Fated Mates

12- Altercation

7 novembre

Plus d'une semaine s'était écoulée après notre dîner avec El. Pour être totalement honnête, cette réconciliation m'a fait un grand bien. Je n'aurais pas supporté passer mon année à l'ignorer. On s'est vu plusieurs fois dans cette semaine. Évidemment, en toute amitié, rien de plus. James était sceptique face à ça, mais il va bien finir par accepter ce nouveau départ. Je regarde rapidement l'heure tout en me levant du lit. Si je traîne, je vais être en retard, quelle horreur. Ni une ni deux, après une rapide toilette, je prends un jean noir avec un haut blanc et un sweat blanc. Je vérifie mon sac de cours avant de l'empoigner et de partir.

Une fois dans le bus, je rejoins rapidement une place qui m'est réservée.

-       Tu ne t'es même pas coiffé, mec, me lance James en me tendant sa main pour me saluer.

-       J'ai failli être à la bourre, je n'ai pas fait attention.

-       Tu rêvassais trop, c'est ça ?

-       Roh, tu ne vas pas recommencer.

Il se met alors à rire, et pendant qu'il me raconte sa jolie petite vie, je sors mon téléphone pour me coiffer. Avec un peu d'eau, ç'aurait été mieux, mais bon, on ne va pas le remarquer plus que ça.

Dix minutes plus tard, nous étions enfin arrivés près de la fac, et comme d'habitude, un monde absolument monstrueux glandait devant l'entrée. J'aurais cru qu'à partir du mois de novembre la fac aurait été totalement désertée, mais bon, faux espoir, les gens veulent avoir un avenir. James, qui ne faisait que parler, s'arrête d'un coup en m'attrapant le bras. Je le regarde alors avec incompréhension et celui-ci me répond qu'il a entendu quelqu'un m'appeler. Je me croyais fou à entendre quelqu'un m'appeler, en fait, je n'étais pas le seul à entendre.

-       Eh, Oliver, tu ne comprends pas quand on t'appelle ? La voix m'est complètement inconnue et je me retourne subitement en entendant mon nom une troisième fois. James se tourne à son tour.

-       Je l'ai déjà vu quelque part ce mec, me dit James en regardant l'individu qui s'approchait de nous.

Avant même que je ne puisse répondre, l'homme qui était presque proche de moi s'empressa de me mettre une gifle qui me déboussola pendant les premières secondes. Je l'attrape alors par le col et j'entends toute la foule se tourner vers nous.

- Putain, mais t'es malade mec, tu te prends pour qui ? je sens la colère monter en moi et je pousse le mec au sol.

- Ça t'apprendra à toucher ma meuf !

- Ma meuf, mais de qui tu parles, espèce de cinglé ?

- Je parle d'Elizabeth, tu sais, celle que tu n'auras jamais ?

- Mais t'es un putain de taré, même avec un putain de bâton, je la touche pas.

J'entends tout le monde crier au loin et je sens James m'attraper le bras. Ce mec est un putain de malade, c'est un putain de majeur qui ne sait même pas agir comme un adulte.

À la seconde même où j'ai dit que je ne toucherais pas Elizabeth, celui-ci se jette à mon cou pour me frapper. Évidemment, je ne vais pas me laisser faire. Après un coup de poing en pleine figure, je sens James me tirer en arrière, cette fois-ci plus fortement, pour m'empêcher de lui en mettre une seconde.

James m'aide à me relever et constate que je n'ai que quelques égratignures, rien de grave. Il me conseille tout de même d'aller à l'infirmerie. Je sais qu'il a très envie que je lui dise qu'il avait raison par rapport à ça, mais je préfère ne rien dire et laisser la colère s'effacer au fur et à mesure.

Le passage à l'infirmerie fut seulement de courte durée, quelques pansements par-ci par-là, mais rien de grave. Toujours remonté par la situation, je ne daigne même pas adresser la parole à mon meilleur ami. On a dû sécher la première heure de cours, ce qui me casse bien les pieds, mais au moins, je suis sûr de ne pas voir la source de mon problème.

-       Tu veux en parler mec ? me demande James en me tendant une bouteille d'eau.

-       Non, répondis-je sèchement en repoussant sa bouteille d'eau. Il me la donne quand même malgré tout, puis on finit par aller en cours dans les minutes qui suivent.

Soirée

Une fois rentré, je me dirige directement dans la salle de bain pour prendre une douche glacée. Ma mâchoire me fait mal, certes, mais ce n'est rien, je m'attendais à avoir pire.

Mon téléphone n'a fait que sonner toute la journée. C'était Elizabeth, évidemment. Des textes d'excuses encore, pff, peut-être que j'aurais dû croire James. Une fois la douche finie, je prends juste mon ordinateur pour filer sous ma couette et regarder un film.

Je n'ai envie de rien faire, cette enflure m'a bien pourri la journée. En plus de ça, comment il me connaît ? Certes, Elizabeth a dû lui parler de moi, mais de là à venir m'embrouiller. Quelle honte venant de lui, sérieusement. Des milliers de questions défilent dans ma tête, mais j'essaie de les chasser rapidement avec une série humoristique.

Sacrée journée...