Une fois arrivés à l'hôtel, Pedri partait dans sa chambre, et je faisais de même en allant dans la mienne.

J'enlevais directement ce costard bien trop serré et inconfortable pour moi, et le troquait contre un short Nike et un maillot du club, après m'être douché.

Enfin posé dans mon lit, j'envoyais directement un message à Elysia, espérant qu'elle ne se soit pas endormie depuis la fin de la cérémonie.

C'était en voyant son nom s'afficher en haut de mon écran que toutes mes craintes disparaissaient, alors j'appuyais rapidement sur le bouton répondre.

- Ely ? Demandais-je alors, n'entendant pas la voix de la brune.

- Je suis fière de toi Pablo.

Putain, il ne m'en fallait pas plus. Ces six petits mots valaient plus que cent, et je ne pouvais pas rêver mieux lorsque je réalisais que c'était Elysia qui les avaient prononcés.

- J'ai pas été trop ridicule ?

- T'as été parfait Pablo, absolument parfait.

- C'était stressant.

- C'était génial. On voyait même pas ton stress à travers la télé. T'étais beau en plus, le costard te va bien.

- Il était désagréable à porter pourtant, il me grattait de partout.

- Tu te rends compte ? T'as gagné Pablito !

- J'ai hâte de te montrer le trophée, on l'exposera dans le salon.

- Imagine tu prends le Golden Boy aussi ! C'est quand les résultats ?

- Le 21, et si je le gagne, la grande cérémonie c'est le 7 novembre, mais je pourrais pas y aller, on a un match le lendemain.

- T'as quatre jours pour te préparer à potentiellement recevoir un nouveau trophée alors..

- Un ça me va déjà bien, mais j'avoue que je ne dirais pas non à en avoir un deuxième !

- Tu l'auras, je crois en toi, mais vas dormir maintenant, il est tard.

- Tu rentres bien demain à Barcelone ?

- Oui, toi aussi ?

- Oui.

- Alors à demain Pablo, et n'oublie pas, t'as été parfait.

- Si tu le dis..

- Pablo ?

- Mhh ?

- Je suis fière de toi, encore une fois.

- Merci Ely, à demain.

Elle raccrochait rapidement et heureusement, parce que si elle avait prononcée ne serait-ce qu'un seul mot en plus, j'aurais pu me mettre à pleurer, sérieusement.

Certains diront qu'elle ne m'avait pas dit de choses si spectaculaires que ça, mais pour moi, ça représentait tellement.

Elle avait été là. Depuis toujours, même quand des centaines de kilomètres nous avaient séparés pendant plusieurs années.

Elle m'avait soutenu, quand on était encore en Andalousie, et que je perdais mes matchs. Elle trouvait toujours les bons mots, là où mon père me disait que ce n'était rien de grave de perdre, elle elle me disait toujours qu'elle était fière, et que je ferais mieux la fois prochaine.

Plus d'une fois j'avais pensé à arrête le foot, parce que souvent on me disait que je n'irais pas loin, et on me démotivait toujours.

𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐬 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬é𝐬Where stories live. Discover now