⚡ Pour contrer la maitre chanteuse de ses parents politiciens, une jeune femme s'engage dans un jeu de séduction dangereux avec le corbeau ⚡
Pauline, 20 ans et fille d'un politicien homophobe, vit avec honte dans le placard et rêve de se fondre dans...
Depuis la terrasse d'un café végan de Paris, Denise prit une grande bouffée de sa cigarette. Ce n'était pas bon pour elle, elle devait arrêter et le savait, mais ça ne l'empêchait pas de vouloir à tout prix se relaxer de son travail énergivore en mâchouillant un de ses Marlboros.
Elle admira la sombre fumée échapper du cône, qu'elle tenait de ses doigts couleurs écarlates, et s'élever jusqu'au ciel.
Pas la seule chose qui monte au paradis aujourd'hui...
Elle inspira de nouveau dans sa cigarette, puis jeta d'un coin de l'œil son regard sur l'intérieur du café.
Denise fondait dans la masse de la clientèle du samedi après-midi.
C'était de plus en plus simple, ces jours-ci.
Même après toutes ces années, elle n'était pas habituée à la foule de monde qui grouillait dans la Ville lumière. Elle préférait rester à sa table, isolée, avec pour seul compagnon son carnet de note et de quoi écrire.
Et là, elle l'entendit.
La chaîne d'informations en continu projetée depuis le bar du café en parla.
Denise fraya un chemin à ses oreilles en poussant ses larges boucles rousses.
— Nous apprenons à l'antenne la mort de François-Xavier Deschamps. Selon nos sources, sa famille l'aurait retrouvé à son domicile, inanimé. Les premiers éléments feraient pencher les forces de l'ordre pour un suicide. La Justice avait mis en cause le politicien pour agression sexuelle sur plusieurs de ses assistantes et assistants, quand il était encore directeur général de l'entreprise...
Denise savoura son café. Ah, le goût d'un latté au lait de noisettes n'explosait jamais autant en bouche que lorsqu'il était accompagné de circonstances favorables et magiques comme celle-ci.
Ses lèvres, d'un rouge complémentaire à ses boucles, s'étirèrent dans un sourire caché par la tasse.
Et un de moins.
Elle la reposa, attrapa son crayon et ouvrit son carnet jusqu'à ce qu'elle arrive à son passage préféré. Et pourtant, son contenu brillait de simplicité. Il ne s'agissait que d'une liste des élites du pays — politiciens, grands dirigeants, etc. L'inventaire tenait sur une page, et Denise avait pu y noter assez de patronymes pour tout remplir.
Un petit détail le distinguait d'un cahier classique ; les mots étaient tous rayés. Enfin, tous sauf deux. Elle devait remédier à ça.
Denise barra « François-Xavier Deschamps », et en ressentit un soulagement dans sa poitrine. Il ne restait plus qu'un seul nom : « Jean-Edouard Guyot ».
Il était le dernier de la liste, et ce n'était pas par hasard. Elle l'avait gardé pour la toute fin. Elle avait travaillé si dur pour arriver jusqu'ici. Elle s'était entraînée sur toute la page afin de perfectionner son ultime tour.
— Je vais enfin pouvoir t'attraper, mon gros.
Et elle surligna son nom. Pour l'instant.
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