Prologue

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Oyez la geste grandiose des temps oubliés,
Quand Charlemagne le preux règnait en majesté.
Douze pairs, le cœur vaillant et l'esprit fier,
Roland, Olivier, et Ganelon, des preux chevaliers d'hier.
Turpin de Reims, leur guide spirituel, une lumière,
Rinaldo, Malagigi, avec eux, portent l'étendard de la guerre.


Namo de Bavière, conseille le roi avec prudence,
Ogier le Danois, par sa force, défend la croyance.
Férumbras, lance en main, au combat s'avance,
Bérenger, sage et réfléchi, guide leur gouvernance.
Anseis de Carthage, à la bravoure sans balance,
Et Girart de Roussillon, leur frère, une présence.


Hélas, survint le désert, ombre de mort parée,
Qui de ses sables sombres, terres et vies a submergé.
Le grand roi, le cœur chargé d'un sombre présage,
À ses douze fidèles confia une quête de courage :
"Allez, bâtissez au-delà des mers, une cité de lumière,
Pour sauver notre monde de ce désert, cette poussière."


Roland le preux, l'épée Durandal éclatante,
Premier à braver les vagues, les tempêtes menaçantes.
Olivier, sa force et sa sagesse, dans la bataille chantante,
Jumeaux divins, frères d'armes, une alliance constante.
Ganelon, bien que son cœur fût noirci de traîtrise,
Fut de leur nombre, son destin tissé de grisailles.


Les autres, chacun avec sa force, son art, son allégeance,
Avançaient ensemble, liés par une fraternité, une croyance.
Turpin de Reims, les guidait avec éloquence,
Les menant à travers épreuves, sous la providence.
A travers montagnes et vallées, leur convoi s'élança,
Guidés par la foi et l'étoile, un nouvel espoir en semence.


Ils rencontrèrent des peuples divers sur leur passage,
Chaque rencontre forgeant de leur mission l'ouvrage.
Des bêtes féroces aux guerriers sans foi, ils combattirent,
Avec courage et force, jamais leur esprit ne fléchit.
Jusqu'aux Pyrénées, où le dragon de Comminges les attendait,
Un monstre féroce que seul St Turpin pouvait apprivoiser.


Turpin le divin, son épée levée avec bravoure,
Trancha la gueule du monstre en cette mémorable joute.
Ainsi libérés de l'ombre, sur ces terres ils fondèrent,
La Nouvelle-France, de leurs rêves la terre altière.
Wisigoths, Saxons, Lombards s'y joignirent en frères,
Construisant ensemble un bastion de paix, de lumière.


Parmi eux, Bérenger de Toulouse, porteur de savoir,
Apporta livres et récits, pour que jamais ne soit perdu ce pouvoir.
Ainsi la cité grandit, un phare de civilisation et d'espoir,
Un testament vivant que ni le temps ni le désert ne peuvent décevoir.
Chantons donc la geste de ces braves, sous le ciel infini,
Leurs exploits gravés à jamais dans le marbre de l'oubli.


Cette chanson de geste, héritage des temps anciens,
Raconte l'odyssée des douze, leurs périples, leurs liens.
Leur légende, comme un fleuve, traverse les âges,
Inspirant les cœurs à être vaillants, quel que soit l'orage.
Dans la Nouvelle-France, leur esprit demeure, éternel,
Guide pour nous tous, vers un avenir plus fraternel.


La Nouvelle-FranceWhere stories live. Discover now