- Je regarderais si ça m'intéresse.

-  Tu ne pourras qu'aimer. Bon. Maintenant il faut se mettre au boulot. J'ai trouvé une nouvelle recette pour faire bonne impression à la jeune fille et en espérant que George fasse de la bonne bouffe demain matin.

- On va faire quoi ?

-  J'ai trouvé ça dans un livre, mais je ne sais pas si elle aime les trucs épicés.

 - Pourquoi ne pas faire quelque chose de simple, mais en même temps quelque chose de raffiné.

- Oui, mais quoi ?

- Pourquoi pas un risotto ?

- C'est parti pour un risotto dans ce cas.

   Avec l'envie de faire plaisir à cette jeune femme, Richard y mit de tout son coeur avec un sourire tellement grand que Louis ne remarqua que matin que le vieux monsieur avait des fossettes ce qui l'amusa bien. Dès que le repas fut prêt, une odeur agréable régnait dans la cuisine, comblant le coeur du cuisinier. Louis put enfin disposé et aller se poser calmement dans son lit afin de se reposer, mais se rappeler à quel point il avait ressentit ce moment de plaisir en faisant du cheval, refaisait surface. En regardant de nouveau par sa fenêtre, il regardait le ciel à travers des barreaux qui lui gâchaient complètement le paysage.

- Pourquoi tu regardes tout le temps en l'air ?

- Je regarde.

- Les avions ?

- Non le temps qui passe.

- Tu sais, le directeur avait dit la dernière fois qu'il comptait faire venir une psy. Confia-t'il.

- Ouais et alors ? Tu penses que j'en ai besoin ?

- Non, mais tu sais à part te confier à ton bouquin que l'on a interdiction de regarder, tu devrais te confier à des vrais gens.

- Je le fais.

- Et avec qui tient ?

- Ma mère.

   Wilfrid ne sut quoi répondre. Il savait ce qu'il s'était passé avec la mère de Louis il n'y a même pas deux mois. Il s'en voulu terriblement d'avoir posé cette question aussi stupide soit-elle. Mais rien que penser que la femme qui lui avait tant donnée autrefois de cookies avant d'aller en cours avec son fils, était morte d'un cancer du coeur, lui brisait le sien. Heureusement, la sonnerie générale qui signalait les repas venaient de retentir en sachant qu'il n'aurait jamais pu rattraper la conversation sans pouvoir redire une bêtise.

   Pendant tout le repas le cuisinier regardait la porte en espérant voir le diamant qui avait fait son apparition ce matin, la refasse, mais cette fois-ci dans son self. À la fin du dîner, tout le monde avait bien compris qu'elle ne viendrait pas. Et ce scénario se refit pendant une semaine. Le matin, personne ne la cherchait. À midi, Richard espérait toujours en cachette. Le soir, tout le monde était beaucoup trop crevé pour espérer quoi que ce soit. Cette fille perturbait beaucoup trop de monde au goût de Louis.

   Un soir, alors que tout le monde parlait dans son coin en entrant dans le self, ils virent, tous surpris, une personne assise, dos à eux, sur une table ronde, une jeune fille qui se tenait tellement droite qu'elle leur en donnait mal au dos. Malgré le fait que tout le monde savait où elle s'était mise, personne n'alla la déranger. Le groupe d'amis en fit de même ne préférant pas se mettre dans les histoires.

- Mais elle va se faire tuer si elle ne s'enlève pas de la table de Treize. Intervint Wilfrid en cripsant ses poings.

- Elle ne pouvait pas savoir.

   Louis ne faisait pas plus gaffe que cela à cette fille qui sentait tous les regards dans son dos, mais elle ne pouvait pas entendre ce qu'il se passait à cause des écouteurs qu'elle avait dans les oreilles. Le problème fut vraiment là, quand Treize entra à l'intérieur de la pièce. N'aillant pas l'habitude que quelqu'un ose aller s'asseoir là-bas, il ne regarda pas immédiatement, mais quand il lâcha son plateau sur la table concernée, il fit sursauté tout le monde, sauf elle qui resta indifférente.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Aboya la grosse brute.

   Pas de réponse. La colère monta au cerveau, lui provoquant des milliers de picotements dans le bras tellement l'envie de la gifle était forte. Il se mit à crier tellement fort que Louis commença à surveiller ce qu'il se passait, tout en restant distant avec deux tables qui les séparaient. Il le savait, il n'allait pas pouvoir se retenir longtemps, mais le brun n'avait aucune envie de s'en prendre plein la figure après. Quand il entendit Treize rigolé, du même rire qu'il avait entendu le jour de son arrivée dans les vestiaire, mais trop tard la jeune inconnue venait de prendre une grande claque dans la figure, tombant à terre à cause de la puissance de la main de Treize.

Il croit faire l'homme fort devant tous ces gens,

mais n'oublions pas qu'un homme qui

tape une femme n'en est pas un.

Tu es venu, maintenant assume. ( Louis Tomlinson )Where stories live. Discover now