Plus qu'un meilleur ami - Kylian Mbappe

La conférence de presse

Je venais de plier mon dernier t-shirt et je m'apprêtais à le ranger dans ma commode quand un coup sec retentit à la porte de ma chambre. Je me figeai un instant, surprise par l'interruption inattendue. La poignée de la porte tournait déjà alors que je m'avançais pour ouvrir. Hugo se tenait là, un sourire éclairant son visage.

"Emma, c'est l'heure! Didier veut qu'on se rassemble pour la photo de groupe. Tu as ton maillot ?" s'exclama-t-il avec un enthousiasme contagieux.

Je jetai un coup d'œil à mon maillot, qui était posé sur le lit, encore froissé. "Je serai prête dans un instant," lui répondis-je, en attrapant le maillot et en fermant la porte derrière lui.

Je me changeai à la hâte, enfilant le maillot bleu orné de l'emblème de l'équipe. Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer les papillons dans mon estomac. C'était toujours un moment spécial de se réunir ainsi, tous unis par une même passion.

En sortant, je fus accueillie par la vue majestueuse de Clairefontaine, baignée dans la lumière dorée du matin. L'équipe était déjà là, formant un tableau vivant de concentration et de camaraderie. Le photographe nous dirigeait avec autorité, plaçant chacun selon son rôle dans l'équipe.

"Emma, à côté de Kylian, s'il te plaît," dit-il en ajustant son objectif.

Je m'approchai de Kylian, sentant une légère tension entre nous.

"Tu pourrais sourire, au moins," murmura Kylian.

Presnel, qui observait la scène, décida de jouer les entremetteurs. "Allez, Emma, fais comme si tu l'aimais bien," dit-il en me poussant doucement vers Kylian.

Le photographe captura l'instant, un sourire satisfait sur les lèvres. "Magnifique, c'est dans la boîte!"

Après plusieurs essais et ajustements, la séance photo prit fin. Didier s'approcha de moi alors que je m'éloignais du groupe.

'Emma, n'oublie pas, conférence de presse dans une heure," me rappela-t-il avec sérieux.

"Je n'oublierai pas, merci," répondis-je, avant de me diriger vers la salle de jeux où mes coéquipiers étaient déjà lancés dans une partie endiablée de FIFA.

Il y avait moi, Presnel, Paul, Antoine, Pavard, N'golo, Ousmane , Kylian, Samuel et Lucas.

"Qui joue ? "Demande Ousmane

Tout le monde dit oui.

"On fait des équipes de deux avec plusieurs manches éliminatoires." Continue-t-il

"Qui va avec qui ?" Je demande

Tout le monde se met à répondre et il y a un brouhaha pas possible.

"CHUT !" Cria Presnel et tout le monde se tait. "C'est bon, tu peux continuer." Me dit-il

"Merci, on choisit les groupes au hasard, tout le monde écrit son nom sur un papier et après, N'golo va les pichet deux par deux, c'est ok ?" Dis-je

Les gars approuvent et Antoine demande :

"Pourquoi c'est Ng qui pioche ?
- C'est le plus pur de nous tous." Répondit Paul

On se met tous à rire.

Tout le monde met son nom dans un verre.

N'golo commence à piocher :

"Antoine et Paul vous êtes ensemble, Samuel et Pavard aussi. Ensuite, les deux golmons, Ousmane et Presnel. Moi et Lucas et donc Kylian et Emma."

C'est une blague j'espère. L'autre con me fixe, lui aussi ça ne lui plaît pas.

Les garçons se posent par binômes. Je me lève et vais m'asseoir sur le canapé, à côté de Kylian.

La tension entre nous est palpable.

Le premier match est entre le binôme Ousmane/Presnel et N'g/ Lucas.

Pour vous récap, Ousmane et Presnel se sont fait démarré. Ils n'ont pas perdu 2-0 ni 4-0 mais 6-0 !

Si vous aviez vu leurs têtes à la fin du match !

Bref, maintenant c'est à moi et Kylian d'affronter l'équipe d'Hernandez.

On choisi le Réal et eux Chelsea.

Pavard a décidé de commenter le match:

"Ça commence, le match vient a peine de commencer que les madrilènes viennent déjà mettre à mal Chelsea. Une bonne passe de Carvajal à Cristiano Ronaldo, qui marque !"

Je sautés dans les bras de Kylian, puis je me rend compté de ce qu'on vient de faire. Je le regarde, il me regarde, je me remet en place, gênée.

C'est ce moment que choisi Didier pour m'appeler :

"Emma ! Tu es en retard pour la conférence de presse. S'exclame-t-il
- Ah oui, c'est vrai ! Je me rappelle
- Dépêches-toi ! Et Kylian, tu viens aussi." Il ordonne

On obéit et le suivons, dans un grand silence, dans la salle de conférence.

Une fois devant la porte, Raph', le responsable des médias nous dit ce que l'on doit faire ou pas :

"Ils sont une trentaine dans la salle et, vous vous en doutez, ils vont poser beaucoup de questions sur vos vies privées, particulierement toi Emma. Si ça arrive, vous essayer, soit de contourner la question soit d'en rigoler, mais vous ne répondez pas. Il faut éviter de lâcher une bombe en pleine coupe du monde, c'est déconcentrant, c'est clair

- Oui" Répond Kylian, il n'est plus muet lui.

J'acquiesce et on entre.

Je m'installe confortablement dans la salle de conférence, les flashs des appareils photo crépitent déjà. Kylian est à ma droite, concentré. Les journalistes s'installent, carnets en main.

"Kylian, comment ça se passe, l'ambiance au sein de l'équipe ?" demande le premier journaliste.

Kylian répond avec assurance. "C'est incroyable, vraiment. On est comme une famille. On se soutient, on se pousse à être meilleurs."

Espèce de menteur.

Les questions s'enchaînent, toutes dans le même genre, jusqu'à ce qu'un journaliste, un peu plus au fond, lance une question qui coupe l'air comme un sifflet aigu.

"Emma, comment la cohabitation avec les joueurs hommes se passe ? Redoutez-vous les entraînements qui, honnêtement, sont plus compliqués qu'avec les femmes ?"

Un silence s'installe. Je sens les regards braqués sur moi. Au lieu de répondre, je laisse échapper un rire, clair et franc.

"Vous savez," je commence, mon sourire s'élargissant, "je trouve cette question plutôt... amusante. Les entraînements sont exigeants, c'est vrai. Mais compliqués ? Non, je ne dirais pas ça. Ils sont différents, et c'est cette différence qui nous rend tous plus forts, plus polyvalents. Alors, pour répondre à votre question, non, je ne redoute pas les entraînements. Je les attends avec impatience, car chaque jour est une opportunité de prouver que le talent n'a pas de genre."

Les murmures d'approbation parcourent la salle, et je passe la parole à Kylian, qui hoche la tête en signe de soutien. Le journaliste, un peu décontenancé, se rassoit, et la conférence continue.