la main. Elle venait de composer pour la inieme fois le numéro de son aînée (sans avoir le courage d'appuyer sur le bouton appel) quand l'objet de ses inquiétudes était entré d'un air las. Elle avait vu Myriam appuyer son front contre la porte avant de se diriger vers sa chambre. Elle fit la même chose que maintenant : madame Diop opta pour la discrétion et referma doucement la porte, le cœur serré.

Pour une nuit.Where stories live. Discover now