𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟿, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

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Note d'autrice

Bon dimanche ! 

Je retente encore la programmation de Wattpad, j'espère que le chapitre arrivera à l'heure ❤️ merci beaucoup beaucoup pour vos commentaires sur le dernier chapitre, j'ai hâte d'y répondre et je le ferais dès que je rentrerai !! Je suis trop contente de voir que l'histoire vous plait encore, et quelques commentaires m'ont vraiment mis la larme à l'oeil snif, je suis heureuse de voir que pour certains, vous m'avez vu évoluer avec les années pour arriver jusqu'ici... j'espère aussi que dans plusieurs années, je pourrais encore vous partager mes romans sur Wattpad hehe

En attendant, place au chapitre ! Je vous souhaite une bonne lecture...

L'eau coule et emporte avec elle les souvenirs de cette journée.

Il ne sait pas encore ce qui est arrivé à Evelyne ou même à sa fille, et pour le moment il n'a pas tellement envie de poser la question à Adrian. Son capitaine semble d'accord pour ne pas reparler de son insubordination tout de suite, et paraît même enclin à lui donner un coup de main pour se remettre, alors Kieren ne compte pas s'y risquer trop vite.

Ses pansements prennent l'eau, et Kieren finit par les retirer tous les deux. La blessure qui l'a traversé de part en part ne saigne plus, et dans quelques instants il sera sûrement entièrement guéri de toute façon. L'infirmière a utilisé un liquide rouge, censé assécher les plaies humaines pour les refermer plus vite, qui lui ne part pas.

Il lave ses cheveux, consciencieusement, se débarrasse de la pluie, de la poussière, de la légère couche de sueur qui a perlé sur sa peau avec la présence de l'argent dans son organisme. Il reste sûrement trop longtemps sous le jet, mais la chaleur presque brûlante est agréable et il tient à être propre pour ce qui va suivre.

Dans la glace, après avoir essuyé la vapeur avec une serviette, son reflet grimace. Le manque de sang le rend pâle, ses cheveux sont trempés, plaqués en arrière. Il est cerné, son corps moins assuré. Ses muscles paraissent moins visibles, son ventre plus creux. Cela fait un petit moment qu'il n'a pas commandé de nourriture humaine, en y repensant, en plus de sa dernière canette qui commence à remonter.

Kieren a faim. Et son père serait irrité, déçu, et inquiet s'il le voyait.

Il n'est pas là, pense-t-il, presque triste. S'il n'était pas parti, c'est moi ne serais pas là.

Parfois, dans les quelques moments de silence du matin, avant que son corps ne se remette en mouvement, il se remet à espérer. Espérer qu'il revienne, qu'il le retrouve, qu'il le reprenne. Que la pause ait été suffisante, qu'il ait changé d'avis.

Que Kieren lui manque, finalement.

Après un dernier soupir, Kieren se détourne. Il passe un coup de brosse dans ses cheveux, enfile un t-shirt large et un jogging par-dessus son sous-vêtement, et se donne un peu de courage avant d'ouvrir la porte. Outre la peur et le sentiment perdu qu'il ressent face à ce qui va se passer, il peine à penser à autre chose qu'à sa bouche sur le cou du capitaine, à ses dents dans sa peau, à son sang sur sa langue.

Il s'est toujours interdit d'y penser. Il n'en a jamais ressenti l'envie — sauf cette fois-là, évidemment, dans la chambre obscure de cet appartement, alors que son nez était fourré contre la naissance des cheveux du loups, s'accrochant à son dos en gémissant comme un humain.

Quand il s'échappe de la salle de bain et se dirige vers le lit, il remarque qu'Adrian n'a pas bougé. Il s'est allongé, ses jambes pendant dans le vide au bout du sommier, et regarde le plafond. Il a retiré ses chaussures, et Kieren détourne le regard de ses cuisses moulées dans son survêtement.

Fangs and RosesWhere stories live. Discover now